Six villageois, dont deux femmes et un enfant de 13 ans, ont été tués lors d’une opération anti-guérilla de la CRPF et du Groupe des Opérations Spéciales de la police de l’état de l’Odischa, à Gumutmaha. Trois autres villageois ont été blessés. Les victimes, qui voyageaient dans un auto-rickshaw, ont été criblées de balles par les paramilitaires.

Le porte parole de la police a parlé d’un accident « malheureux », et a affirmé que les paramilitaires étaient en train de combattre des guérilleros quand le rickshaw a débouché sur la route. Il a également déclaré que ses services avaient entamé les procédure d’indemnisation des victimes. Pour protester contre le meurtre des civils, les villageois ont bloqué la route nationale Gopalpur-Raipur près de Paramapanga. Ils ont exigé des compensations conséquentes pour les familles des victimes. ils exigent aussi le retrait de la CRPF de leur région.

Les villageois portant les victimes

Les villageois portant les victimes

Une quarantaine de guérilleros maoïstes ont établi un barrage sur la grande route Jagargunda-Donrapal, à hauteur du village de Polampalli (district de Sukma, état du Chhattisgarh) lundi soir. Dans l’un des véhicule contrôlé se trouvait un policier en civil, Madkam Ganga. Les maoïstes l’ont capturé et emmené avec eux.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Une opération de ratissage anti-guérilla menée par le Groupe des opérations spéciales (GOS) et la police de Gurundia a abouti à la découverte d’un camp de la guérilla maoïste dans la forêt Saplata. Il y a eu une intense fusillade entre les guérilleros et les forces de sécurité, qui a duré environ 30 minutes, à la faveur de laquelle les maoïstes ont pu s’échapper dans la jungle. D’après les effets laissés sur place, les enquêteurs affirment que le camp accueillait 50 membres dont 46 ont été identifiés. Des traces du passage dans ce camp de deux membres du Comité central du PCI(M), Prashant Bose alias « Kishanda » ou « Manish », et Misir Besra alias « Sagar », « Bibek » ou « Sunil » auraient aussi été retrouvées.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

La guérilla maoïste a fait exploser une mine dans le district de Bhadrachalam dans le cadre d’une grève armée décrétée par le PCI(M) dimanche, pour protester contre la récente « fusillade » dans le district de Gadchiroli du Maharashtra. Personne n’a été blessé dans l’explosion qui a creusé un cratère dans l’importante route Charla-Pusuguppa, à la frontière inter-étatique. Sur le lieu de l’explosion, des affiches dénonçaient la version officielle de la mort de trois maoïstes à Gadchiroli (voir notre article). Les trois victimes de la fusillade n’auraient pas été tuées dans un combat mais froidement exécutées.

Par ailleurs, un paramilitaire de la CRPF a été blessé par balle, toujours dans le distict de Gadchiroli, lors d’un accrochage entre une patrouille de la CRPF et un détachement maoïste. Le blessé a été évacué par hélicoptère.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Depuis l’arrivée au pouvoir du BJP, parti nationaliste hindou, à Delhi, la répression à l’égard des minorités indiennes s’intensifie de jour en jour. Le 17 janvier 2016, doctorant à la University of Hyderabad, Rohith Vemula se donnait la mort après s’être vu retiré sa bourse d’étude. Issu de la minorité Dalit, il militait depuis de nombreuses années pour que cessent les discriminations de caste, de classes, de genres, etc. Ce tragique événement a entraîné une vague de mouvements d’étudiants, lesquels ont rapidement été rejoints par des intellectuels, des artistes et de multiples collectifs progressistes. Dans ce texte, Arundhati Roy nous expose les faits, mais surtout leurs causes tout en nous relatant la montée en puissance exponentielle du nationalisme hindou de ces dernières années.

Mon coeur contestataire – Compte-rendu de ces derniers jours, affaire à suivre…

Arundhati Roy

Arundhati Roy

Le « Special Operation Group » de la police de Rourkela a investi un camp de la guérilla maoïste dans la forêt de Rampuri (district de Gurundia). Il y a eu une fusillade de 30 minutes entre les policiers et 20 ou 30 guérilleros, puis les maoïstes ont pu échapper à la manoeuve policière. Ils ont néanmoins dû abandonner un important matériel: panneaux solaires, munitions, littérature, fournitures diverses.

