Une nouvelle journée d’affrontements a eu lieu hier jeudi à l’Instituto Nacional. Quelques dizaines d’étudiants ont manifesté devant l’école, où ils ont érigé des barricades et lancé des cocktails Molotov sur les carabiniers. La manifestation a commencé à 8 heures du matin, mené par des individus portant des combinaisons blanches. Lorsque les Carabineros sont arrivés sur les lieux pour tenter de disperser les manifestations, les protestataires se sont réfugiés à l’intérieur de l’école. Les étudiants dénoncent la précarité et la misère sur le campus, liées aux problèmes d’infrastructures, à la livraison de nourriture par Junaeb, à la suspension des cours, au manque de professeurs et autres.

Des manifestations d’étudiants ont entraîné des perturbations le 25 juillet à Santiago. Ces actions avaient pour but d’exiger la libération de prisonniers politiques. Les étudiants de l’Institut General Jose Miguel Carrera ont bloqué l’Avenida Libertador General Bernardo O’Higgins, l’une des principales artères de la ville. Des affrontements avec la police ont éclaté dans la zone, les manifestants lançant des cocktails Molotov et d’autres objets sur les agents. Plusieurs dizaines de manifestants avaient revêtus des combinaisons jetables blanches. Par ailleurs, les étudiants du Lycée Manuel Barros Borgono, située à proximité, ont bloqué la Calle San Diego à l’intersection avec la Calle Maule.

Dans le cadre du premier anniversaire de la mort de Luisa Toledo, mère des frères Vergara Toledo, assassinés pendant la dictature (voir notre article), d’intenses manifestations ont eu lieu à Santiago du Chili, dans la commune de Estación Central, précisément à Villa Francia. Parmi les incidents, un bus de la compagnie Transantiago. a été intercepté par des manifestants qui fait descendre le chauffeur et ses passagers avant d’incendier le véhicule (photo). Il y a également eu des barricades, l’utilisation d’engins pyrotechniques, et des affrontements avec les forces de l’ordre

Des manifestants ont bloqué la circulation avec des barricades incendiaires dans le secteur de la Plaza Baquedano à Santiago. Des rassemblements ont lieu chaque vendredi dans ce secteur de la ville pour exiger la libération des prisonniers de la révolte sociale. La circulation a été déviée et les carabiniers sont intervenus pour éteindre les barricades et disperser les manifestants.

La nuit du 25 mai, une bombe a explosé à la caserne des forces spéciales  des carabiniers (force de police militarisée) de Melipulli (Puerto Montt). Cette action a été menée 17 ans après cette nuit où les carabiniers ont enlevé José Huenante, un jeune habitant d’un quartier populaire, un jeune Mapuche qui a été porté disparu. L’action a été revendiquée par le groupe Negra venganza – Nucleos de Melipulli Jose Huenante. Voir tout le communiqué ici

La nuit du vendredi 20 mai, une attaque à l’explosif a été menée contre  l’entreprise de sécurité privée  Fullclean Security, dans la calle Roman Diaz, à Ñuñoa, une banlieue huppée de Santiago ; NdAtt.]. Cette société appartient à de Claudio Crespo Guzmán , un ancien policier qui a participé à une série de mutilations de manifestants pendant la révolte de 2019.  Claudio Crespo Guzmán est aussi connu  comme des groupes de choc du fascisme au Chili. Cette action, revendiquée par les Cellules révolutionnaires Mauricio Morales, a été menée en solidarité avec Marcelo Villarroel, qui se trouve encore en prison suite à des condamnations émises par la justice militaire, héritage de Pinochet perpétué par les gouvernements de la démocratie.

Les Mapuche réclament depuis des décennies la restitution de leurs terres accaparées par des entreprises forestières et agricoles, et des groupes mapuches radicaux ont revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques incendiaires contre les biens de ces entreprises. Le gouvernement du nouveau président chilien de centre-gauche,  Gabriel Boric, a ordonné ce lundi 16 mai le retour de l’armée dans la région de La Araucanía, dans le sud du pays. Le 12 octobre 2021, des militaires avaient été déplacés dans la région sur ordre du gouvernement du conservateur Sebastián Piñera. Pendant la campagne électorale, Gabriel Boric s’est engagé à retirer les militaires de la région, une mesure qu’il a mise en œuvre le 27 mars.

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Les manifestations lycéennes se sont transformées en affrontements dans le centre de Santiago et à Providencia. Outre l’incendie d’un bus dans les environs du Liceo Barros Borgoño ce matin, de graves incidents ont eu lieu devant l’Instituto Nacional et le Liceo Tajamar, établissements emblématiques du centre de Santiago. Les étudiants ont commencé à barricader la rue Arturo Prat, et ont essayé de bloquer la circulation sur l’Alameda. Cela a provoqué l’intervention des carabiniers, qui sont arrivés à proximité de l’établissement scolaire pour disperser le groupe de manifestants, ce qui a donné lieu à des affrontements qui, se sont terminés par l’arrestation de plusieurs personnes. Presque au même moment, des étudiants du Liceo Tajamar ont organisé des incidents sur l’Avenida Los Leones et Coronel, dans le quartier de Providencia.

Des groupes de jeunes manifestants cagoulés se sont affrontés aux forces de l’ordre près du palais présidentiel de La Moneda, après un appel à commémorer la « Journée du jeune combattant », en mémoire de deux frères tués en 1985 par des agents de la dictature d’Augusto Pinochet. Chaque année à cette date, des incidents se produisent dans les quartiers de la banlieue de Santiago, avec des barricades et des affrontements avec la police. Mardi, l’avenue Alameda, l’artère principale du centre de Santiago, était coupée par des affrontements sporadiques entre des étudiants et des manifestants cagoulés et des agents des forces spéciales. Une voiture transportant des officiers de l’armée de l’air chilienne a également été attaquée à coups de pierres et de bâtons. Cette nouvelle manifestation d’étudiants avait lieu 18 jours seulement avant l’investiture du président de gauche Gabriel Boric, qui, il y a dix ans, était à la tête de manifestations d’étudiants réclamant une éducation gratuite, publique et de qualité.

 

Un jeune manifestant a été blessé par balle vendredi 25 mars à Santiago lors d’un défilé étudiant, la première manifestation auquel doit faire face le nouveau président Gabriel Boric, lui-même ex-leader étudiant. Le pronostic vital de la victime, touchée à la poitrine et âgée de 19 ans, n’est pas engagé. Les coups de feu ont été tiré lors d’affrontements entre policiers et manifestants masqués au cours desquels la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. Les manifestants réclament une augmentation du montant de la carte alimentaire qui leur est accordée par l’Etat. Cette bourse n’a pas été augmentée depuis douze ans, malgré l’inflation.