14 membres présumés du réseau de guérilla urbaine de l’ELN, qui serait responsable d’attaque à la bombes le 2 juillet, ont été arrêtés. Le 2 juillet en effet, deux attentats contre l’institution financière PORVENIR avait fait 10 blessés. Parmi les personnes arrêtées, le commandant des unités urbaines de l’ELN, connu sous l’alias « El Profe». Des documents et des uniformes ont été saisis.Par ailleurs, une patrouille de huit policiers a été attaqué à l’arme automatique par l’ELN dans la ville de Norosí, au sud de la province de Bolivar. Les policiers ont répliqué et la fusillade a duré entre 10 et 15 minutes. Aucune perte n’a été signalée.

Un des deux sièges de PORVENIR attaqués par l’ELN

Un des deux sièges de PORVENIR attaqués par l'ELN

Les combattants de l’ELN ont attaqué une base militaire dans la municipalité de Hacari, dans la province de Norte de Santander. L’attaque s’est produit dans les premières heures de ce dimanche. Les guérilleros ont fait un usage massif d’explosifs. Les troupes ont contre-attaqué avec l’appui de l’aviation. On ignore le bilan chez les militaires ou dans la guérilla, mais huit civils ont été blessés par des éclats d’obus.

Colombie: L’ELN attaque une base militaire à Hacari

Le 22 juin, dans le village de Santa Lucia, à El Bejuco (province de Norte de Santander), les unités du Frente de Guerra Nororiental de l’ELN a abattu un hélicoptère Black Hawk appartenant à la 33e Brigade de l’armée. Un sous-officier et sept militaires professionnels de la contre-guérilla ont été tué, six blessés et deux disparus. A moment de sa destruction, l’hélicoptère effectuait une mission de protection des infrastructures pétrolières. L’armée affirme que l’hélicoptère n’a pas été abattu mais qu’il a été détruit par l’explosion d’une mine placée à son point d’atterrissage. Le Black Hawk est le principal hélicoptère de combat des forces armées colombiennes avec une petite centaine d’appareil en service.

EDIT (29 juin): L’armée a reconnu que l’ELN avait détruit son hélicoptère. Les guérilleros avaient enterré un IED à l’endroit où l’hélicoptère avait l’habitude de déposer des troupes et ont déclenché l’explosion à l’arrivée de l’appareil.

La carcasse de l’hélicoptère abattu

La carcasse de l'hélicoptère abattu

Dans la guerre contre les FARC, l’armée colombienne s’est rendue coupable d’exécutions généralisées et systématiques de civils entre 2002 et 2008. Un rapport de Human Rights Watch fournit des preuves selon lesquelles de nombreux généraux et colonels couvraient les troupes commettant des faux positifs. Non seulement les officiers responsables à l’époque des exécutions n’ont pas été inquiétés par la justice, mais ils ont accédé au sommet du commandement militaire. HRW désigne notamment le général Juan Pablo Rodriguez, actuel chef des forces militaires, et Jaime Lasprilla, commandant de l’armée de terre. Les deux hommes ont dirigé des brigades responsables d’au moins 76 exécutions extra-judiciaires présumées.

Ce rapport apporte de l’eau au moulin du procureur général colombien. Mi-avril, il avait annoncé avoir ouvert une enquête sur la responsabilité présumée de 22 généraux de l’armée dans environ 3.000 cas d’exécutions extra-judiciaires. Pour l’heure, 785 simples soldats ont été condamnés.

Le général Juan Pablo Rodriguez diplômant des spécialistes de la contre-guérilla

lire le rapport (en anglais)

Le général Juan Pablo Rodriguez diplômant des spécialistes de la contre-guérilla

Mercredi, dans une zone rurale de Cartagena del Chairá (province du Caqueta), quatre soldats ont été tués et quatre autres blessés. Les militaires, appartenant à la 22e brigade de l’armée, effectuaient une patrouille lorsqu’ils sont tombés dans un terrain piégé où les combattants des FARC ont activé des IED à leur passage. Par ailleurs, deux explosions ont crevé, dans la nuit de mardi, l’oléoduc Caño Limon-Coveñas, le second du pays avec une longueur totale de 780 km, dans la province de Norte de Santander.

