Le 15 août un cortège contre le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, comptant environ 800 personnes a été confronté à une brutale répression. Le trajet de la manifestation, partant en direction du village de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la « zone rouge » et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un important site néolithique découvert par les fouilles et occulté par l’Andra. Mais la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village.
Les manifestants ont choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de gendarmes mobiles et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village… Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas légalement autorisé). Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures. On compte 6 blessés graves (dont un pied déchiqueté par une grenade) et une trentaine de blessés légers.
Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant
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