Le Comité Central du PCI(maoïste) a publié un document dans lequel il déclare avoir perdu 205 cadres, parmi lesquels 54 femmes, de rangs divers entre juillet 2016 et mai 2017. Ces chiffres ont été publiés par les maoïstes dans un document à l’occasion de la semaine de commémoration à l’égard des martyrs qui se déroule entre le 28 juillet et le 3 août.

Dans ce document, le CC souligne le fait que le parti a perdu plus de 15.000 cadres et sympathisants au cours des cinquante ans de la guerre populaire prolongée menée depuis 1967 et le soulèvement de Naxalbari. Il pousse également ses cadres à prendre leurs responsabilités pour faire face à la « mission 2017 », terme large utilisé pour décrire les offensives des forces de sécurité contre la guérilla. Le CC y dresse un plan consistant à demander aux cadres de saisir les armes des forces de sécurité, à mettre en oeuvre les règles et principes de la guérilla – secret, vitesse, puissante volonté, autodéfense grâce au mouvement constant, et tactiques offensives avec initiative et intensité. Il leur demande également d’utiliser les faiblesses des forces de sécurité, d’attaquer leurs unités séparées et de les diviser avant de déclencher une attaque. Enfin, il demande de multiplier les rencontres avec les populations locales afin de souligner leur travail à leur égard.

Calicot maoïstes à l’occasion de la semaine de commémoration pour les martyrs

Calicot maoïstes à l'occasion de la semaine de commémoration pour les martyrs

Mangru Portet, 48 ans, recherché dans le cadre d’une quarantaine d’affaires reliées à la guérilla maoïste, a été abattu par des commandos C-60 dans les forêts de Kopewancha, dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) dimanche dernier. Selon les autorités, un groupe de maoïstes s’était réuni dans la région pour organiser un meeting. Leur campement a été pris d’assaut par une brigade de C-60. Portet était engagé dans le mouvement depuis plus de deux décennies. Il était un membre au placé du parti au niveau local, et sa tête était mise à prix. Il travaillait dans l’unité médicale de la région. Il s’occupait principalement de former les guérilleros aux premiers soins et à gérer les maladies communes. Outre Portet, les autorités ont annoncé qu’il était plus que probable que d’autres guérilleros aient été blessés au cours du combat. Elles ont également saisi une arme sur les lieux de la fusillade.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Les autorités ont annoncé hier que cinq guérilleros auraient déposé les armes dans le district de Gadchiroli (Maharashtra). « Cinq guérilleros, dont la tête était mise à prix se sont rendus en présence du commissaire de police Abhinav Deshmuck » a annoncé la police de Gachiroli, capitale du district. Il s’agit de Jairam Gawade et Deve Pungati, membre du peloton 14 du PCI(Maoïste), Sushila Pungati et Anil Gawade, membre d’une organisation de masse et Bhamaragad Dalam, membre du Lamlesh Telami. Parmi eux, deux couples, « Sushila Pungati est maré à Anil Gawade et Deve Pungati est marié à Jairam Gawade. Ils ont répondu à l’appel des autorités dans le cadre d’un programme gouvernementale incitant les guérilleros à se rendre contre, entre autres, un lopin de terre », a déclaré la police locale.

Tous étaient poursuivis pour leur prétendue implication dans de multiples actions attribuées à la guérilla maoïste.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Ce mercredi, un tribunal de Sasaram (Bihar) a condamné quatre présumés maoïstes à la prison à perpétuité pour l’assassinat d’un fonctionnaire il y a quinze ans. Celui qui a été présenté comme un de leur complice écope lui de dix années de détention. Sanjay Singh avait été abattus par de présumés maoïstes dans le village de Rehal, district de Rohtas (Bihar) le 15 février 2002. Nirala Yadav, Ram Bachan Yadav, Lalan Singh Kharawar et Nitish Yadav ont été condamné à la prison à vie, ainsi qu’à une amende de 200.000 roupies (2700 euros) chacun. Sudama Oraon a quant à lui été condamné à 10 années d’emprisonnement et à une amende de 500.000 roupies (6700 euros). Un des avocats des condamnés a d’ores et déjà annoncé qu’ils feraient appel de cette décision.

Deux des condamnés à la sortie du tribunal de Sasaram

Avec ce procès, le nombre de condamnés dans le cadre de cette affaire s’élève à sept. En 2004, deux autres présumés maoïstes ont été condamné à la perpétuité pour avoir abattu le fonctionnaire. Quatre autres personnes sont toujours poursuivies et détenue dans l’attente de leur procès. Dix des 21 personnes identifiés par les autorités dans le cadre de leur enquête sont toujours recherchées.

Deux des condamnés à la sortie du tribunal de Sasaram

Une maoïste, qui vivait dans la clandestinité depuis cinq ans après sa libération sous caution, a été arrêtée ce mercredi dans le district d’Erode (Andhra Pradesh) par des hommes du Andhra Pradesh State Intelligence Bureau. V Kakarala Padma (45 ans), originaire d’Andhra Pradesh, a été interpellée vers midi alors qu’elle se dirigeait vers Erode pour y retrouver d’autres guérilleros, selon certaines sources. Elle avait été arrêtée en 2002 pour avoir donné une formation armée à de jeunes guérilleros. Incarcérée jusqu’en 2005, elle avait ensuite pris la tête de multiples manifestations dans le cadre de la lutte pour les droits des femmes. Inculpée dans dix affaires en vertu des National Security Act et Unlawful Activities Prevention Act, elle avait été ré-arrêtée. Libérée sous caution en 2012, elle était ensuite entrée dans la clandestinité.

Son mari a déclaré « l’arrestation de la police d’Andhra est illégale. Il y a des craintes qu’elle soit victime de torture, ou tuée dans un combat factice. Il faut qu’elle comparaisse devant un tribunal et qu’une procédure légale puisse suivre son cours ». Varavara Rao, président du Revolutionary Democratic Front, qualifiant l’arrestation de kidnapping a déclaré que Padma avait été arrêtée par des membre du SIB et des Greyhounds à la gare d’Erode, « Sa vie est en danger, il faut qu’elle comparaisse devant un juge immédiatement ». De leur côté, les autorités n’ont pas confirmé l’arrestation.

V Kakarala Padma

V Kakarala Padma

Le Bilaspur High Court a libéré sept militants du Telengana sous caution ce vendredi. Ils avaient été arrêtés par la police du Chhattisgarh en décembre l’an dernier pour prétendue détention de littérature maoïste et de faux billets de banque. Les sept personnes, membres du Telangana Democratic Front se dirigeaient vers le district de Sukma dans le cadre d’un enquête sur les atrocités subies par les tribaux aux mains des forces de sécurité dans la région. Immédiatement incarcérés, ils étaient poursuivis sur base de la loi anti-terroiste Chhattisgarh Special Public Security Act. Le juge a déclaré que les accusés avaient été en prison et que les charges qui pèsent sur eux sont maintenant formulées, « Etant donné la période de détention subie par les accusés et les accusations portées contre eux et la situation, le tribunal est enclin a leur accorder la libération sous caution ». La police de Sukma avait prétendu avoir arrêté les militants dans le village de Dharmapenta, mais ces derniers avaient déclaré avoir été arrêtés par la police du Telengana dans le village de Dummugudem et remis à la police du Chhattisgarh.

Bilaspur High Court

Bilaspur High Court

Le Korukonda Area Committee du CPI(maoïste) a menacé les policiers locaux de Visakha (Andhra Pradesh) s’ils ne cessaient pas de harceler et de détenir illégalement les tribaux. Ramana, secrétaire du comité, a publié un communiqué dans lequel il fait appel aux intellectuels, au démocrates, aux étudiants de se joindre à l’appel du parti contre les arrestations illégales de tribaux afin d’élargir leur base de soutien. Il accuse, notamment, le commissaire zonal Rahuldev Sarma ainsi que l’inspecteur A Venkata Rao en charge des opérations de contre-insurrection de harceler d’innocents tribaux. Citant plusieurs exemples, il accuse les policiers de torturer les villageois interpellés et d’empêcher les familles d’être informées de la localisation de leurs parents, exigeant que tous les tribaux soient immédiatement libérés ou qu’ils soient présentés au tribunal afin que la procédure légale soit suivie.

