Afchine Ossanlou, 42 ans, syndicaliste prisonnier politique incarcéré à Gohardacht en banlieue de Téhéran, est décédé soudain et de manière très suspecte la semaine passée. Il était père de deux enfants. Il aurait dû être libéré dans quelques mois. Afchine Ossanlou avait été arrêté en novembre 2009 et violemment torturé dans la section 209 de la prison d’Evine pendant 4 mois. Il souffrait d’une rupture de la plante des pieds et d’une tumeur naissante à l’épaule en raison des coups de câbles répétés.
Dirigeant du syndicat des chauffeurs de bus, il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dans la section 350 d’Evine accusé de “tenir des rassemblements et d’atteinte à la sécurité de l’Etat”. L’an dernier, il avait été convoqué au Hall 12 de la section 4 de Gohardacht, qui est appelé ‘le champ de la mort des prisonniers politiques’ et où les détenus sont soumis à une mort à petit feu. Malgré les conditions effroyables dans ce centre de torture, Afchine Ossanlou restait déterminé sur ses positions pour défendre les droits des travailleurs.