« Nous sommes habitués à combattre qui que ce soit. Nous avons toujours été de farouches opposants à l’empire américain », a déclaré l’état-major central des FARC, la principale dissidence des FARC, dans un texte transmis aux journalistes. « Nous n’accepterons aucune intervention militaire ni violation de la souveraineté colombienne. » Parallèlement à un renforcement militaire d’envergure, les États-Unis ont mené au moins dix frappes aériennes contre des navires dans les Caraïbes et le Pacifique Est, tuant au moins 43 personnes qu’ils accusent, sans preuve, d’être impliquées dans le trafic de drogue. Ces attaques sont largement considérées comme des exécutions extrajudiciaires et sont manifestement illégales. Le commandant de l’état-major central des FARC, Ivan Mordisco, est la personne la plus recherchée du pays, à la tête duquel se trouve le président Gustavo Petro, lui-même qualifié par Trump de « chef du trafic de drogue ». Jeudi, Petro a déclaré que toute agression terrestre constituerait « une invasion et une violation de la souveraineté nationale ». Le président vénézuélien Nicolás Maduro, lui aussi confronté à des menaces similaires de la part de Trump, a accusé la Maison Blanche de « fabriquer une nouvelle guerre sans fin ».

Le ministre colombien de la Défense, Pedro Sánchez, a confirmé le 26 août que 34 soldats avaient été enlevés après l’opération de dimanche dernier au cours de laquelle l’armée a tué « Dumar », un chef des dissidents de l’État-major central (EMC), ainsi que 10 autres guérilleros de cette dissidence des FARC. Ces soldats ont été capturés dans la même zone rurale où les membres de l’EMC ont été tués dimanche dernier, alors qu’ils évacuaient la zone après l’opération militaire.

Au moins 57 militaires ont été retenus dans le département du Cauca par des habitants locaux, avec l’appui de la guérilla, très certainement une dissidence des FARC. Il s’agit de quatre sous-officiers et 53 militaires de carrière. Ils ont été capturés dans le village de La Hacienda, municipalité d’El Tambo, département du Cauca, En mars, 29 membres des forces de sécurités avaient été capturés dans les mêmes conditions par le front Carlos Patiño, un groupe dissident des FARC (voir notre article), dans le district d’El Plateado, également dans le Causa. Ils avaient été libérés peu après (voir notre article)

En moins de 24 heures, 19 attaques à l’explosif ont été réalisées dans plusieurs régions de la Colombie, ciblant principalement les forces de sécurité. 14 attaques avaient déjà été enregistrées mardi matin entre 4h00 et 9h00. Deux d’entre elles auraient impliqué des voitures piégées, une autre une moto chargée d’explosifs. Tous les actes recensés visent des postes de police ou des membres des forces de l’ordre. Ces attaques surviennent quelques jours après la tentative d’assassinat du sénateur Miguel Uribe, pris pour cible par balles. L’état-major central des FARC (la principale dissidence des FARC) a revendiqué cette offensive. Le groupe dénonce notamment la présence militaire américaine en Colombie, qu’il accuse d’être positionnée en vue d’un plan de déstabilisation du Venezuela.

EDIT: Ce sont au total 24 attaques, sous forme de fusillades, d’explosions de drones ou de voitures et motos piégées. Cette attaques ont fait sept morts et 28 blessés.

Ce lundi 12 mai, le ministère de la Défense de l’Équateur a annoncé le déploiement de plus de 1 500 militaires pour traquer les dissidents de la guérilla colombienne des FARC. 11 soldats ont été tués vendredi lors d’une opération visant l’exploitation minière illégale (notre article ici). Des membres des forces spéciales, des services de renseignement et de lutte contre le terrorisme seront chargés dans la forêt amazonienne de « localiser et de neutraliser les guérilleros ».

