Après une action syndicale en 2017, direction et représentants des travailleurs de Volvo Car Gand avaient abouti à un accord afin d’alléger la charge de travail. Mais la vitesse de la ligne de production a ensuite à nouveau été revue à la hausse, sans mise en place de mesures supplémentaires. Cela a à nouveau mené à une courte interruption de travail en 2018, qui n’était pas soutenue par les syndicats. Un groupe d’ouvriers a été licencié à la suite de cette action et une partie d’entre eux s’est dirigée vers le tribunal. Le constructeur automobile Volvo Car Gand vient d’être condamné à doit payer des dédommagements entre 20.000 et 24.000 euros à quatre de ces anciens travailleurs pour les avoir licenciés de manière injustifiée, a décidé le tribunal du travail local.

L’usine Volvo à Gand

L'usine Volvo à Gand

Après plus d’une année de procès (voir notre article), le militant turc résidant en Belgique et extradé en Allemagne (voir notre article) Erdal Gökoglu ,a été condamné jeudi par le tribunal régional supérieur de Hambourg à cinq ans d’emprisonnement. Il est accusé d’avoir été responsable entre 2002 et 2013 des locaux du DHKP-C à Hambourg et à Berlin. Le procureur n’avait exigé « que » trois ans et neuf mois de prison.

Entre 1995 et 2001, Gökoglu a été arrêté en Turquie et y a été torturé à plusieurs reprises. Gökoglu souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff depuis une grève de la faim en 2000 dans les prisons turques de type F et des traitements forcés qui ont suivi dans un hôpital. Plusieurs fois, le procès de Hambourg, qui a débuté le 7 juin 2018, a dû être interrompu en raison de son état de santé précaire. En Turquie, il a été déclaré invalide en 2001 et s’est réfugié en Belgique après sa libération.

Erdal Gökoğlu

Erdal Gökoğlu

Alexis Deswaef, ancien président de la Ligue des Droits Humains a été cité à comparaitre suite à une plainte du commissaire Vandersmissen. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour deux motifs : harcèlement et outrage sur une période couvrant de 2008 à 2016. On ignore à ce stade la nature réelle des faits qui sont reproché à Alexis Deswaef. Il pourrait s’agir d’interviews, qu’il avait donné en tant président de la LDH, où il nommait directement le commissaire.

Arrestation d’Alexis Deswaef en 2016 sur ordre du commissaire Vandersmissen

Arrestation d'Alexis Deswaef en 2016 sur ordre du commissaire Vandersmissen

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné ce mardi la Belgique pour ne pas avoir suffisamment motivé son refus de livrer à la justice espagnole une militante présumée de l’ETA , accusée d’avoir participé à des actions de l’organisation ayant coûté la vie en 1981 à deux militaires, deux policiers et deux Gardes Civils. Maria Natividad Jauregui Espina, qui vit à Gand depuis de nombreuses années, avait été arrêtée en 2013 (voir notre article), mais la chambre des mises en accusation de Gand a refusé d’exécuter le mandat d’arrêt, arguant du risque qu’elle soit détenue en Espagne dans des conditions inhumaines ou dégradantes (voir notre article). Le refus a été confirmé en Cassation, puis lors d’une nouvelle procédure en 2016 (voir notre article).

La Cour européenne des droits de l’homme a reconnu à la Belgique son droit de ne pas appliquer le mécanisme de reconnaissance mutuelle de manière automatique et mécanique, au détriment des droits fondamentaux. Mais a aussi décrété que le constat d’un risque de traitements inhumains ou dégradants reposait sur des bases factuelles suffisantes. Elle condamné la Belgique à indemniser les enfants du lieutenant-colonel Ramón Romeo, abattu à Bilbao en 1981, à hauteur de 5.000 euros pour dommage moral et 7.260 euros conjointement pour frais et dépens. Cependant les autorités belges n’ont toujours pas l’obligation de remettre Maria Natividad à l’Espagne.

Natividad Jauregui Espina

Natividad Jauregui Espina

Ce samedi 13 juillet, trois activités au Local Sacco-Vanzetti:

De 18h30 à 19h30: Atelier “Écrivons aux prisonniers politiques”, des cartes, timbres, adresses de prisonniers et conseils seront à disposition.

De 19h30 à 20h30: Le Front Anti-Impérialiste (AEC) présentera la situation de Aytem Özturk, journaliste et opposante arabo-turque livrée par Beyrouth au régime d’Ankara, détenue pendant 6 mois clandestinement et torturée avant d’être transférée dans une prison turque régulière.

