Chaque jour, en France, de 4 à 4500 interceptions de données (téléphoniques, SMS, Internet) judiciaires sont confiées à 5 entreprises comme Elektron (n° 1 français avec environ 40 % du marché) qui assurent la mise à disposition des plateformes, leur évolution technologique, leur maintenance, la fourniture du hardware, la R&D, la formation et la proximité avec l’enquêteur, et enfin l’interface avec les opérateurs et la Direction des interceptions de justice (DIJ). Les 5 sociétés présentes sur le marché dans ce domaine opèrent une trentaine de plateformes d’écoute, et assurent 90 % des volumes d’un marché qui pèse plus d’une vingtaine de millions d’euros par an
La future plateforme nationale d’écoute et d’interception de justice centralisée (PNIJ, confiée à Thalès et qui sera lancée en 2013, en lieu et place de celles des sociétés privées. Cette quasi-nationalisation, à rebours de la « libre concurrence » prônée par l’actuel gouvernement pourrait s’expliquer par une volonté de voir les services d’écoutes plus directement perméables aux influences politiques.