Des guérilleros d’une dissidence des FARC ont tué hier jeudi onze militaires équatoriens qui menaient une opération contre les mines d’or illégales dans la forêt amazonienne. Les militaires, qui appartenaient à la Brigada de Selva 19 Napo, auraient été attaqués par le « Commandement des Frontières » des FARC dans la région de l’Alto Punino. Le « Commandement des Frontières » est actif dans cette région à cheval sur les frontières entre la Colombie, le Pérou et l’Équateur.

Six soldats ont été tués et un autre porté disparu après une attaque menée dimanche passé par le groupe dissident des FARC, l’EMBF (État-Major des blocs et fronts des FARC). Cette guérilla, dirigée par Alexander Diaz, alias « Calarca », a assumé la responsabilité de l’attaque et produit une vidéo montrant des guérilleros soignant cinq soldats capturés après l’attaque survenue dans la province de Guaviare. L’EMBF a ajouté qu’elle avait agi en légitime défense et qu’elle était constamment attaquée par l’armée, malgré les négociations de paix en cours avec le gouvernement du président Gustavo Petro. L’EMBF est une scission de la plus grande organisation dissidente des FARC, l’EMC (État-majoir central des FARC). La divergence portait sur les pourparlers de paix, et notamment sur un cessez-le-feu avec les forces de sécurité.

Pour sa part, les commandants du 33e Front du Catatumbo de l’EMBF ont convenu de concentrer leurs guérilleros du nord-est de la Colombie dans le cadre des négociations de paix avec le gouvernement (photo). L’accord de concentration de ces combattants dans une Zone de Regroupement Temporaire (ZRT) à l’extérieur de la ville de Tibu a été rendu public par le président Gustavo Petro hier samedi, Une fois établie, la ZRT sera protégée par les forces de sécurité et les institutions participeront aux transformations territoriales convenues. Les habitants de la région de Catatumbo participeront également au processus de paix, conformément à l’accord. Les discussions avec les guérilleros de l’EMBF du Catatumbo se sont apparemment accélérées après l’offensive de l’ELN lancée contre eux depuis janvier.

Ce samedi, les 29 membres des forces de sécurités capturés jeudi par le front Carlos Patiño, un groupe dissident des FARC (voir notre article), ont été libérés. La capture avait eu lieu dans le district d’El Plateado, dans la municipalité d’Argelia (Cauca). Le déploiement de ces effetifs s’était fait dans le cadre d’une tentative de l’armée de reprendre le contrôle de la zone depuis octobre à travers la-dite « Opération  Perseo. Au cours de cette opération, plus de 1 000 soldats étaient entrés dans la région pour la première fois depuis des décennies, avec l’appui de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie (voir notre article).

29 membres des forces de l’ordre ont été capturés par les guérilleros de l’État-Major Central (EMC) qui n’ont jamais accepté l’accord de paix signé en 2016 avec la majorité des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Une photo diffusée par une organisation représentant une communauté locale (PUPSOC) montre ces  policiers recevant de la nourriture après avoir été capturés dans le Cañón de Micay, dans le département du Cauca, vendredi 7 mars.

Deux chefs de guérilla et négociateurs de paix de différentes factions dissidentes des FARC ont été arrêtés à des fins d’extradition ce jeudi 13 février. Willinton Henao, alias Mocho Olmedo, négociateur de paix et membre du 33 Front d’un dissident des FARC « a été détenu en vertu d’un mandat d’arrêt en vue de son extradition vers les États-Unis ». Depuis janvier, ce front affronte l’Armée de libération nationale (ELN) dans la région de Catatumbo ( voir article ici )

Cette arrestation a eu lieu au lendemain de celle d’Andrés Rojas, alias Araña, chef de la guérilla et négociateur de paix d’une autre dissidence des FARC. L’interpellation a eu lieu peu après une conférence de presse des négociateurs. Elle est considérée comme un « piège » contre le dialogue de paix engagé avec ce guérillos. L’an passé, le gouvernement colombien avait suspendu tout ordre de capture d’Andrès Rojas, mais il faisait l’objet d’une note rouge d’Interpol. En 2024, l’Équateur avait inclus Araña sur une liste de criminels qui constituent un « objectif militaire ».