Le matériel récupéré par la police

Le matériel récupéré par la police

Trois membres du PCI(M) ont été abattus par la police dans le district de Gadchiroli du Maharashtra, dimanche matin. C’est une force conjointe de la police du Telangana et de la police du Maharashtra, qui effectuait une opération anti-maoïste dans la zone forestière de Kotepalli, a ouvert le feu sur quatre maoïstes, tuant trois d’entres eux – le quatrième ayant pu leur échapper. Un AK 47, une carabine .303 et un fusil d’assaut ont été récupérés par les policiers qui spéculent sur l’identité des morts. L’un d’entre eux pourrait être Athram Shobham, alias « Charles », du Comité zonal du PCI(M) a pour la région du Telangana. Sa tête était mise à prix. Les deux autres auraient formé son escorte.

Les effets pris par les policiers sur les corps des maoïstes

Les effets pris par les policiers sur les corps des maoïstes

Le militant tribal et dirigeant du Parti Aam Adami, Soni Sori, a dénoncé un crime de la contre-guérilla contre une femme tribale du village de Gumpad, dans le district de Sukma. L’inspecteur général de la police du Bastar (état de Chhattisgarh), avait affirmé que cette femme, Madkam Hidme, avait été tuée dans une fusillade entre un groupe de guérilleros maoïstes et une force conjointe des policiers de la Garde de Réserve du District (DRG) et de la Special Task Force, dans la forêt de Gumpad. Le dirigeant tribal a révélé que les policiers étaient venus chercher Madkam Hidme dans sa maison, l’avaient emmenée dans la forêt, violée et assassinée. Après quoi ils ont photographié une mise en scène de la dépouille en guérillera et ont emmené le cadavre à la morgue. Plusieurs villageois ont été témoins de l’arrestation de Madkam Hidme et avaient tenté de s’opposer à ce qu’on l’emmène. Les policiers les ont menacé de leurs armes et ont enlevé la jeune femme dont les villageois ont retrouvé les vêtements dans la forêt proche.

La macabre mise en scène de la police

La macabre mise en scène de la police

Un tribunal de Delhi a acquitté vendredi le leader maoïste Kobad Ghandy des charges de terrorisme, mais l’a condamné pour fraude, falsification et usurpation d’identité, à hauteur de la période qu’il a déjà purgé depuis son arrestation du 20 septembre 2009. Le tribunal a également reconnu coupable son co-accusé, Rajinder Kumar, des mêmes charges mais aussi d’association de malfaiteurs. Kumar a également reçu la peine de prison déjà subie par lui. Selon la police, Ghandy résidait à Delhi avec le faux nom et l’identité fournie par Kumar. La police accusait Kobad Ghandy de mettre en place de nouveaux réseaux clandestin du PCI (Maoïste) et l’avait fait arrêter alors qu’il suivait un traitement contre le cancer. Cette décision n’implique pas une libération pour le leader maoïste: Ghandy restera en prison le temps que les 14 autres affaires soient jugées dans divers tribunaux du pays.

Kobad Ghandy à son procès

Kobad Ghandy à son procès

Entre 10 et 15 maoïstes lourdements armés ont fait irruption lundi dans le logement qu’occupait à Chainpur, dans le district de Gumla, Badrinath Tiwari, un agent de la « Special Brach » (le service de renseignement de la police de l’Etat du Jharkhand) qui avait pour mission d’espionner les activités et les cachettes des maoïstes dans le district. Ils l’ont emporté avec eux. Son corps criblé de balle a été retrouvé ce mardi matin, ainsi qu’un communiqué du Comité zonal de Gumla du PCI(M) promettant un sort similaire à ceux qui espionnent les maoïstes pour la police.

Patrouille anti-guérilla de la police du Jharkhand

Patrouille anti-guérilla de la police du Jharkhand