Le 20 septembre, la gendarmerie a perquisitionné plusieurs lieux à Bure (Meuse) et dans ses environs, habités par des opposants à Cigeo, le projet d’enfouissement de déchets nucléaires. La Maison de résistance, une ancienne ferme transformée en lieu d’accueil des militants anti-nucléaires, a ainsi été perquisitionnée vers 6h20. Au même moment, quatre domiciles privés étaient investis par les forces de l’ordre. Du matériel divers – ordinateur, disque dur, clé USB, téléphones portables, livres… – a été saisi. Les forces de l’ordre ont justifié ces perquisitions par la commission rogatoire d’un juge d’instruction, dans le cadre de l’enquête relative à une action menée en juin dernier contre l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, en charge du projet Cigéo.

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Un entrepôt adjacent au commissariat de Grenoble a été incendié ce jeudi 21 septembre vers 3h du matin. Six fourgons d’intervention, deux camions de logistiques, le garage et l’entrepôt de 1.500m² ont été ravagés par les flemmes. L’action a été revendiqué par « des nocturnes » sur Indymedia Grenoble, en solidarité avec plusieurs militants qui passent en procès actuellement. Ccette attaque a lieu au deuxième jour du « procès de la voiture de police », voiture qui avait été incendiée le 18 mai 2016 au Quai de Valmy par des manifestants contre la loi travail. Il y a neuf accusés, dont 2 sont toujours détenus et un Suisse sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’action a également été revendiquée en solidarité avec Kara Wild et Krem, ainsi qu’avec Damien Camelio qui a récemment été tabassé par des policiers.

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble

A l’initiative du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, une semaine internationale de solidarité avec Georges Abdallah est organisée du 14 au 24 octobre prochain. Des événements sont déjà en cours d’organisation en Palestine, au Liban, en Jordanie, aux Etats-Unis, en Irlande, en France, en Allemagne, en Espagne et bien sur en Belgique où notre Secours Rouge organise un rassemblement le vendredi 20 octobre prochain.

Semaine internationale de solidarité pour Georges Abdallah du 14 au 24 octobre 2017.

Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre

Semaine internationale de solidarité pour Georges Abdallah du 14 au 24 octobre 2017.

Plusieurs petites cargaisons de Celox avaient déjà pu arriver aux combattants du Rojava depuis le début de la campagne en automne 2015. Mais récemment, nous avons pu acheminer une grosse cargaison (235 pièces). Après avoir transité à Qamishlo, les Celox arrivent à présent dans les unités de front. Ainsi, 50 Celox sont arrivés au Bataillon International de Libération qui a partagé ce stock (supérieur à ses besoins puisque des premiers petits arrivages avaient déjà eu lieu) avec l’YPG International Tabur (anciennement appelé Antifa Tabur) à Raqqa. 25 autres sont en réserve au service médical du Bataillon.

La campagne a voulu que les Celox soient partagés rationnellement: d’une part pour qu’en bénéficient en priorité les unités de front, d’autre part pour que des Celox en surnombre ne soient pas stockés ici alors qu’il en existe un besoin criant là-bas. C’est ainsi que 160 pièces du même arrivage ont été confiés aux infirmeries de première ligne des YPG, qui apportent les premiers soins aux combattants blessés.

Nous sommes fiers de pouvoir aujourd’hui partager ces photos et vidéos de remerciements de la part du SYPG (une structure civile qui a aidé à la rationalisation de la distribution du Celox et à son acheminement au front), du Bataillon International de Libération, et du YPG International Tabur. Le Secours rouge International remercie toutes les organisations et tous les collectifs qui ont participé et participent à cette campagne, ainsi que tous ceux et toutes celles qui ont contribué par leur don (plus de 16.000 euros au total). Des Celox ont déjà sauvé la vies de combattants. Les besoins restent grand aussi bien à Raqqa, où la bataille fait rage, que dans les futures batailles de libération.

Plus d’info sur la campagne (participants, nature du Celox, etc.)

Le Celox reçu par l’Antifa Tabur


Le Celox reçu par l’International Freedom Battalion

Le Celox reçu par l'Antifa Tabur
Le Celox reçu par l'International Freedom Battalion

Cette année, nous manifesterons à Bruxelles le 20 octobre de 17h30 à 18h30. Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste et antisioniste d’origine libanaise entamera sa 33e année de détention dans les prisons françaises. La manifestation sera suivie d’un apéro antirep’ au Local Sacco-Vanzetti.

Une manifestation aura lieu le lendemain à Lannemezan (France), devant la prison où il est incarcéré.

Télécharger l’affiche au format PDF.

