Rodrigo Granda, le principal diplomate des FARC, a été arrêté mardi à Mexico sur la base d’une « notice rouge » d’Interpol. Il voyageait accompagné de Rodrigo Londono, président du parti Comunes (les FARC démilitarisées), avec l’autorisation du tribunal spécial pour la paix (JEP), institution colombienne issue de l’accord de paix et qui enquête sur les crimes commis pendant le conflit. Comunes accuse le président Ivan Duque d’attaquer le processus de paix en ayant fait réactiver par Interpol la notice rouge contre Rodrigo Granda. Rodrigo Granda était l’un des négociateurs de la paix à La Havane, processus entamé en 2012 et qui avait abouti à l’accord de paix de 2016, suivi du désarmement de la plus grande partie des FARC.

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La fraction des FARC qui n’a pas mis bas les armes a revendiqué, dans une vidéo, plusieurs attaques contre les forces armées mais aussi le mitraillage de l’hélicoptère transportant le président et une attaque contre une base américaine. Le bloc Magdalena Medio des FARC, dirigé par alias Iván Mordisco et Gentil Duarte, a notamment revendiqué l’action contre la 30e brigade de l’armée à Cúcuta, une action d’abord attribuée à l’ELN (voir notre article) et celle contre le quartier général des forces US en Colombie (voir un extrait de la vidéo).

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Deux soldats vénézuéliens ont été tués et neufs ont été blessé par une mine terrestre lors d’opérations contre des combattant·es des FARC le long de la frontière colombienne. Au cours des opérations, les troupes ont démantelé neuf camps tandis que neuf combattants présumés sont morts et 31 ont été faits prisonniers. Les réfugiés fuyant la zone la semaine dernière ont déclaré que l’armée vénézuélienne avait incendié des maisons et tué des civils. Ces opérations entrent dans le cadre des opérations de l’armée vénézuélienne contre les FARC-EP (voir notre article).

Combattants des FARC (archive)

Combattants des FARC (archive)

Dans la zone frontalière entre la Colombie et le Venezuela, de violents combats ont eu lieu le 23 mars entre la guérilla des FARC-EP et les Forces armées nationales bolivariennes (FANB). Au moins deux soldats de l’armée vénézuélienne ont été tués, plusieurs blessés et, selon les informations, jusqu’à 32 combattants des FARC-EP ont été arrêtés. L’opération baptisée « Escudo Bolivariano 2021 » s’est déroulée dans l’État frontalier vénézuélien d’Apure, qui borde Arauca du côté colombien.

Selon l’armée vénézuélienne, plusieurs camps des FARC-EP ont été attaqués. L’armée de l’air a été utilisée à cette fin. Les combats ont semé la peur et l’agitation dans la région. Des centaines de personnes ont fui les combats vers la Colombie, notamment la communauté d’Arauquita. Il y aurait également eu des arrestations de simples fermiers. La structure attaquée des FARC-EP serait sous le commandement de Gentil Duarte (Pseudonyme). Certains médias répandent des rumeurs selon lesquelles les forces armées vénézuéliennes intensifient leur action contre les FARC-EP autour de Gentil Duarte, mais que les FARC-EP, Second Segunda, sont laissées tranquilles. Cependant, il est un fait que ces derniers temps, de violents combats ont eu lieu entre les forces armées vénézuéliennes et la Segunda Marquetalia, qui ont également conduit à la mort du commandant « loco Iván » en novembre 2020.

Combattants des FARC

Combattants des FARC

Le parti Partido Alternativa Revolucionaria del Común (Farc), né après l’accord de paix signé entre le gouvernement et les FARC en novembre 2016, a annoncé le meurtre de deux anciens combattants de la guérilla. Manuel Alonso, 55 ans, a été assassiné dimanche 27 décembre dans la commune de Miranda, dans le département colombien du Cauca (sud-ouest). Il s’était consacré à soutenir les causes sociales et communautaires des chefs paysans et autochtones du nord du Cauca et du sud de la vallée, en les aidant dans la gestion de leurs projets. Rosa Mendoza (Karen Palmera), une autochtone de 25 ans, signataire de la paix et membre fondateur de l’ASOVISBOL Asociación de Vivienda Agraria y Ambiental del Sur de Bolívar, a été assassinée le même jour. Cela porte à 249 le nombre des anciens combattants assassinés en Colombie depuis le désarmement de la guérilla.

