C’est la plus grande base de données biométrique au monde. L’ambition d’Aadhaar (« la base », dans la plupart des langues indiennes) est en effet sans précédent : assigner à chacun du 1,3 milliard de citoyens indiens un numéro à douze chiffres auquel tout serait lié. Carte d’identité, compte en banque, numéro de téléphone, factures, logement, réservations de train, et même paiement par empreinte digitale — Aadhaar serait au monde physique en Inde ce que l’e-mail est au monde numérique. Un identifiant omniprésent, indispensable, et qu’il ne faut absolument pas se faire pirater.

Or, depuis son lancement en 2009, ce gigantesque projet du gouvernement indien multiplie les ratés : mal implémenté, faisant craindre des dérives à la Big Brother ou encore victime de fuites. Cette fois-ci, c’est un journaliste du quotidien The Tribune qui a pu, en s’adressant à un membre d’un groupe Whatsapp, obtenir un accès aux entrailles d’Aadhaar et aux informations personnelles de tout un pays moyennant… 7 euros.

Aadhaar

Aadhaar

La police du Chhattisgarh a arrêté cinq guérilleros maoïstes dans le district de Narayanpur ce mardi. Dans une déclaration, les autorités ont affirmé « Bajaru Noharu, Mangatu Nag, Arjun Yadav, Amaru Patai et Sukhlal Potai ont été arrêtés et présentés devant un juge ce mardi. Tous avaient été recruté par Ramu, Vinod et Navin, trois hauts commandants maoïstes. Ils travaillaient pour l’organisation maoïstes depuis quinze ans ». Leur tête était mise à prix de longue date.

Le district de Narayanpur dans l’état de Chhattisgarh

Dans le même temps, une fusillade s’est déroulée dans le district dans le Dantewada entre la police et une brigade de guérilleros. Les maoïstes ont battu en retraite, abandonnant derrière eux des explosifs et d’autres armes.

La police du district de Venkatapuram a arrêté Madivi Pande, alias Susheela ou Laxmi (29 ans), commandante du peloton de protection assigné à Katakam Sudarsha, membre du Comité Central du PCI(maoïste) vendredi dernier. La femme a été capturée lors d’une opération de contrôle routier. Avec elle ont été interpellés deux membres d’une milice maoïste. Selon les premières informations communiquées, Madivi Pande était venue à Mulugu pour y voir un médecin après avoir été blessée à l’épaule gauche. Depuis 2009, elle avait gravi les échelons du parti jusqu’à son accession au grade de membre de l’Area Committee de la région. Lors de la conférence de presse, les autorités ont déclaré qu’elle serait impliquée dans diverses actions menées dans le Chhattisgarh et le Telangana: attaque à l’explosif, fusillade avec la police, pose d’IED, etc.

Madivi Pande et deux miliciens maoïstes

Madivi Pande et deux miliciens maoïstes

Trois guérilleros ont été arrêtés ce samedi dans le district de Kondgaon (Chhattisgarh). En outre, les autorités ont saisi dix kilos d’explosif. Ils ont été capturés par des soldats qui assuraient la sécurité autour d’un chantier de construction routière. La brigade conjointe comprenait des membres du 41ème bataillon de la Indo Tibetan Border Police et de la police locale. C’est lors d’une d’une patrouille de routine que les soldats ont repéré les trois hommes et les ont arrêtés. Sur eux, ils ont saisi dix kilos d’explosifs, mais aussi une bobine de fil, une batterie, de la littérature maoïste ainsi qu’un calicot au nom de la East Bastar Division du PCI(maoïste).

District de Kondagaon dans le Chhattisgarh

District de Kondagaon dans le Chhattisgarh

Ce mardi, la police du Chhattisgarh a affirmé que 60% du sud de l’état, dont les régions tribales du Bastar, sont libérés de toute domination maoïstes. Les forces de sécurité auraient neutralisé 1458 cadres maoïstes au cours de l’année passée. Le directeur général de la police et son homologue des opérations anti-naxales ont déclaré à la presse que les forces de sécurité avaient éliminé 76 cadres, dont 51 étaient recherchés pour leur implications dans des actes attribués à la guérilla. En outre, un grand nombre de cadres maoïstes se sont rendus au cours de l’année, tandis que 1017 maoïstes ont été arrêtés. 221 armes et des IED ont été saisis.

D M Awasthi, directeur général des opérations anti-naxales

Rappelons que, dans le cadre de leur contre-insurrection, les autorités annoncent régulièrement publiquement des redditions de maoïstes qui s’avèrent être factices. En outre, de nombreuses personnes arrêtées et accusées d’être membre du PCI(maoïste) sont, dans les faits, des tribaux ou des civils engagés pour la défense de leurs droits fondamentaux sans aucun lien avec la guérilla.

