Onze des 18 employés des cantines scolaires marseillaises, licenciés par leur employeur Sodexo pour abandon de poste alors qu’ils se disaient grévistes, devraient être finalement réintégrés, après un accord entre la CGT et le groupe. Ces 18 employés, avaient porté l’affaire aux prud’hommes, qui avaient renvoyé l’affaire devant le juge du fond, lors d’une première audience en urgence, mi-décembre (voir notre article). Ces salariés avaient été licenciés pour faute lourde pour n’avoir pas repris le travail au lendemain d’une grève à la cuisine centrale des cantines marseillaises et de la signature par plusieurs délégués syndicaux d’un protocole de fin de conflit, qui prévoyait notamment des augmentations de salaires.

« Ils n’ont pas émis de revendication » montrant qu’ils étaient en grève, avait expliqué Sodexo.. Certains salariés « ont tout perdu pour trois heures de grève », avait relevé leur avocat, soulignant que certains cumulaient jusqu’à « 38 ans d’ancienneté » professionnelle. « Le droit de grève appartient aux salariés », qui n’ont pas à suivre les consignes d’un syndicat, avait-t-il souligné, ajoutant que dans le privé, hors secteur des transports, le dépôt d’un préavis n’est pas obligatoire.

La grève à Sodexo

La grève à Sodexo

Une passagère française a écopé de 5.400€ d’amende pour s’être opposée à l’expulsion d’une femme sans-papiers algérienne qui était embarquée dans le même vol qu’elle. Elle risque trois mois de prison si elle ne s’acquitte pas de cette somme. Le secrétaire d’état à l’asile et à la migration, Théo Francken, s’est réjouit de cette nouvelle sur sa page Facebook, espérant que cette condamnation effraiera ceux qui voudrait agir de la sorte dans le futur. C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée.

Dans le passé, de nombreuses expulsions ont pu être empêchées car des passagers ou des membres du personnel de bord s’y opposaient.

‘No Border No Nation’

'No Border No Nation'

L’encyclopédie en ligne Wikipédia peut être éditée par n’importe qui. Elle est toutefois conçue de façon à ce qu’un article mensonger ou modifié à la faveur/défaveur subjective d’une page soit rapidement détecté par la communauté. Si une personne « vandalise » donc trop souvent des articles en les modifiant à ses fins propres, elle peut être bannie pour une certaine durée.

C’est la mésaventure qui vient d’arriver au Ministère de l’Intérieur français. Le compte qui en émanait a apporté 4.000 modifications à des pages depuis 2007 dont une bonne partie contenaient des grossièretés ou des irrégularités. Le compte a déjà été bloqué huit fois depuis 2008 pour des durées allant de trois jours à un mois. On sait par exemple que la page concernant le préfet de police Bernard Boucault avait été raccourcie, que la page concernant « Wikipédia » lui-même avait été recouverte d’insultes. Une liste non-exhaustive est disponible sur la page de discussion qui a abouti à l’expulsion du « vandale ».

L’adresse IP utilisée étant celle du Ministère, plus aucune modification ne pourra avoir lieu depuis ce lieu pendant un an. Le cas se présente habituellement pour des collèges où les élèves s’amusent à modifier les pages Wikipédia, la sanction concerne dans ce cas également l’établissement entier. C’est l’administrateur « Jules78120 » qui a posé le geste final pour bloquer l’adresse IP 212.234.218.196, en soulignant que le Ministère se permettait en plus de pister ceux qui lui faisaient des remarques et d’inventer des règles fantaisistes alors même qu’il était découvert… Le Ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité réagir à la polémique pour l’instant.

L’ultimatum que le Ministère de l’Intérieur a reçu.

L'ultimatum que le Ministère de l'Intérieur a reçu.

Deux ans de prison avaient été requis le 24 novembre dernier contre les travailleurs de l’usine Goodyear de Amiens-Nord qui avaient séquestré leur DRH pendant 30h. Les peines ont été appliquées ce mardi: les 8 inculpés ont été condamnés à 24mois de prison (9 fermes et 15 de sursis).

Deux des inculpés ont également été inculpés pour « violence en réunion » mais n’ont pas écopé de peines supplémentaires. Les 6-7 janvier 2014, le DRH et le directeur de production de l’usine avaient été retenus par les ouvriers, quelques jours avant la fermeture de l’usine qui comptait 1.143 travailleurs.

