Un militant présumé du Parti Communiste d’Inde (maoïste) a été tué par les forces de sécurité ce mardi matin dans la région de Bastar (état de Chhattisgarh). Selon la version de la police une demi-douzaine de maoïstes auraient été aperçu près du village de Konta (district de Sukma). La zone a été bouclée et ratissée par la police du district et les paramilitaires du 217e bataillon de la CRPF, qui a débouché sur la mort d’un des maoïstes.

Paramilitaires de la CRPF

Kobad Ghandy, dirigeant historique du mouvement maoïste en Inde, a du comparaître une nouvelle fois devant un tribunal. Il doit répondre des discours « anti-nationaux » qu’il a prononcé à l’Université Punjabi en 2010. Ghandy a été amené ici de la prison Hyderabad la veille au soir et gardé dans un poste de police. Comme le tribunal a décidé de poursuivre l’audience pour les deux prochains jours, Ghandy a été envoyé à la prison centrale. Ghandy a aussi été poursuivi pour avoir organisé des réunions dans les locaux de l’Université Punjabi en avril et mai 2009 « pour promouvoir l’idéologie maoïste », mais le PCI(Maoïste) n’était alors pas interdit (il l’a été le 22 juin 2009).

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Un militant maoïste a été tué dimanche soir par un détachement composés de membres de la police locale de Bayanar et de membres de la force anti-guérilla CAF (Chhattisgarh Armed Force) dans la forêt de Cheri (district de Kondagaon, dans le sud de l’état du Chhattisgarh). Les forces de sécurité affirment que le maoïste a été tué « après une fusillade », mais cette mort a toutes les apparences d’une nouvelle exécution extra-judiciaire.

Opération anti-maoïste dans le Chhattisgarh (archive)

Opération anti-maoïste dans le Chhattisgarh (archive)

La division Bansadhara-Ghumusar-Nagavali du Parti Communiste d’Inde (Maoïste) avait appelé à une journée de « bandh », dans les district de Rayagada et de Kalahandi, pour protester contre le meurtre d’une maoïste (assassinat déguisé en « fusillade ») jeudi (voir notre article). Un important déploiement policier a eu lieu dans les deux districts où les transports routiers étaient à l’arrêt. La militante maoïste tuée jeudi a été identifiée, il s’agit de Sangita, originaire du district de Gajapati.

Patrouille de sécurité dans la région touchée par la grève

Patrouille de sécurité dans la région touchée par la grève

Le parti nationaliste hindouiste au pouvoir, le BJP, les autorités du Bastar (un district de l’état du Chhattisgarh), la police et les forces paramilitaires ont créé une nouvelle milice anti-maoïste: le Groupe d’action pour l’intégrité nationale (AGNI). La fondation de l’AGNI remonte à juillet et son dirigeant est un ancien officier. L’AGNI est en fait une reformation de la milice Salwa Judum qui avait commise tant d’exactions contre les population qu’elle avait fini par être dissoute après son interdiction par la Cour suprême en 2011. Un rassemblement anti-maoïste a récemment organisé dans le Bastar par l’ANGI a été tenu, auxquels des villageois ont été payés pour participé et/ou menacé s’il n’y venaient pas. A la tribune de ce meeting figurait l’inspecteur général de la police, un fondateur du Salwa Judum, et un officier de police connu pour avoir dirigé un Special Investigating Team (SIT) qui enlevait et torturait des villageois (et pour avoir intimidé les journalistes, notamment de la BBC, qui enquêtaient).

Les dirigeants de l’AGNI

Les dirigeants de l'AGNI

Deux membres présumés du Parti communiste d’Inde (Maoïste) ont été abattus dans la région de Bastar (état de Chhattisgarh) ce samedi. Cela sr’est passé dans une jungle proche du village de Sanguel. Les paramilitaires de la DRG (District Guard Reserve), ont abattu les deux maoïstes qui faisaitent partie d’une groupe qui venait de traverser la rivière Indravati. Les paramilitaires ont récupérés deux fusils, des explosifs, des détonateurs, et d’autres matériels.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Une opération anti-guérilla menée par une force conjointe du Special Operation Group (SOG) et de la police du district de Kalahandi, dans l’Odisha, s’est soldée jeudi par la mort d’une présumée maoïste. La police affirme avoir trouvé des armes et essuyé des tirs, et que la personne tuée appartenait à la division du Bansadhara-Ghumsar-Nagavali du PCI(M) clandestin, active dans les régions du Kalahandi et du Rayagada.