Rosa Amalia Mendoza et Manuel Alonso Villegas

 

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Lundi 12 octobre, des milliers de membres des communautés indigènes de Colombie ont manifesté lundi, jour de commémoration de l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent américain et de la fête nationale en Espagne. Les manifestant·es ont convergé vers Cali pour dénoncer les massacres systématiques. Ils demandent également à être consultés sur les grands projets qui impactent leurs territoires, et la pleine mise en oeuvre des accords de paix de 2016 entre le gouvernement et les FARC. Ils se sont mis en route, aujourd’hui, vers Bogotá pour exiger une rencontre avec le président Ivan Duque. Cette rencontre a pour but de protester contre la violence et le non-respect des accords de paix de 2016 avec les FARC.

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Lundi 18 mai, Segundo Maximiliano León, ancien membre de l’ancienne guérilla des FARC et signataire des accords de paix des années 80, a été assassiné dans la municipalité Argelia (département de Valle del Cauca). Cet après-midi, au moins 10 hommes armés sont arrivés en camionnette à la réserve de López Adentro, dans le quartier de Guabito. Ils ont tiré sur la communauté sans discrimination. L’attaque était dirigée contre deux ex-combattants des FARC. Les deux cibles, Sebastián Ílamo et Eduardo Ílamo, ont été blessés mais sont encore en vie. Cependant, un jeune habitant Cristian Conda a été tué dans l’attaque. Ces attaques seraient orchestrée par une milice du groupe paramilitaire « Carlos Patiño » contre les ancien·nes combattant·es et leurs sympathisant·es.

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

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Niall Connolly, James Monaghan et Martin McCauley, trois membres présumés de l’IRA accusés d’avoir formé des FARC aux techniques de fabrication de bombes, ont obtenu l’amnistie près de deux décennies après leur arrestation, dans le cadre des accords de paix. Ils avaient été arrêtés à l’aéroport El Dorado de Bogotá en 2001 et étaient accusés de voyager avec de faux documents et d’enseigner aux FARC la construction de bombes et de mortier improvisées. Ils avaient été condamnés à 17 ans de prison en 2004 mais avaient déjà pu s’exfiltrer de Colombie suite à leur libération sous caution. La peine avait été ratifiée trois ans plus tard par la Cour suprême du pays. Mardi 21 avril, au cours de la dernière année de leur peine, Connolly, Monaghan et McCauley ont été amnistiés par un tribunal spécial pour la paix en Colombie.

Niall Connolly, James Monaghan et Martin McCauley

Le parti des Forces alternatives révolutionnaires communes (FARC, fondé par les anciens membres de la guérilla) a dénoncé ce dimanche le meurtre d’Albeiro Gallego Mesa, un ancien membre de la guérilla, samedi soir, dans l’espace territorial de formation et de réintégration (ETCR) situé dans la municipalité de La Macarena, dans le département de Meta, au centre de la Colombie. Albeiro Gallego Mesa était âgé de 68 ans et avait accepté le plan de réintégration des membres des FARC, que le gouvernement de Juan Manuel Santos avait signé avec la guérilla dans le cadre des accords de paix de 2016. C’est le 191e ex-guérillero assassiné depuis les accords de paix. Au début du mois, l’ancienne guérillera, Astrid Conde, alias «Nancy» a également été assassinée par un tueur armé d’un pistolet à silencieux.

Manifestation contre l'assassinat des anciens guérilleros, au second plan, un portrait d'Astrid Conde

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