Vendredi, les forces israéliennes ont attaqué les manifestations hebdomadaires contre la colonisation dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, en utilisant des gaz lacrymogènes. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat parmi les manifestants. Les troupes israéliennes ont également tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc lors d’un rassemblement contre la colonisation dans le village de Beit Dajan, à l’est de Naplouse, vendredi. Le même jour, les Palestiniens sont descendus dans les rues du village de Kafr Qaddum, à l’est de la ville de Qalqilya, pour protester contre la politique de colonisation d’Israël et ont été accueillis par les troupes israéliennes qui ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes.Six Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc tandis que des dizaines d’autres ont souffert de difficultés respiratoires après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les forces israéliennes.

Les forces de sécurité israéliennes ont mené un raid lundi sur le campus de l’université de Birzeit, situé au nord de la ville de Ramallah en Cisjordanie. Cinq étudiants, Ismail Barghouti, Qassam Nakhleh, Abdel Hafeez Sharabati, Walid Harazneh, et Muhammad al-Khatib (photo), ont été arrêtés. Les agents israéliens ont ouvert le feu pour éloigner d’autres étudiants qui tentaient de s’opposer à ces arrestations, blessant deux d’entre eux à balle de guerre, sans que des détails sur la gravité de leurs blessures soient rendus publics. L’armée israélienne a confirmé via son compte Twitter une opération à Birzeit et a souligné que l’objectif était d’arrêter une personne « recherchée par les autorités ».

 

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La ville de Jénine, en Cisjordanie, est devenue samedi le théâtre d’émeutes entre la population et les forces de sécurité palestiniennes qui ont arrêté le fils d’un membre historique de l’Intifada et ancien chef local des brigades des martyrs d’Al Aqsa (la branche armée du Fatah), Zakaria Zubeidi (photo), qui s’est échappé d’une prison israélienne l’année dernière (voir notre article), et qui avait été repris (voir notre article). Muhamad Zubeidi et deux autres personnes ont été arrêtés tôt ce matin pour des raisons non précisées au cours d’une opération violente filmée par des habitants.

La brutalité avec laquelle les forces de sécurité palestiniennes ont été utilisées a incité des dizaines d’habitants à se heurter aux forces de sécurité dans une émeute. Le siège du gouvernement palestinien dans la ville a même été la cible de tirs. Quelques heures après le début des émeutes, les responsables du gouvernement palestinien ont tenté de calmer la situation à Jénine en libérant le jeune Zubeidi et les deux autres détenus ont été libérés quelques heures après avoir été remis aux forces de sécurité.

Zakaria Zubeidi

 

Un jeune Palestinien a été blessé par balle mardi soir lors d’affrontements qui ont éclaté avec les forces israéliennes à l’entrée du camp de réfugiés d’al-Fawwar au sud d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Ces affrontements ont éclaté après que l’armée israélienne ai fermé la barrière métallique érigée sur la route entre la ville de Dura et le camp de réfugiés d’al-Fawwar. Un jeune a reçu une balle de guerre dans la cuisse et a été transféré à l’hôpital.

Le camp de réfugié d’al-Fawwar

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi 31 décembre lors d’affrontements avec l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie occupée.
Le Croissant-Rouge a déclaré que ses équipes avaient soigné des dizaines de blessés dans les villes de Beita et Beit Dajan, au sud et à l’est de Naplouse. Précisant qu' »une blessure par balle réelle a été enregistrée au pied, et 7 cas d’étouffement ont été enregistrés à Jabal Sabih dans la ville de Beita, et 44 cas d’étouffement avec des gaz lacrymogènes à Beit Dajan. A Beita et à Beit Dajan les habitants protestent contre la mainmise de l’occupant sur des terres en vue de renforcer la colonisation.

A Hébron, un jeune homme a été blessé lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le quartier de Bab Al-Zawiya, au centre de la ville.
Cinq personnes, dont un enfant, ont été blessées par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et des dizaines ont été blessées par suffocation avec des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le village de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya. Parmi les blessés figure un enfant de 14 ans qui a été touché par une balle réelle à la poitrine, après quoi il a été transporté à l’hôpital de Qalqilya, tandis que quatre autres jeunes ont été blessés par des balles réelles et ont été soignés sur le place avec des dizaines de cas d’étouffement.

