Chhatradhar Mahato, un dirigeant du Comité Populaire Contre des Atrocités de Police (PCAoPA) avait été arrêté le 26 septembre dans le cadre de la vague de répression contre le soulèvement maoïste. Le PCAoPA étant une organisation anti-répression défendant les peuples tribaux contre les violences de l’armée et de la police indiennes, elle est considérée par les autorités comme une allié de la guérilla maoïste. L’arrestation de Mahato a été faite en violation de la loi indienne, par des policiers déguisés en journalistes dépourvus de mandat d’arrêt. Il a été jugé dans un procès médiatisé sans avoir eu la possibilité d’organiser sa défense. Il est tenu au secret et ne peut conférer avec un avocat, conformément à la Loi pour la Prévention des Activités Illégales. La police a ouvert environ 20 dossiers contre Mahato. Son arrestation, et ses prétendues ‘confessions’ sont utilisées pour terroriser ceux qui ont soutenu le mouvement des peuples minoritaires dans le Lalgarh, en alléguant qu’ils ont aidé le ‘terrorisme maoïste’. Le gouvernement du Bengale occidental a même déclaré début octobre que ceux qui exigeaient la libération de Mahato étaient punissables selon cette même Loi pour la Prévention des Activités Illégales.
Chhatradhar Mahato