Entre 20 et 30 personnes se sont rassemblées hier lundi en début d’après-midi lundi devant le Palais de justice de Bruxelles, à l’occasion de l’audience devant la 1ère chambre de la cour d’appel de Bruxelles, suite à la réaction patronale à l’opposition, remportée par la FGTB et la CGSP-cheminot, cassant l’ordonnance autorisant les travailleurs à entrer sur le site de l’atelier SNCB de Schaerbeek.

Les travailleurs de BM&S sont en grève depuis le 21 août dernier suite au licenciement des délégués syndicaux. Dans les premiers jours de mobilisation, une ordonnance unilatérale avait été délivrée par le tribunal de première instance pour permettre aux travailleurs qui le souhaitaient d’entrer sur le site et de prendre leur poste. Les syndicalistes dénoncent le fait qu’il s’agissait de travailleurs nouvellement sous contrat, donc engagés comme briseurs de grève.

Quelques milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui encore contre la police suite au meurtre d’un militant à la ZAD du Testet. Des rassemblements ont eu lieu à Kolbsheim, Strasbourg, Bordeaux, Périgueux, Pau, Bayonne, Dijon, Chalon-sur-Saone, Nantes, Saint-Brieuc, Brest, Montepellieu, Bézier, Avignon, Epinal, Cahors, Toulouse, Alençon, Dunkerque, Lille, Arras, Foch, Nantes, Segré, Amiens, La Rochelle, Aix en Provence, Apt, Nice, Gap et en Réunion. A Bruxelles, une centaine de personnes se sont rassemblées à 18h Avenue Stalingrad. C’est à Nantes et à Toulouse que les affrontements ont été les plus violents. De nombreux blessés ont été dénombrés dans les rangs des manifestants (notamment un manifestant qui a eu le nez arraché par un tir de flashball et plusieurs autres qui ont reçu des éclats de grenades dans les mollets). Les policiers ont été attaqués avec des bouteilles d’acide, des cocktails molotov et divers projectiles, ils ont répliqué par des tirs de flashball, de grenades lacrymogènes et de désencerclement. A Toulouse, des manifestants continuent d’affronter la police tout en démolissant vitrines de banques et mobiliers urbains. Il y a eu au moins 34 arrestations (21 à Nantes et 13 à Toulouse). Dans toutes la France, des bureaux du PS, des grands magasins, des banques ont été tagués et attaqués. Des dizaines de rassemblements sont encore prévus dans les jours qui viennent.

Affrontements à Nantes

Un manifestant a le nez arraché par un tir de flashball

Affrontements à Nantes
Un manifestant a le nez arraché par un tir de flashball

Luk Vervaet enseignait aux détenus à la prison de Saint-Gilles. Il a été licencié par l’administration pénitentiaire en 2009 au motif qu’il représente un danger pour ses idées jugées extrémistes. Estimant avoir été exclu illégalement par l’État belge et a réclamé, vendredi, devant le tribunal civil de Bruxelles, des dédommagements moraux et pour perte de salaire. L’État, lui, affirme qu’en lien avec la lutte antiterroriste, il avait le pouvoir discrétionnaire d’interdire au professeur de continuer à enseigner dans les prisons. Une décision est attendue dans un mois.

Belgique: Luk Vervaet en justice contre l’Etat

À la demande de la FGTB et de la CSC, d’associations pour les Droits de l’Enfant et de la Ligue des Droits de l’Homme, la loi SAC (Sanctions Administratives Communales) sera examinée en Cour Constitutionnelle aujourd’hui. La loi du 4 juin 2013 donne le droit unilatéral à une Commune d’interdire un rassemblement, de sanctionner un mineur en-dessous de la limite légale,… Depuis la sortie de cette loi de nombreuses situations loufoques ont eu lieu : des scouts qui montaient dans un arbre, des enfants jouant au foot sur un terrain de basket, ont entre-autres été sanctionnés d’amendes. Les manifestants sont les premiers sanctionnés puisque des centaines de personnes ont reçu des amendes communales pour avoir manifesté lors de rassemblements qui n’avaient pas demandé/reçu d’autorisations.

Dans l’affaire « des baguettes de tambour », l’avocat avait demandé la cassation du jugement qui demandait le paiement de lourdes indemnités à un policier. La cassation a été refusée. Concernant les manifestants qui ont porté plainte contre l’état belge et la zone de police Bruxelles-Ixelles, il faudra attendre au moins un mois pour savoir s’il y aura un jugement.

Le nouveau ministre de l’intérieur a annoncé plusieurs mesures de « tolérance zéro » contre la violence »anti-policière ». Les plaintes de policiers pour des violences ne pourront plus être classées sans suite. Une mesure contre les plaintes »non-fondées » contre les policiers a également été annoncée, sans être détaillée. Elle vise à décourager les plaintes contre la police.

Une quinzaine de personnes se sont rassemblées hier soir devant la résidence de l’ambassadeur français à Bruxelles. Un autre rassemblement aura lieu à 14h devant l’ambassade même (65 rue ducale).

Selon les dernières informations, il s’avèrerait en effet que Rémi, militant dans la ZAD du Testet a effectivement été tué par une grenade lacrymogène de la police. Plus d’informations dans la journée.

Le 29 mai 2011 plus de 400 activistes ont pris part au Grand Echange de Patates à Wetteren. Le débat au sujet de l’agriculture s’est mis à vaciller. En 2012, un juge de Gand a déclaré l’autorisation de mise en champs des patates OGM’s illégale, pourtant les 11 patatistes restent encore accusés de faire partie d’une association de malfaiteurs. Le 28 octobre ils comparaîtront devant la Cour d’Appel de Gand.

En soutien aux 11 Patatistes inculpés, rendez vous est donné le 28 octobre au Kouter (Gent). Après un petit-déjeuner à 8H00, départ sera donné pour le tribunal (audience à 9H00).

Plus d’infos

Gand: Procès en appel demain pour les 11 patatistes