À partir de 20h30: Apéro contre la répression en soutien au Local Sacco-Vanzetti et à la lutte contre la répression. Au programme, musique, cocktails, discussions, tables d’infos…

Soliparty 13 juillet

Soliparty 13 juillet

Ce samedi 6 juillet, 22 personnes ont été arrêtées alors qu’elles partaient pour une action « Zombie Sales Invasion » rue Neuve, principale rue commerçante de Bruxelles. Cette action était organisée par « Extinction Rebellion Belgium » dont l ‘événement avait disparu de facebook un ou deux jours avant. Extinction Rebellion (ER) est un « mouvement de désobéissance civile qui lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique ». En avril, lors de la « semaine internationale de rébellion », les différents groupes d’ER avaient menées des actions dans 80 villes de 33 pays.

Participant.e.s du

Participant.e.s du

Mardi 25 juin, une délégation syndicale de sept personnes employée de Luminus à Seraing ont séquestré durant plusieurs heures quatre membres de la direction de l’entreprise après l’échec de négociations au sujet du licenciement abusif d’un de leurs collègues. La police est intervenue pour déloger les travailleurs, mais une grève spontanée continue de se poursuivre.

Piquet de grève chez Luminus à Seraing

Piquet de grève chez Luminus à Seraing

Le 24 juin 2016, la FGTB organisait une grève nationale contre le relèvement de l’âge de la pension. Un appel à la grève qui a été suivi à Anvers où cinq barrages avaient été dressés pour bloquer les accès au port. La police était intervenue pour libérer les routes. À un carrefour où Bruno Verlaeckt le président de la FGTB d’Anvers était présent, les militant·e·s voulaient maintenir le barrage. Le président fut finalement arrêté administrativement et condamné le 29 juin 2018 par le Tribunal de première instance pour « entrave méchante à la circulation » (en vertu de l’article 406 du Code pénal) en sa qualité d’organisateur de l’action syndicale (voir notre article).

Le 26 juin 2019, la Cour d’appel d’Anvers a maintenu la condamnation du président de la FGTB d’Anvers. Les juges l’ont condamné, comme en première instance à une simple déclaration de culpabilité sans peine. Ce jugement va à l’encontre d’une jurisprudence précédente de la Cour d’appel d’Anvers. En effet, en 2004, dans une affaire similaire, la Cour avait jugé que l’objectif premier des grévistes n’était pas d’entraver la circulation, mais de faire connaître les revendications syndicales. Ce nouveau jugement pourrait marquer l’utilisation plus systématique de l’article 406 du Code pénal contre les actions syndicales. La FGTB a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne se laisserait pas intimider par la décision de la cours d’appel.

Tom Devoght et Bruno Verlaeckt

Tom Devoght et Bruno Verlaeckt

Aujourd’hui, deux personnes ont été arrêtées en Belgique dans le cadre d’une enquête du parquet fédéral menée en collaboration avec Eurojust et Europol. Elles sont accusées d’appartenir à certaines des branches militaires du PKK, y compris les Forces de défense du peuple (HPG) et d’avoir recruté et entraîné des combattant·e·s (dans le cadre de camps d’entrainement) dans plusieurs pays européens.

Ces arrestations se sont déroulées à la suite de perquisitions menées dans cinq pays (Autriche, Belgique, France, Allemagne et Suisse) dans le cadre d’une enquête ouverte en 2017 et menée par un juge d’instruction liégeois en collaboration avec le parquet fédéral. Plusieurs réunions opérationnelles et une réunion de coordination à Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE) ont servi de plate-forme pour échanger rapidement des informations sur les affaires et coordonner les différents étapes de l’enquête ainsi que les arrestations.

Combattant·e·s du PKK (archives)

Combattant·e·s du PKK (archives)

Un rassemblement de gilets jaunes s’est déroulé sur l’esplanade Saint-Léonard à Liège samedi entre 13H et 15H. Il ont été une cinquantaine à y participer. A 15H, dès que les Gilets jaunes ont formé un cortège et se sont mis en marche (sur le trottoir) dans la direction de la place du Marché, ils ont été bloqués par la police de Liège. 23 Gilets jaunes ont été arrêtés administrativement, parfois brutalement (plaquage au sol etc.) pour « troubles à l’ordre public, provocations verbales et outrage à agents ». Ils ont été emmenés à l’Hôtel de police de Liège. Originaires de Liège et d’autres localités de Wallonie et de Bruxelles, ils ont été relâchés au fil des heures qui ont suivi.

Gilets jaunes sur l’esplanade Saint-Léonard

Gilets jaunes sur l’esplanade Saint-Léonard