Le DRH à sa libération

Le DRH à sa libération

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du Pays basque. A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000. Dans le même temps, ils étaient près de 10.000 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan : « droits de l’homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque ». Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan « les détenus basques à la maison ». Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d’ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Plus de 10.000 personnes, en majorité kurdes, ont manifesté samedi à Paris pour réclamer justice trois ans jour pour jour après l’assassinat de Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du PKK, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans dans la capitale française et dénoncer les crimes du régime turc contre les Kurdes. La manifestation a eu lieu entre la gare du Nord et la place de la Bastille. A la fin de la manifestation, une très violente rixe a éclaté entre plusieurs manifestants et provocateur. Pour dégager celui-ci qui commençait à se faire rosser, des policiers sont intervenus et l’un d’eux a tirer à deux reprises en l’air pour éloigner les manifestants et exfiltrer le provocateur. Il n’y a pas eu d’interpellation.

La manifestation kurde à Paris

La manifestation kurde à Paris

Les Etats-Unis viennent de déclassifier un ensemble d’e-mails d’Hillary Clinton, (hrod17@clintonemail.com) alors Secrétaire d’Etat. Sur le site officiel du département d’Etat US on peut trouver la retranscription d’un « call » du 11 janvier 2013 de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères à Hillary Clinton son équivalent aux US. La veille, le 10 janvier 2013, des juges français avaient décidé de la libération de Georges Abdallah sous réserve qu’il soit expulsé au Liban. Le mail demande donc à Laurent Fabius de trouver un moyen pour empêcher que cette décision de justice soit appliquée. Trente ans auparavant, Reagan était déjà intervenu directement auprès de Mitterand pour que Georges Abdallah ne sorte pas de prison.


USA/France: Un mail d’Hillary Clinton à Laurent Fabius pour bloquer la libération de Georges Abdallah
USA/France: Un mail d’Hillary Clinton à Laurent Fabius pour bloquer la libération de Georges Abdallah

Samedi, une manifestation sur le périphérique nantais a réuni 20.000 personnes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’expulsion de 11 familles et quatre fermes qui devrait être entérinée ce mercredi 13 janvier par le tribunal de grande instance de Nantes.

Dans la soirée, plusieurs centaines de manifestants ont refusé de quitter le pont de Cheviré qu’ils bloquaient avec des tracteurs. 500 gendarmes et policiers les ont évacué à coups de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Fermé une grande partie de la journée de samedi et toute la nuit, le pont de Cheviré a finalement été rouvert à la circulation ce dimanche matin.

Sur le pont de Cheviné


Notre-Dame-des-Landes : les manifestants délogés de la rocade nantaise

Sur le pont de Cheviné

Le 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan à Paris. De nombreux éléments de l’enquête, notamment un enregistrement sonore et un document écrit publiés sur internet un an après le crime, font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, a agi pour le compte des services secrets turcs (MIT). Depuis le début de l’enquête, on observe la volonté des autorités turques et françaises d’étouffer l’affaire. En Turquie, une enquête a été ouverte au lendemain du crime mais, malgré une commission rogatoire internationale, aucune information n’a été partagée avec la justice française. Côté français, le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement dans l’enquête judiciaire.

La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan et le Conseil démocratique Kurde en France, pour ne laisserons pas le meurtre de Sakine, Rojbîn et Leyla sombrer dans l’oubli, organise une manifestation pour demander à la France de déclassifier tous les renseignements pouvant permettre de faire la lumière sur ces crimes ; de tout mettre en œuvre pour en identifier, interpeller, juger les auteurs et les commanditaires ; de demander des comptes à la Turquie pour ces crimes.

Manifestation demain samedi 9 janvier 2016, à Paris, Gare du Nord, 10h

France: Manifestation demain pour Sakine, Fidan et Leyla

ECA Dynamics, une alliance entre la firme française d’équipements militaires automatisés ECA Group et Wandercraft, autre firme française qui projette de fabriquer des exosquelettes pour personnes handicapées, vient de présenter à la Direction Générale de l’Armement un projet de robot censé ressembler à un humain et prêter assistance aux militaires en opérations. Comme on peut le voir dans la bande-annonce, les robots portent les sacs à dos d’hommes armés tout en se déplaçant sur la pointe des pieds. Un premier prototype de l’engin en question est censé être présenté en 2016-2017 pour une mise en service prévue en 2020-2025.

Des robots humanoïdes (sur la gauche)

Des robots humanoïdes (sur la gauche)