Lors de la manifestation pour la réoccupation du bois Lejuc à Mandres-en-Barrois, samedi 16 juillet, les vigiles de l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) ont multiplié les agressions contre des manifestants avec la collaboration, de la gendarmerie. Ces vigiles sont intervenus en équipement anti-émeute (boucliers en plexiglas, protections sportives, lunettes de ski, gazeuses, gants plombés, et bâtons en guise de matraques). Bien loin de la tenue particulière que doivent revêtir les agents de sécurité privée et sans aucun élément d’identification, pourtant obligatoire.
Le samedi après-midi, des charges coordonnées entre gendarmes et vigiles ont été menées contre les manifestants qui voulaient s’approcher du mur d’enceinte en béton que l’ANDRA est en train d’ériger tout autour du bois Lejuc. À plusieurs reprises, les manifestants, pris sous une pluie de grenades lacrymogènes, furent attaqués sur le flanc par des groupes de vigiles frappant ceux qui passaient à leur portée. Les personnes qui ont été attrapées par les vigiles lors de ces charges ont alors été tirées derrière leur ligne, maintenues au sol, rouées de coups (pieds, poings, bâtons) et aspergées de gel lacrymogène à bout portant en plein visage. Plusieurs minutes plus tard, leur supplice achevé, elles furent remises aux gendarmes. Dimanche 17 juillet lors de l’après-midi, l’assaut de la barricade sud fut à nouveau une opération coordonnée entre forces de gendarmerie et vigiles de l’ANDRA.
A gauche (casques bleus) les gendarmes, à droite (casques noirs) les vigiles de l’ANSA