Manifestation pour Georges Abdallah ce 20 octobre

Affiche pour la manifestation du 20 octobre

Entre 1.500 et 2.000 personnes dont des délégations andalouses, galiciennes et bretonnes ont manifesté pour l’amnistie de Lola et Marina (deux prisonnières catalanes membres du collectif des prisonnières politiques basques emprisonnées à Rennes). Le matin un hommage a été rendu à Gustau Munoz jeune communiste tué par la Garde Civile le 11 septembre 1978.

Manifestation pour la libération des prisonnières catalanes.

Manifestation pour la libération des prisonnières catalanes.

Une manifestation a réclamé à Paris, hier samedi 9 septembre, la libération du dirigeant kurde Abdullah Öcalan, ainsi que celle de tous les prisonniers politiques en Turquie. Arrêté en 1999 par la Turquie et emprisonné sur l’île-prison d’Imrali, Abdullah Öcalan est détenu en isolement total depuis le 5 avril 2015, plus de deux ans. Depuis plus de deux ans, hormis son frère qui a été autorisé à lui rendre visite une fois, personne n’a pu le rencontrer ou lui parler. les manifestants demandaient aussi la libération de tous les prisonniers politiques, notamment les députés du HDP, et les maires kurdes arrêtés au cours des derniers mois en Turquie.

La tête du cortège hier à Paris

La tête du cortège hier à Paris

Le ministère de l’Intérieur français a lancé le mois passé un appel d’offres pour une commande d’un montant de 22 millions d’euros (hors TVA) de grenades de maintien de l’ordre et moyens de propulsions à retard destinée à la police et à la gendarmerie nationales. L’appel d’offres se divise en cinq lots contenant diverses références de grenades assourdissantes, lacrymogènes et fumigènes, de cartouches-grenades et de lanceurs. Lancé jusqu’à fin septembre, l’appel d’offres prévoit un contrat d’équipement pour… quatre ans. Emmanuel Macron sera donc paré jusqu’à la fin de son quinquennat.

Les grenades assourdissantes en usage dans la polie française

Les grenades assourdissantes en usage dans la polie française

Le 3 septembre dernier, Georges Abdallah apparaissait sur une photo diffusée par Coup Pour Coup 31 arborant un t-shirt exigeant la libération d’Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP emprisonné à perpétuité en Israël. Le 5 septembre c’est Ahmad Sa’adat qui a répondu à cette photo en faisant diffuser une lettre ouverte en soutien au communiste libanais emprisonné en France. Voici un extrait (à lire en entier ici) :
« Ensemble, notre force se multiplie des douzaines de fois, renouvelée dans notre espoir et notre confiance en l’inéluctabilité de la victoire, la victoire de l’aube sur la nuit, la vérité sur les mensonges et l’hypocrisie. Tu es le témoin vivant de la fausseté des allégations relatives au «monde libre», à la «démocratie», à la «séparation des pouvoirs» et à «l’indépendance de la magistrature» dont la classe dirigeante se vante dans les forums médiatiques et les salles de conférences. Nous sommes enchaînés par les injustices courantes fabriquées aux États-Unis d’Amérique, qui sont les mêmes en Palestine, et je ne doute pas qu’il existe de nombreux exemples dans tous les bastions de l’impérialisme. »

Georges Abdallah solidaire d’Ahmad Sa’adat !

Georges Abdallah solidaire d'Ahmad Sa'adat !

Pour avoir condamné un syndicaliste qui avait refusé un prélèvement d’ADN, la France a été à son tour condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). L’affaire trouve son origine lors d’un rassemblement dans les Pyrénées-Atlantiques, en janvier 2008, à propos d’une histoire d’attribution de terres. À la suite d’une bousculade avec les gendarmes, un syndicaliste agricole est arrêté. En mars 2008, il est condamné à deux mois avec sursis pour avoir volontairement commis des violences n’ayant entraîné aucune incapacité totale de travail sur de gendarmes dont l’identité n’a pu être déterminée. Ce qu’il n’a jamais reconnu. Il ne fait cependant pas appel « dans un souci d’apaisement et dans le cadre d’un règlement amiable du dossier à l’origine du rassemblement ». Le 24 décembre 2008, à la suite d’une demande du parquet de Bayonne, il est convoqué par la police pour un prélèvement biologique. Il refuse, ce qui lui vaut de se retrouver devant un tribunal qui le condamne, en octobre 2009, à une amende de 500 euros. En 2011, il perd en appel et en cassation.

Il a finalement gagné cet été à Strasbourg, devant la Cour européenne des droits de l’homme qui a estimé que la France avait violé l’article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, traitant du respect de la vie privée. Selon ce texte, il ne peut y avoir ingérence de l’autorité publique que dans des cas graves. Pour les juges européens, qui avaient rejeté en 2009 une requête similaire d’un auteur de crime sexuel, le fichage génétique est une ingérence qui ne doit être effectuée que dans « le respect d’une nécessaire proportionnalité au regard des objectifs légitimes » fixés. Ce qui n’était pas le cas cette fois-ci.

La Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg

La Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg