Manifestation à la prison de Bapaume

Manifestation à la prison de Bapaume

Manifestation devant la prison de Bapaume

Manifestation devant la prison de Bapaume

Calicot pour Joëlle et Nathalie à Bapaume

Calicot pour Joëlle et Nathalie à Bapaume

Devant la prison de Bapaume

Devant la prison de Bapaume

Compte rendu de la manifestation:

Le samedi 13 septembre 2003, à l’appel de la Commission pour un Secours Rouge International, une soixantaine de personnes venues de Belgique, de Suisse et de France ont manifesté en fin de matinée devant la prison de Bapaume (France) en solidarité avec les militantes d’Action directe, Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon. Ont participé à cette initiative, outre les sections de la Commission pour un SRI, des militants du Collectif ‘Ne laissons pas faire’, de la CNT (de Béthune et de Paris), de l’Anarchist Black Cross (Lille) et du Comité Secours Rouge (Paris).

Les manifestants réclamaient la libération des deux militantes et ont exprimé leur solidarité avec la militante basque Julia Morena Maquso également détenue à Bapaume. Ils ont déployé de grandes banderoles, brandi des drapeaux communistes et anarchistes, lancé des ballons porteurs de drapeaux rouges, allumé des fusées de détresse et provoqué un tintamarre de sifflets. Parmi les slogans: ‘Liberté pour Nathalie et Joëlle!’; ‘Prison partout justice nulle part!’; ‘Reprenez Papon, donnez-nous Ménigon!’; ‘Pierre par pierre, mur par mur, détruisons les prisons!’. Plusieurs messages de solidarité ont été lus au mégaphone à l’intention des prisonnières.

La manifestation était visible de toute une partie de la prison et audible pour le reste. Joëlle et Nathalie avaient déployé un drapeau rouge depuis la fenêtre d’une cellule pour saluer les manifestants. Les autres détenus répondaient avec enthousiasme aux slogans des manifestants et ont eux-mêmes scandé à maintes reprises: ‘Libérez Joëlle et Nathalie!’, appuyant leur propos par un concert de gamelles frappées sur les barreaux. La manifestation s’est terminée après une heure pour ne pas donner à la prison un prétexte pour supprimer les visites de l’après-midi. Elle s’est terminée sans incident; elle a donné lieu à un article important dans La Voix du Nord et a été mentionnée dans Libération.

Emprisonnées depuis seize ans, Joëlle et Nathalie ont toujours maintenu fermes les principes révolutionnaires, ont lutté avec un immense courage, par de dures grèves de la faim, contre l’isolement, et ont participé en prison à de nombreuses initiatives de solidarité, notamment avec les prisonniers révolutionnaires de Turquie en grève de la faim, de leur propre initiative ou dans le cadre de la Plate-forme du 19 juin 1999 des prisonniers révolutionnaires, communistes, antifascistes, anarchistes et anti-impérialistes.

Le Secours Rouge a décidé cette initiative en soutien à ces prisonnières particulières sans perdre de vue qu’en France, ce sont plus de 200 prisonniers anticapitalistes et anti-impérialistes qui sont confrontés à une répression brutale allant sans cesse s’aggravant. Le cas des militants antifascistes espagnols du PCE(r), des GRAPO et de l’AFAPP est particulièrement révélateur de cette offensive réactionnaire, mais nous pouvons également citer le cas des prisonniers bretons, basques, le cas du camarade Georges Ibrahim Abdallah détenu depuis dix-neuf ans, etc. La manifestation de Bapaume a permis de faire vivre les principes fondateurs du Secours Rouge. Il s’agit d’organiser des militants communistes, des sympathisants communistes, et des personnes faisant le choix de travailler avec des communistes sur la question de la lutte contre la répression de classe, dans le soutien à toutes les personnes qui sont victimes de la répression de classe en raison de leur engagement anticapitaliste et anti-impérialiste (militants syndicaux et ouvriers, révolutionnaires communistes ou anarchistes, combattants des luttes de libération nationale, etc.).

L’organisation de la solidarité à l’échelle internationale se heurte à beaucoup de difficultés, mais elle doit aller de l’avant, aussi bien en empruntant la voie de la construction d’un Secours Rouge International, qu’en empruntant celle du développement des relations de travail entre les forces du Secours Rouge et d’autres forces solidaires. La manifestation de Bapaume avait été précédée à Bruxelles, le vendredi 5 septembre 2003, par une soirée publique d’information sur la situation de Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon organisée par le Secours Rouge/APAPC. Cette soirée s’est tenue à Saint Gilles (Bruxelles) dans la nouvelle salle de réunion de l’ASBL culturelle AURORA. C’est finalement une douzaine de membres et sympathisants du Secours Rouge/APAPC qui firent le voyage de Bruxelles à Bapaume.

Lire le communiqué du Secours Rouge sur cette mobilisation – format pdf