Guerrillera maoïste en Inde

Guerrillera maoïste en Inde

En 2010, l’Inde lançait le programme Aadhaar (mot hindi pour « Fondation ») destiné à devenir l’unique moyen d’identification en Inde où les documents d’identité ne sont pas obligatoires. Cette base de données est gérée par « Unique Identification Authority of India » qui délivre à tout citoyen indien demandeur un numéro d’identification unique à 12 chiffres, des campagnes très larges ont été menées ces 6 dernières années et plus d’un milliard de personnes se sont inscrites dans la base, soit 83% de la population mondiale. Ce haut taux d’adhésion est à mettre en relation avec un accès facilité aux aides sociales, alimentaires, à l’administration… Le but premier d’Aadhaar était d’ailleurs -selon ses concepteurs- de lutter contre des fraudes massives dûes au désordre de l’identification. Cette base de données inclut -facultativement mais souvent- des données biométriques telles qu’un scan de l’iris, un scan de la forme du visage et des empreintes digitales. La combinaison des trois rend pratiquement impossible l’usurpation d’identité.

Le gouvernement indien veut à présent pousser le système encore plus loin, il a récemment ajouté une plateforme de paiement et de banque au programme, en demandant aux géants du web d’utiliser la plateforme et le chiffrement d’Aadhaar pour permettre l’authentification sur leurs services: une réunion a été organisée entre le gouvernement et Alphabet/Google, Microsoft, Samsung et Apple, ce dernier ne s’y est pas rendu. Les sociétés étrangères sont réticentes car elles perdraient la main sur les données de leurs utilisateurs et ne pourraient plus cibler leurs publicités, la loi indienne interdit d’ailleurs, en principe, même au gouvernement de faire usage de ces données. Second argument, les géants du web ne font à priori pas confiance à la sécurité d’Aadhaar.

Une Indienne scannant ses iris.

Une Indienne scannant ses iris.

Un important dirigeant maoïste, Ashish Da, a été tué dimanche par la police et les forces paramilitaires dans le village Borodih, dans le district de Gumla. Les autorités avaient mis une prime de 2.500.000 roupies sur sa tête, il était accusé d’être un des dirigeants du comité régional spécial Bihar-Jharkhand, et à ce titre l’organisateur de nombreuses grandes grèves maoïstes dans les deux Etats. Comme à chaque fois, la police prétend que le dirigeant a été tué suite à une « intense fusillade » déclenchées par de nombreux maoïstes qui ont « tous disparus » sans avoir blessé aucun policier après leur avoir tiré dessus pendant « plus d’une demi-heure »… La mort d’Ashish Da présente toutes les apparences d’une exécution extra-judiciaire.

Les paramilitaires prennent la pose après l’assassinat d’Ashish Da

Les paramilitaires prennent la pose après l'assassinat d'Ashish Da

Aujourd’hui était le premier jour de la grève générale armée déclarée par le Parti Communiste d’Inde (Maoïste) dans l’État du Jharkand. La grève est une protestation contre la décision du gouvernement de l’Etat de modifier les lois foncières. Les transports ont été perturbés à Ranchi, Khunti, Simdega, Gumla, West Singhbhum et dans d’autres districts. Plusieurs marchés étaient également fermés. De nombreuses forces de sécurité ont été déployées. La police a arrêté hier six militants maoïstes et récupéré des armes et des munitions dans une base clandestine maoïste du district de Gumla, dans le Jharkhand. Deux militants recherchés (la police avait mis une prime pour leur arrestation) se sont rendus samedi à la police dans le district de Sundargarh, toujours dans le Jharkhand.

L’état du Jharkand