Des milliers de colons et de manifestants de l’extrême-droite sioniste avaient été autorisé à marcher vers l’avant-poste et à manifester contre l’évacuation prévue de la colonie illégale de Homesh, près de la localité de Burqa. Les jeunes manifestants de Burqa, appuyés par d’autres jeunes des villes palestiniennes voisines en Cisjordanie occupée, ont réussi, le samedi soir 25 décembre, à s’opposer à cette marche sur leurs terres, en affrontant les forces militaires israéliennes déployées pour sécuriser l’incursion des colons.

Les jeunes palestiniens ont brûlé des pneus, et jeté des pierres et des cocktails Molotov. Le Croissant-Rouge palestiniens a indiqué que ses équipes sur le terrain ont enregistré 135 blessés lors de ces affrontements, dont 5 avec des balles réelles et 35 avec des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Un manifestant a été gravement blessé d’une balle dans le ventre, il a été évacué vers l’hôpital de Naplouse pour y être opéré. Au moins deux autres personnes ont été touchées aux jambes et ont été évacuées vers l’hôpital Rafidia de Naplouse.  Après ces affrontements les forces d’occupation ont dû interdire la marche des colons et elles ont déclaré la région « zone militaire fermée ».

Les affrontements de samedi soir à Burqa

 

Cinq manifestants palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le village de Burqa et la ville de Beita dans la province de Naplouse vendredi. 43 autres Palestiniens ont souffert de difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz. Trois autres manifestants ont signalé des blessures différentes lors des affrontements dans la province de Cisjordanie. Dans le village de Kafr Qaddum, à l’est de la ville cisjordanienne de Qalqilya, six Palestiniens qui participaient aux manifestations hebdomadaires anti-colonisation vendredi ont été touchés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres, de nombreuses difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes utilisés par l’Israélien troupes contre les manifestants.

Pendant ce temps, des affrontements ont également éclaté entre les forces israéliennes et les Palestiniens dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya, vendredi. Au cours des affrontements, un Palestinien de 18 ans a été blessé par des balles réelles tirées par les forces israéliennes, qui ont également utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des bombes assourdissantes contre les Palestiniens. Également le vendredi des Palestiniens, des dizaines de Palestiniens ont des difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz tirés par des Israéliens qui ont pris d’assaut le quartier de Bab al-Zawiya dans la ville cisjordanienne d’al-Khalil (Hébron).

La colonie de Givat Zeev, près de Ramallah

Jeudi, des coups de feu avaient été tirés contre une voiture occupée par des militants d’une colonie illégale (elles le sont toutes aux yeux de la loi internationale, mais celle-là l’était même aux yeux de la loi israélienne) de Homesh, tuant un colon.  Hier lundi, des forces de sécurité israéliennes ont été envoyées lundi dans le village de Silat al-Khartiya, près de Jénine pour informer une famille de l’ordre de démolition de sa maison. Il s’agit de la famille de deux Palestiniens arrêté pour l’attaque de jeudi. Les militaires ont été accueillis par des manifestants qui ont lancé des pierres et des bouteilles. Des coups de feu auraient été aussi tiré. Les familles des suspects sont informées à l’avance de la démolition, ce qui leur donne la possibilité de faire appel devant la Haute Cour de justice d’Israël. Ces appel réussissent rarement, bien que dans certains cas, le tribunal limite l’ordre de démolition aux seules parties de la maison utilisées par l’accusé.

Des colons sionistes ont agressé un villageois de 62 ans, Ibrahim Ahmed Abu al-Ezz, près de la colonie de « Yitzhar », construite sur des terres au sud de Naplouse. Il a été conduit à l’hôpital Rafidia de  Naplouse. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires occupés a enregistré 427 attaques de colons en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, de janvier à novembre 2021. Suite aux manifestations de protestation, des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés ou blessés vendredi 18 par les forces d’occupation dans les villages de Beita, Beit Dajan et Barqa, situées dans la banlieue de Naplouse. Les ambulanciers ont soigné 142 blessés.

