Un dispositif policier exceptionnel attend les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce samedi, à Nantes. Les opposants à l’aéroport veulent recréer le bocage dans le centre-ville de Nantes avec 120 et animaux. Les autorités craignent que la fête ne vire à la guérilla urbaine. Fait rare, le préfet rend public un courrier adressé à la coordination des opposants à l’aéroport, organisatrice de la manifestation. Il met la pression, rappelle leur responsabilité, demande une modification du parcours et les met en garde sur « de possibles débordements, en marge du rassemblement, par quelques groupes extérieurs qui pourraient se greffer au cortège ».
Le dispositif est à la hauteur des craintes : 1 500 hommes (dont une dizaine de compagnies de CRS et de gendarmes mobiles), un hélicoptère équipé d’une caméra pour filmer la manif et renseigner les forces de l’ordre au sol, deux véhicules anti-émeutes équipés de canons à eau. Du jamais vu à Nantes. La rue de l’hôtel de ville sera « sanctuarisée ». Bus et trams ne circuleront pas au cœur de Nantes. La police conseille aux banques de fermer les accès aux distributeurs de billets. Le président des commerçants du centre-ville invite à la vigilance : « Surtout ne pas laisser devant les magasins des objets qui pourraient servir de projectiles. » Des sites sensibles sont déjà sous surveillance policière : la préfecture, le conseil général, le conseil régional, les péages autoroutiers ou immeubles de Vinci, la future zone aéroportuaire