Combattants des FARC

Combattants des FARC

Des militaires de la huitième division d’infanterie, en coordination avec l’Armée de l’Air, la Marine et la police ont réussi aujourd’hui à tuer trois guérilleros et en capturant deux autres appartenant au Front « Saenz Domingo Lain » de l’ELN. L’affrontement, qui s’est déroulé dans la municipalité de Arauquita (département d’Arauca) a également coûté la vie à un sous-officier. L’armée a récupéré cinq armes, des motos et de grandes quantités de munitions,

Colombie: Poursuite de l’offensive contre l’ELN

Jose Amin Hernandez Manrique, alias « Marquitos », commandant du front Dario Martinez et membre de la direction nationale de l’ELN, a été tué lors d’un assaut coordonné par la police et l’armée dans son campement, situé dans le département d’Antioquia. Amin Hernandez était poursuivi comme dirigeant de l’ELN mais aussi pour le détournement d’avion de la compagnie nationale Avianca en 1999.

Jose Amin Hernandez Manrique

Jose Amin Hernandez Manrique

Une attaque des FARC contre les forces de l’ordre a provoqué jeudi la mort de trois policiers dans le département du Cauca (sud-ouest). D’autres policiers ont été blessés. Une patrouille de police est tombée sur un barrage des FARC dans la localité de Timbio,dans la région de Tres Cruces. Le conducteur a refusé d’arrêter le moteur et a tenté de forcer le barrage, les guérilleros ont mitraillé le véhicule. Le ministre de la Défense a ordonné l’envoi de renforts militaires dans le sud du pays et une prime de 100 millions de dollars a été offert à qui permettra l’arrestation des guérilleros ayant mené cette attaque.

Cette attaque prend place dans une reprise de l’offensive des FARC qui ont mis fin à leur trêve unilatérale suite à une offensive meurtrière de l’armée contre leurs bases. La destruction de plusieurs pylônes de lignes à haute tension, mercredi soir, a privé de courant le Caqueta (sud), un département de 470.000 habitants dans le sud du pays. Des actions similaires ont été répertoriées au cours des derniers jours dans les localités portuaires de Buenavenutura et Tumaco, sur la côte Pacifique. D’autres actions ont visé le transport du pétrole, par camion ou oléoduc, ainsi que la route panaméricaine (dynamitage d’un pont).

Le lieu de l’embuscade

Le lieu de l'embuscade

Jairo Martinez faisait partie des guérilleros tués la semaine dernière dans un bombardement qui a fait vingt-sept morts. Ce responsable, de son vrai nom Pedro Nel Daza Martinez, était âgé de 63 ans et avait intégré la délégation des FARC à La Havane en février 2014. Il se trouvait en Colombie, dans le Cauca (sud-ouest de la Colombie), pour expliquer aux combattants des FARC les avancées des pourparlers.

Les FARC ont déclaré mercredi leur attachement aux pourparlers de paix, tout en écartant une éventuelle « soumission » à la partie adverse. Elles ont aussi confirmé la mort annoncée mardi par l’armée d’Alfredo Alarcon Machado, dit « Roman Ruiz », commandant du bloc nord-ouest des FARC et membre de l’état-major central. Il a été abattu lundi lors d’un raid qui a fait cinq morts dans le département rural du Choco (Ouest). Les FARC ont demandé que les dépouilles des guérilleros abattus le 21 mai « soient examinées par des médecins légistes nationaux et internationaux, sous la surveillance neutre du » Comité international de la Croix-Rouge, car, selon elles plusieurs combattants blessés ont été achevés par les militaires.

Jairo Martinez (2e à droite)

Jairo Martinez (2e à droite)

Le président colombien Juan Manuel Santos s’est dit samedi prêt à accélérer les négociations de paix avec les FARC, quelques heures après l’annonce de la mort de sept guérilleros, dans le cadre de l’opération militaire qui a fait au total 33 morts depuis jeudi dans les rangs ds FARC. Les derniers affrontements ont opposé des militaires à des membres de front n°18 FARC dans un hameau de la ville de Segovia, dans le département d’Antioquia (nord-ouest), tuant sept guérilleros et en blessant un autre. Les militaires ont saisi des armes, des clé USB, du matériel logistique

La guérilla des FARC a suspendu vendredi sa trêve instaurée il y a six mois, critiquant l’incohérence du gouvernement Santos après les bombardements de l’armée, jeudi, contre un campement de la rébellion dans le sud-ouest du pays, qui ont coûté la vie à au moins 26 guérilleros – l’un des pires revers essuyés par la guérilla depuis le lancement des pourparlers de paix.

Opération anti-guérilla de l’armée colombienne

Opération anti-guérilla de l'armée colombienne