Les autorités indiennes détiennent continuellement des centaines, voire des milliers de villageois qu’elles accusent d’avoir des liens avec la guérilla maoïste sans qu’ils soient auditionnés, et donc sans aucune base légale. Selon les états, la période de garde à vue s’étend de 12 à 48 heures, suite à laquelle le détenu doit passer devant le juge afin de se voir délivrer un mandat d’arrêt.

Ecusson de la police de l’Andhra Pradesh

Ecusson de la police de l'Andhra Pradesh

Deux guérilleros ont été abattus au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans les forêts du district de Rajnandgaon (Chhattisgarh). Ayant été informées de mouvements maoïstes dans la zone au début de la semaine, les équipes de la Special Task Force et de la police locale ont déclenché une opération de ratissage ayant conduit à une fusillade près du village de Sukarta mercredi soir. Deux corps ont été découverts à l’issue de celle-ci. Selon les autorités, les maoïstes auraient soudainement ouvert le feu entrainant des représailles de la part des soldats, et donc une longue fusillade. Les guérilleros auraient battu en retraite dans les forêts avoisinantes. Durant l’opération de ratissage qui s’en est suivie, les forces de sécurité ont découvert deux corps et les deux armes des guérilleros. La police a déclaré que les deux hommes abattus faisaient parties d’une brigade tenant de propager l’idéologie maoïstes sur les frontières entre le Chhattisgarh, le Maharashtra et le Madhya Pradesh afin d’y établir une nouvelle zone d’opération.

District de Rajnandgaon

Mardi, la police a également arrêté un commandant maoïste. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale a arrêté Baman Mandavi dans le village de Badegudra. Il est accusé, entre autren d’avoir été impliqué dans une attaque menée en mars dernier durant laquelle sept soldats de la CRPF avaient été tués. Sa tête avait été mise à prix pour un montant de 100.000 roupies (1300 euros).

District de Rajnandgaon

Dans le but de détecter les opposants qui se cachent derrière des murs ou dans des maisons, l’armée indienne a acquis des radars qui permettent de « voir à travers les murs ». Ceux-ci seront, dans un premier temps, principalement utilisés dans les opérations menées au Cachemire. Un porte-parole de l’armée a confirmé que quelques appareils de ce type ont été importé depuis les Etats-Unis et Israel. Ils sont utilisés afin de soutenir les forces de sécurité lorsqu’elles cherchent à localiser un opposant durant leurs opérations de ratissage.

Radars de détection à travers les murs

Radars de détection à travers les murs

Plus d’une dizaine de maoïstes et trois soldats ont été abattus durant l’opération de contre-insurrection « Operation Prahaar » dans le Chhattisgarh ce dimanche. Les autorités ont annoncé avoir déployé plus de 1500 soldats pour cette offensive qui aura duré 56 heures. « Trois soldats de la District Reserve Guard ont été tués et cinq autres blessés. Plus d’une dizaine de guérilleros sont décédés, et huit à dix autres ont été blessés. Cette opération a duré 56 heures. 1500 soldats ont pris part à cette opération conjointe qui s’est terminée aujourd’hui » a déclaré le commissaire de police local. D’après lui, le combat principal aurait duré plus de douze heures. Une brigade composée de soldats de la STF, du District Reserve Group, de la CRPF et de sont unité d’élite CoBRA ont déclenché cette opération sur base de renseignements au sujet de la localisation de caches maoïstes dans une zone proche de Chintagufa, à environ 500 kilomètres du Bastar, vendredi.

Maoïste abattu

Maoïste abattu