Huit condamnations à des peines comprises entre 12 et 40 mois de prison avec sursis (sauf pour un prévenu… qui faisait défaut), deux suspensions du prononcé, une peine de travail et deux acquittements : le tribunal correctionnel de Bruxelles a estimé que la toute grande majorité des 15 faits de violence commis en 2006 par des membres de la police des chemins de fer étaient établis.

Les victimes étaient des personnes vivant dans une grande précarité ou en séjour illégal et qui, pour plusieurs, avaient commis des petits délits. L’enquête a identifié 15 victimes mais il y en a vraisemblablement eu d’autres qui n’ont jamais été retrouvées et qui n’ont pas déposé plainte. Ils ont reçu des coups de poing et de pied, le plus souvent lorsqu’ils étaient déjà menottés. Une policière avait pour spécialité de porter des coups de genou dans les testicules de ces hommes après leur avoir demandé s’ils avaient des enfants. Le point culminant avait été atteint le 28 mai 2006 lorsqu’un Algérien avait été offert comme « cadeau d’anniversaire » à une policière. Certaines des victimes avaient perdu connaissance sous les coups. D’autres saignaient du nez ou de la bouche. Les sévices avaient lieu dans les combis ou dans les bureaux de la police à la gare du Midi. Le tribunal, qui selon sa présidente, « est saisi d’effroi devant de tels faits » n’a donc finalement envoyé aucun de ces tortionnaires racistes en prison.

Ce samedi 1er mars, à 15 heures, est organisé un rassemblement devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles – 28, rue Émile Claus, 1050 Bruxelles (La rue Emile Claus relie l’avenue Louise à la chaussée de Waterloo à la hauteur de la Bascule). Cette manifestation est un événement charnière dans la campagne du CLEA contre l’extradition de Bahar.

A cette date, ça fera plus de 100 jours que Bahar Kimyongür est retenu en Italie dans l’attente d’une extradition éventuelle vers la Turquie. Le 5 mars, DENIZ, l’épouse de Bahar se rendra en Italie (avec leurs deux enfants) pour avoir une entrevue avec le nouveau ministre italien de la Justice, Andréa Orlando, qui est habilité à mettre fin aux poursuites contre le ressortissant belge en Italie. La fin du rassemblement prévu ce samedi 1er mars devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles sera consacrée à une réunion ouverte pour imaginer et de mettre sur pied une série d’actions pour Bahar.

Bruxelles: Rassemblement ce samedi pour Bahar

Selon plusieurs quotidiens ce matin, un protocole d’accord devrait bientôt être présenté à la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, et au ministre de la Défense Pieter De Crem, pour la création d’une ‘académie du renseignement’. Celle-ci, baptisée Belgian Intelligence Academy, aura pour objectif de prodiguer des formations aux agents de la Sûreté de l’Etat et à ceux du Service Général du Renseignement et de la Sécurité. Les analystes de ces deux services y recevront des formations communes pour leur permettre de ‘partager les mêmes langages, les mêmes concepts, les mêmes références’.

Quand les organisations professionnelles de policiers ne déplorent pas le manque d’effectifs, ils déplorent le manque de moyens, (et inversément) alors que budget de la police fédérale est des seuls postes budgétaires à augmenter régulièrement. Le dernier communiqué du SNSP réclamant plus de moyens est donc une non-information mais, voulant dresser un tableau apocalyptique du parc automobile, il recèle quelques anecdotes valant la lecture comme l’histoire de la jeep blindée Toyota qui a spontanément pris feu à Grand-Bigard lorsque les policiers ont voulu la démarrer, dans le cadre d’une escorte d’un transport de fonds, ou comme celle des deux policiers qui, il y a deux semaines ont été dépassés par une roue provenant du véhicule qu’ils conduisaient.

accident de patrouilleuses

accident de patrouilleuses

L’ASBL Greenpeace Belgium, son directeur exécutif de l’époque et son ancien directeur de campagne ont été acquittés aujourd’hui jeudi par le tribunal correctionnel de Huy pour l’intrusion de ses membres sur le site de la centrale nucléaire de Tihange en octobre 2006. Dans son délibéré, le tribunal a considéré que « les faits n’étaient pas punissables à l’époque où ils ont été commis ». Le tribunal a suivi l’avocat de l’ASBL et des deux prévenus qui arguait que la loi sur laquelle s’appuyait l’arrêté déterminant les lieux où on ne peut pénétrer avait été abrogé et que la nouvelle loi n’étant pas encore publiée à l’époque, l’arrêté ne pouvait donc sortir ses effets.