Israël a démoli mercredi deux maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée après que la municipalité israélienne a déclaré que les propriétaires n’avaient pas de permis de construire. Ces démolitions ont déclenché des affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens qui ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes en direction des manifestants. Les Palestiniens de Jérusalem-Est construisent souvent leurs maisons sans permis de construire des autorités israéliennes parce que ces autorités retardent de plusieurs années le traitement de leurs demandes, pour le plus souvent les rejeter. Dans le même temps, ces mêmes autorités approuvent rapidement et massivement la construction de logements pour colons à Jérusalem-Est.

Des milliers de colons et de manifestants de l’extrême-droite sioniste avaient été autorisé à marcher vers l’avant-poste et à manifester contre l’évacuation prévue de la colonie illégale de Homesh, près de la localité de Burqa. Les jeunes manifestants de Burqa, appuyés par d’autres jeunes des villes palestiniennes voisines en Cisjordanie occupée, ont réussi, le samedi soir 25 décembre, à s’opposer à cette marche sur leurs terres, en affrontant les forces militaires israéliennes déployées pour sécuriser l’incursion des colons.

Les jeunes palestiniens ont brûlé des pneus, et jeté des pierres et des cocktails Molotov. Le Croissant-Rouge palestiniens a indiqué que ses équipes sur le terrain ont enregistré 135 blessés lors de ces affrontements, dont 5 avec des balles réelles et 35 avec des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Un manifestant a été gravement blessé d’une balle dans le ventre, il a été évacué vers l’hôpital de Naplouse pour y être opéré. Au moins deux autres personnes ont été touchées aux jambes et ont été évacuées vers l’hôpital Rafidia de Naplouse.  Après ces affrontements les forces d’occupation ont dû interdire la marche des colons et elles ont déclaré la région « zone militaire fermée ».

Les affrontements de samedi soir à Burqa

 

Cinq manifestants palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le village de Burqa et la ville de Beita dans la province de Naplouse vendredi. 43 autres Palestiniens ont souffert de difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz. Trois autres manifestants ont signalé des blessures différentes lors des affrontements dans la province de Cisjordanie. Dans le village de Kafr Qaddum, à l’est de la ville cisjordanienne de Qalqilya, six Palestiniens qui participaient aux manifestations hebdomadaires anti-colonisation vendredi ont été touchés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres, de nombreuses difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes utilisés par l’Israélien troupes contre les manifestants.

Pendant ce temps, des affrontements ont également éclaté entre les forces israéliennes et les Palestiniens dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya, vendredi. Au cours des affrontements, un Palestinien de 18 ans a été blessé par des balles réelles tirées par les forces israéliennes, qui ont également utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des bombes assourdissantes contre les Palestiniens. Également le vendredi des Palestiniens, des dizaines de Palestiniens ont des difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz tirés par des Israéliens qui ont pris d’assaut le quartier de Bab al-Zawiya dans la ville cisjordanienne d’al-Khalil (Hébron).

La colonie de Givat Zeev, près de Ramallah

Jeudi, des coups de feu avaient été tirés contre une voiture occupée par des militants d’une colonie illégale (elles le sont toutes aux yeux de la loi internationale, mais celle-là l’était même aux yeux de la loi israélienne) de Homesh, tuant un colon.  Hier lundi, des forces de sécurité israéliennes ont été envoyées lundi dans le village de Silat al-Khartiya, près de Jénine pour informer une famille de l’ordre de démolition de sa maison. Il s’agit de la famille de deux Palestiniens arrêté pour l’attaque de jeudi. Les militaires ont été accueillis par des manifestants qui ont lancé des pierres et des bouteilles. Des coups de feu auraient été aussi tiré. Les familles des suspects sont informées à l’avance de la démolition, ce qui leur donne la possibilité de faire appel devant la Haute Cour de justice d’Israël. Ces appel réussissent rarement, bien que dans certains cas, le tribunal limite l’ordre de démolition aux seules parties de la maison utilisées par l’accusé.

Des colons sionistes ont agressé un villageois de 62 ans, Ibrahim Ahmed Abu al-Ezz, près de la colonie de « Yitzhar », construite sur des terres au sud de Naplouse. Il a été conduit à l’hôpital Rafidia de  Naplouse. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires occupés a enregistré 427 attaques de colons en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, de janvier à novembre 2021. Suite aux manifestations de protestation, des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés ou blessés vendredi 18 par les forces d’occupation dans les villages de Beita, Beit Dajan et Barqa, situées dans la banlieue de Naplouse. Les ambulanciers ont soigné 142 blessés.