La détention de Bahar à Bergame risque de durer. Si son avocat a pu s’entretenir avec le juge chargé de l’affaire, cette entrevue a tourné court : à l’exception du mandat Interpol, le juge ne disposerait pour entreprendre son instruction d’aucune autre pièce. De surcroit, en Italie n’existe pas la possibilité de mise en liberté conditionnelle (qu’elle soit avec ou sans caution)… Dans le moins pire des scénarios, le juge pourrait cependant intimer des arrêts domiciliaires en Italie.

Un cas semblables s’était posé il y a cinq ans pour un membre du Secours Rouge International, Antonio Lago Iglesias. Antonio avait été arrêté en 2002 en France sur base d’un mandat espagnol sous l’accusation d’appartenance au PCE(r). Le justice française avait refusé son extradition mais quelques mois plus tard, Antonio s’était fait arrêter en Italie sur base du même mandat espagnol. La justice italienne avait fini par décider que la décision française valait pour elle, et refusé l’extradition.