D M Awasthi, directeur général des opérations anti-naxales

Pour s’attaquer à la menace maoïste dans l’état d’Odisha, la police a décidé d’effectuer un redéploiement de ses forces de sécurité engagées dans les zones touchées par la guérilla maoïste. Le directeur général de la police, Rajendra Prasad Sharma a déclaré ce dimanche que dans le cadre des objectifs policiers de 2018, il y aurait un redéploiement stratégique des effectifs dans certaines régions afin de gérer la dynamique changeante du parti maoïste, tout particulièrement dans les districts de Koraput et de Malkangiri. Sans divulger les détails de leur plan pour contrecarrer les activités de la guérilla, Sharma a déclaré que ramener les membres de la base du parti, qui ont diverses tâches dans la guérilla, dans le courant dominant serait également l’une de leurs priorités. Il a ajouté qu’il y aurait une approche à deux volets pour faire face à la menace. L’un sera le déploiement stratégique pour une action offensive et de dissuasion, et l’autre sera le développement de la zone de rupture.

Policiers de l’Odisha

Policiers de l'Odisha

Deux guérilleros présumés, qui sont accusés d’avoir pris part à une attaque contre un campement policier dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh) au début du mois de décembre, ont été arrêté ce mercredi. Les cadres, identifiés comme étant Moti Ram Korrma (27 ans) et Baliram Kashypa (25 ans) ont été capturés par une équipe des forces de sécurité à proximité du village de Nedwal. « Sur base d’un renseignement que nous avons reçu, nous avons envoyé une brigade conjointe du 41ème bataillon de la Indo Tibetan Border Police et de la police du district pour mener une opération de ratissage autour de Nedwal ». Selon les autorités, le duo aurait admis son implication dans la fusillade s’étant déroulée le 6 décembre dans un camp de la police. Un policier haut placé avait été blessé dans cette attaque.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Une équipe des forces de sécurité du district d’East Singhbhum (Jharkhand) ont ce mardi arrêté Rajendra Singh Munda, également connu sous divers pseudonymes tels que Gudru Munda, Raju et Chandan, au cours d’une opération de ratissage. Le commandant de zone du PCI(maoïste), âgé de trente ans, est accusé du meurtre du parlementaire Sunil Mahto. L’homme a été abattu par des membres de la guérilla maoïste le 4 mars 2007 à Baguria (Uttar Pradesh). Il est en outre accusé d’avoir pris part à l’attaque à l’explosif de Ghatshila ayant fait 14 morts parmi les forces de sécurité en 2009, d’être impliqué dans six affaires reliés au PCI(maoïste) dans le district de Purbi Singhbhum (Jharkhand). Lors de son arrestation, les forces de sécurité ont saisi une arme à feu, cinq magasins, quatre bobines de fil, 25 pièces de détonateurs et 36 bouteilles d’émulsion explosive.

District d’East Singhbhum

La police du district du Dantewada (Chhattisgarh) a arrêté trois guérilleros présumés. La tête de l’un deux avait été mise à prix, selon les autorités. Nanda Sori (30 ans) et Raju Madka (22 ans) ont été arrêté dans une zone relevant du commissariat de Kuakonda. Dhaniram Kashyap (40 ans), dirigeant du Adiwasi Kisan Majdoor Sangathan du Indravati Area Committee du PCI(maoïste) a été arrêté à proximité du poste de police de Barsur. La tête de Kashyap avait été mise à prix pour une somme de 100.000 roupies (environ 1300 euros). Sori et Madkham sont accusés de soutien à la guérilla maoïste et d’être impliqués dans des affaires de brutalités contre des villageois, l’assassinat d’un homme et de destruction de routes. Kashyap est accusé d’avoir fourni des provisions aux guérilleros ainsi que de propagande maoïste.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Un des dirigeants les plus recherchés du PCI(maoïste), Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy, s’est rendu aux autorités du Telengana. Membre du Comité Central du parti, il fut l’un des premiers à rejoindre le People’s War Group (dont la fusion avec le MCC a engendré le parti actuel) à Eturunagaram il y a près de 35 ans. Vivant dans la clandestinité, sa tête était mise à prix pour une somme très importante depuis de longues années. Jampanna est connu pour son expertise en matière d’opérations militaires et avait été à la tête de la commission militaire de l’Odisha State Committee. Il a également dirigé la division Kalahandi-Kandhamal-Boudh-Nayagarh du PCI(maoïste). Selon les autorités, il travaillait actuellement et depuis longtemps à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Oidsha. Il a, entre autre, joué un rôle important dans le déploiement de l’influence maoïste dans la ceinture forestière reliant les districts de Kandhamal et de Kalahandi dans l’Odisha. Jampanna avait échappé à une opération de contre-insurrection menée par la police spéciale à la frontière entre le Kalahandi et le Kandamahal (Odisha) en décembre 2014. La police le recherchait dans le cadre de nombreuses affaires d’attaques contre la police et les forces de sécurité.

Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy

Jampanna, alias Jinugu Narasimha Reddy