Aminatou Haidar, expulsée du Maroc vers les Canaries le 13 novembre et en grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote depuis le 16 novembre s’est à nouveau vue refuser le droit de rentrer au Maroc, son pays d’origine. Les autorités marocaines ont opposé une sèche fin de non-recevoir à la demande de Madrid de lui remettre un document d’identité.
La militante saharaouie, partisane de l’indépendance du Sahara occidental, a été arrêtée à son retour d’un voyage aux Etats-Unis. Sur sa fiche d’entrée, elle avait inscrit qu’elle était résidente du Sahara occidental, ce qui a été interprété comme ‘un déni de nationalité marocaine‘ par les autorités, qui lui ont retiré son passeport et l’ont mise dans un avion pour les Canaries. Dépourvue de papiers d’identité, elle y est bloquée depuis. Son état de santé, après vingt jours de grève de la faim, est aujourd’hui jugé très préoccupant par les autorités espagnoles. La militante indépendantiste connait en outre de sérieux problèmes de santé après des séjours dans les prisons marocaines de 1987 à 1991 et en 2005. Pour le ministre marocain des Affaires Etrangères, elle s’est mise elle-même dans cette situation. ‘Elle doit assumer seule les conséquences juridiques et morales de son comportement‘. Selon le consul du Maroc aux Canaries, Aminatou Haidar recevrait son passeport dans la demi-heure si elle demandait pardon au roi du Maroc.
Aminatou Haidar