Le tribunal a considéré que pour des questions de sécurité juridique en l’absence de cette loi entre 2003 et 2012, il ne pouvait condamner Greenpeace Belgium et les deux prévenus pour ces faits datant de 2006. Au civil, le tribunal s’est déclaré incompétent. Le 25 octobre 2006, des membres de Greenpeace étaient parvenus à pénétrer sur le site de la centrale nucléaire de Tihange. Ils s’étaient hissés sur le dôme renfermant le réacteur nucléaire de Tihange 1 et y avaient peint une fissure et y avaient fait figurer le mot « Périmé ».

Trois candidats se sont manifestés avant la date limite du 16 février pour diriger la Sûreté de l’Etat, Alain Winants, administrateur général sortant, étiqueté Open Vld, Jaak Raes, directeur du centre de crise, étiqueté CD&V et l’ancien procureur général de Liège Cédric Visart de Bocarmé (CDH). Il y aurait un nombre de candidatures plus important pour le poste d’administrateur adjoint.

Une dizaine de membres du comité de soutien aux sans-papiers afghans ont brièvement arrêtés mercredi vers 20h à proximité de la rue du Trône, à Bruxelles, où ils se rendaient pour assister à une conférence. Les personnes appréhendées ont été emmenées au commissariat d’Ixelles situé place Fernand Cocq, devant lequel une quarantaine d’autres manifestaient pour réclamer leur libération. Les personnes auraient été appréhendées pour trouble à l’ordre public, outrages et menaces. Elles ont été relâchées au compte-goutte vers 21h30.

Une cinquantaine de ressortissants afghans qui se dirigeaient vendredi vers Mons en car pour y rejoindre leur comité de défense et manifester pour leur cause en marge de la cérémonie inaugurale du Festival International du Film d’Amour, ont été interceptés et renvoyés vers Bruxelles par la police montoise. Ils devaient se joindre à une trentaine de membres de leur comité de défense pour rappeler leur demande d’arrêt des expulsions vers leur pays d’origine et de l’obtention d’un statut légal. Leur car a été intercepté sur l’autoroute sur le territoire de Mons, à hauteur de Maisières, sans heurts. Il leur a été demandé de reprendre le chemin vers Bruxelles. Leur car a ainsi repris la route en sens inverse.

Les auditions sur le port de caméras corporelles (bodycams) par des policiers menées mardi en commission de l’Intérieur de la Chambre montrent un grande hostilité des syndicats de policiers à cette mesure. Plusieurs propositions et projets de loi relatifs à la police sont en discussion en commission, dont l’un vise la modification de la loi de 2007 sur l’installation et l’utilisation de caméras de surveillance. L’un des points qui a retenu toutes les attentions est celui des « bodycams » que pourraient emporter des policiers dans une intervention. La ville de Malines s’est lancée dans l’expérience. Lors des auditions, le représentant de la Commission de protection de la vie privée a appelé à bien distinguer les cas d’utilisation de « bodycams »: s’agit-il de missions de police administrative ou judiciaire, pour lesquelles un cadre légal existe, ou doivent-elles protéger les policiers d’accusations infondées? Dans ce cas, leur usage doit être réglé dans la loi sur la fonction de police.

La bodycam telle que portée par les policiers US

La bodycam telle que portée par les policiers US

En novembre 2013, six personnes s’étaient vues dresser un procès-verbal par le parquet de Verviers suite à une demande de Pierre Demolin, secrétaire communal à Verviers et par ailleurs, agent sanctionnateur de la localité. Ce dernier avait relever leurs commentaires sur un forum des journaux du groupe SudPresse suite à un article relatant l’implication de la police dans deux accidents de la circulation. L’agent vient d’examiner les dossiers et a décidé d’infliger trois sanctions administratives, tandis qu’aucune sanction ne frappera les trois autres internautes. Les amendes prononcées vont de 25 à 75 euros, l’agent ayant estimé que les trois personnes ont, dans leurs commentaires, tenu des propos injurieux à l’égard de la police.