Plusieurs milliers de manifestants, 5.000 selon la CGT des Bouches-du-Rhône, ont protesté vendredi à l’aéroport de Marseille-Marignane (dont le personnel faisait grève pour l’occasion) contre la criminalisation des mouvements syndicaux et contre la loi travail. Alors que le procès de cinq adhérents de la CGT, jugés pour l’épisode de la chemise arrachée du DRH d’Air France commençait au tribunal correctionnel de Bobigny, les manifestants réclamaient l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre. L’appel de la CGT d’Air France, qui demande la réintégration des employés licenciés, n’a eu qu’un faible écho dans les autres aéroports français. Les manifestants qui ont défilé autour de l’aéroport avant de pénétrer dans les Halls 3 et 4, se sont dispersés dans le calme en fin de matinée.
Saisie d’une demande de renvoi par les avocats de la défense, poursuivis pour des faits de violences et de dégradations en réunion, la cour a décidé de renvoyer l’affaire aux 27 et 28 septembre, contre l’avis du procureur. L’avocate de la CGT avait plaidé la jonction entre cette affaire et des faits présumés d’immixtion dans un conflit social pour lesquels elle avait saisi la justice sous la forme d’une citation directe contre Air France et un vigile. Elle avait fait valoir qu’Air France, en fermant l’accès au siège où se déroulait le comité central d’entreprise, s’est rendu coupable d’entrave au droit syndical. Le juge a refusé de se prononcer sur la jonction entre les deux affaires, qui seront donc examinées à la rentrée lors d’une nouvelle audience qui sera elle aussi susceptible d’être renvoyée. En revanche il a motivé le renvoi par le fait qu’il était préférable d’examiner le dossier sur deux jours d’audience au lieu d’une seule comme c’était prévu ce vendredi.
La fuite du DRH d’Air France