En France, les trois groupes de téléphonie mobile reçoivent entre 70.000 et 80.000 réquisitions par mois. Depuis plusieurs années, les télécommunications ont pris une place énorme, et qui ne cesse d’augmenter, dans l’arsenal judiciaire. Les chiffres de demande d’identification de numéro ou d’interception des communications augmente de 30% chaque années depuis cinq ans. Au point que les sociétés de téléphonie ont été obligées d’y faire face en embauchant des employés qui ne gèrent que ces demandes d’informations. Selon les opérateurs, ils sont entre vingt et cent, dont certains anciens policiers, et sont tous habilités secret-défense.
Ces services rendus nécessaires en raison de la dépendance grandissante des policiers et des magistrats vis à vis de ces méthodes, sont accessibles 24h/24 et 7 jours/7. Leur champ d’action est vaste: identifier le détenteur d’un numéro fixe ou mobile, remonter sa liste d’appels au cours des douze derniers mois, le géolocaliser, rassembler l’intégralité de ses communications électroniques, écouter les conversations de la personne placée sur écoute, lire ses fax, ses mails, et consulter son trafic internet. Ces procédures ont coûté 32,96 millions d’euros à la France l’an dernier.