Le Parlement français adopte définitivement mercredi une loi antiterroriste poussée par le président Emmanuel Macron, qui vise à transposer dans le droit commun certaines mesures de l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015, qui prend fin le 1er novembre. L’état d’urgence qui confère aux autorités des pouvoirs exceptionnels, devait être temporaire, mais il a en fait été prorogé à six reprises, au gré des attentats ou des menaces. Dénoncée comme liberticide, critiquée par des experts de l’Onu, la loi antiterroriste a suscité très peu de débat public.
Au centre de ce texte: le renforcement des pouvoirs de l’autorité administrative (préfets, ministre de l’Intérieur) pour assigner quelqu’un (non plus à résidence, mais dans un périmètre au minimum égal à la commune), réaliser des perquisitions, fermer un lieu de culte ou faire des contrôles d’identité près des frontières. Le tout sans feu vert judiciaire, perquisitions exceptées.
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