Depuis plusieurs mois, des responsables du B’nai B’rith et de NGO Monitor (des organisations proches de l’extrême droite israélienne) mènent une campagne pour tenter d’intimider le Collectif Palestine Vaincra. Ces derniers jours, ces attaques se sont focalisées sur la présence d’un autocollant « boycott Israël » sur une affichette dans un supermarché et un collage d’affiches à l’université Suite à cette campagne, la mairie de Toulouse a envoyé le maire adjoint et vice-président de Toulouse Métropole, participer à une émission sur la chaîne israélienne I24news. Celui-ci, faisant une comparaison abjecte, associant le Collectif Palestine Vaincra aux attentats de Mohammed Merah, annonce avoir saisi le préfet et le procureur de la République pour qu’il puisse y avoir des processus judiciaires.

Sheikh Jarrah, est un quartier situé à 10 minutes en train du centre-ville de Jérusalem. Ces dernières années, une poignée de colons sionistes se sont installés dans ce quartier majoritairement palestinien, le plus souvent en provoquant des procédures d’expulsion complexes de familles palestiniennes qui y vivent depuis des décennies. De nouveaux affrontements ont eu lieu vendredi dans ce quartier, qui a été le théâtre de manifestations et d’émeutes ces derniers mois. Des manifestants palestiniens ont notamment lancé des chaises sur les agents de police présents sur les lieux. Un policier a été légèrement blessé après avoir été frappé à la tête par l’une des chaises. La police a déclaré avoir arrêté deux manifestants. Un photographe de l’Associated Press a été pris à partie et battu par la police israélienne alors qu’il couvrait cette manifestation.

Lundi, la branche estudiantine du Front populaire de libération de la Palestine, a organisé une exposition sur le campus de l’université de Birzeit, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie, pour commémorer l’anniversaire de la fondation du FPLP. Les forces israéliennes ont investi, mardi, le campus. Elles ont agressé les étudiants et le personnel de l’université, arraché les banderoles et endommagé divers équipements. Des affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces israéliennes à proximité de l’université après le raid, au cours duquel l’armée d’occupation a utilisé des balles métalliques et des grenades lacrymogènes pour disperser les étudiants.

 

 

 

L’armée israélienne a abattu vendredi un manifestant palestinien et en a blessés plusieurs autres lors d’affrontements en marge d’une manifestation contre la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée. Jamil Abou Ayyash, 31 ans, était originaire du village de Beita. Il a reçu une balle dans la tête et est décédé peu après son transfert à l’hôpital, a précisé le ministère palestinien de la Santé. Quatre autres Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens, et plus de 50 autres intoxiqués par des gaz lacrymogènes, ont indiqué les médecins. Les Palestiniens organisent des manifestations hebdomadaires à Beita pour protester contre la présence d’un avant-poste des colons israéliens à proximité.

Jamil Abou Ayyash

Au sud-est de la ville de Naplouse, dans le village de Beita, des soldats ont tiré vendredi à balles réelles, à balles en acier recouvert de caoutchouc et à grenades lacrymogènes sur les manifestants qui se sont rassemblés pour montrer leur rejet de l’expansion continue des colonies. Un jeune homme a été blessé par balles réelles, 28 personnes, dont un journaliste, ont reçu des balles en acier recouvert de caoutchouc, 11 ont été brûlées par des grenades lacrymogènes et 147 civils ont dû être soignés en raison de trop fortes inhalations. Avant le rassemblement, des bulldozers ont rasé les routes menant au mont Sbeih, dans le but de bloquer l’accès des manifestants au site de rassemblement, en plus de détruire une conduite d’eau et ligne d’électricité approvisionnant la communauté.

Lors d’une autre manifestation hebdomadaire tenue le même jour dans le village de Beit Dajan, à l’est de Naplouse, les forces israéliennes ont ouvert le feu avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes, tirant et blessant trois jeunes hommes avec des balles en acier, et intoxiquant 18 manifestants par inhalation de gaz.

Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la rue al-Saf dans le centre de Bethléem pour pour réarrêter un ancien prisonnier qu’ils ont blessé par balle. Ils ont répondu aux protestations des habitants par des gaz en quantité telle que plusieurs Palestiniens ont dû recevoir des soins dans la nuit de dimanche à lundi. D’autres affrontements ont éclaté entre les Palestiniens et les forces d’occupation à Hébron près du poste de contrôle connu par les Israéliens sous le nom de Machsom Hashoter (le poste de contrôle des policiers) et par les Palestiniens sous le nom de Bab al-Zawiya.