Au cœur du conflit, la méthode utilisée par trois organisations syndicales pour mobiliser les cheminots pendant trois mois sans trop peser sur leur feuille de paie. La formule de la grève en pointillé – deux jours de débrayage suivis de trois jours de travail puis de deux jours de grève pendant trois mois – va déclencher une bataille juridique entre syndicats et direction.
La SNCF part du principe que les dix-huit préavis de grève étalés sur trois mois déposés par les trois organisations syndicales ne forment qu’un seul et même mouvement social. Ce qui permet à la direction des ressources humaines de mensualiser le calcul des jours de repos. Ainsi, sur un mois complet, un gréviste assidu verra sur sa feuille de paie 15 jours décomptés de sa paie au lieu des 10 journées de débrayage. La CFDT-cheminots va déposer une procédure d’urgence en référé devant le tribunal de grande instance de Bobigny.
La grève à la SNCF