Mercredi, la police de l’Odisha a arrêté Shila Marandi (50 ans), dirigeante haut placée du CPI(Maoist) aux portes de la prison de Tenughat, dans le Jharkhand alors qu’elle la quittait après avoir été libérée sous caution la veille. Les autorités ont affirmé ‘ Shila Marandi est une dirigeante maoïste importante. Son nom est cité dans plusieurs affaires dans le district de Sundergarh (Odisha), et les recherches se poursuivent concernant sa potentielle participation à des affaires dans d’autres districts’, ajoutant que ‘un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre par l’état d’Odisha. Shila est la femme d’un membre du Politburo, Kisan Da et est accusée d’avoir pris part à de multiples actions attribués à la guérilla dans l’état d’Odisha, alors qu’elle résidait dans le Jharkhand. C’est d’ailleurs là qu’elle avait été arrêtée il y a plusieurs années suite à une opération menée par les maoïstes dans la région, et pour laquelle elle est poursuivie. En 2011, les maoïstes avaient exigé sa libération en échange du percepteur du Malkangiri, qu’ils avaient capturé alors en vue de revendiquer la libération de plusieurs de leurs camarades.

Prison de Tenughat

Prison de Tenughat

Le gouvernement du Chhattisgarh a adopté une double stratégie afin de neutraliser la guérilla maoïste qui prend de plus en plus d’ampleur dans la zone du Bastar. Après avoir offert des emplois et des récompenses financières aux maoïstes qui décideraient de se rendre, les forces de sécurité ont déclenché une offensive majeure contre la guérilla. Le chef du gouvernement a annoncé ce mercredi une politique de réhabilitation révisée à l’égard des maoïstes qui décideraient de déposer les armes, leur offrant, outre une somme d’argent, des emplois dans l’administration. Par ailleurs, le cabinet d’état a décidé de mettre un terme à toutes les poursuites judiciaires visant les maoïstes qui prendraient cette décision. Enfin, il a annoncé qu’il ne tiendrait compte ni de l’âge ni des qualifications des personnes afin de leur attribuer un poste. Chacun recevra une période raisonnable d’adaptation pour suivre les formations adéquates.

Le second volet de cette stratégie est une série d’opérations de contre-insurrection importantes dans diverses régions du Bastar. Par cette voie, les autorités visent explicitement les leaders du mouvement dans la zone. Les membres de la District Reserve Guard, composée principalement de tribaux locaux, suivent actuellement une formation spécifique afin de pouvoir combattre dans la jungle.

Le Bastar, dans le Chhattisgarh

Un commandant maoïste âgé de 25 ans et dont la tête avait été mise à pris a été arrêté hier dans le district de Kondagaon (Chhattisgarh). Rigu Muriya a été capturé dans une zone forestière à proximité d’un village par une équipe conjointe du District Reserve Group et de la police locale, laquelle a lancé une opération nocturne dans les forêts pour l’interpeller. L’homme était recherché pour son implication suspectée dans plusieurs délits attribués à la guérilla maoïste, parmi lesquels un meurtre, une attaque contre des membres des forces de l’ordre et des pillages.

Toujours hier, mais en Andhra Pradesh, un dirigeant maoïste suspecté d’être impliqué dans plusieurs affaires reliées à la guérilla dans l’état du Jharkhand a été interpellé dans le district de Chittoor. Govind Yadav, comandant maoïste actif dans le Jharkhand vivait dans la clandestinité depuis plusieurs mois dans le Jharkhand où il était activement recherché par les autorités.

Près de quarante femmes tribales vivant dans trois villages situés dans une zone reculée du district du Bastar (Chhattisgarh) ont accusé des policiers de harcèlement et d’attentat à la pudeur. Soni Sori, une militante tribale ayant subi une longue détention et ayant été violemment torturée durant celle-ci (lire un de nos articles la concernant) s’est rendue dans les villages avec une équipe de militantes et a affirmé que le harcèlement avait eu lieu entre le 19 et le 24 octobre dernier. ‘Les femmes nous ont dit que quarante d’entre elles avaient été harcelées par les policiers. Les policiers les ont déshabillées et ont eu des comportements inadéquats. Deux d’entre elles affirment avoir été violées’ a déclaré Soni Sori, ajoutant ‘Ces trois villages se trouvent au fond de la forêt. Nous sommes parvenues à amener quatre femmes au quartier général du district de Bijapur ce dimanche, et elle ont témoigné’. Les autorités ont reconnu avoir reçu le témoignage de ces quatre femmes, niant que deux d’entre elles avaient déclaré avoir été violées. Sori a confirmé qu’elles avaient porté plainte pour viol, déclarant que l’officier n’avait peut-être pas tout compris dans la mesure où elles parlaient Gondi. Le commissaire local a pour sa part confirmé qu’une opération s’était déroulée durant cette période dans cette zone, enchaînant en disant que ces accusations étaient montées de toute pièce par la guérilla maoïste afin de démoraliser les policiers actifs dans la région.

La police du district de Golaghat (Assam) a interpellé ce samedi un dirigeant maoïste recherché de longue date. Le cadre, qui a été identifié comme étant Pallav Charingia Phukan, alias Akon, alias Phukan, est originaire de Tinsukia, dans le district du même nom, également dans l’état d’Assam. Selon les autorités assamaise, il était présent avec plusieurs de ses camarades pour tenir une réunion à Khakandguri. Des policiers ont organisé une descente sur place et ont capturé le guérillero. Les deux autres cadres l’accompagnant ont pu échapper aux forces de l’ordre. Toujours selon les autorités, cette réunion avait pour but de planifier des actions conjointes de la guérilla maoïste avec les forces indépendantistes Naga, dont elle a toujours été proche. Les relations entre les groupes ont faibli ces derniers temps en raison de la répression policière violente, mais il semblerait que le contact ait été bien rétabli. C’est au même endroit que le leader maoïste le plus recherché de la région, Aditya Bora, avait été capturé le mois dernier.

Pallav Charingia Phukan

Pallav Charingia Phukan

Alors que les bourses universitaires destinées aux étudiants sont déjà extrêmement basses en Inde, le gouvernement et les autorités universitaires viennent d’annoncer la réduction de celles-ci, et notamment la suppression de l’une d’entre elle. Rapidement, un comité de protestation s’est créé pour dénoncer le mouvement général vers une privatisation de l’enseignement. Un grand nombre d’étudiants des diverses universités de la capitale se sont mobilisés, allant de campus en campus pour tenter de rassembler un maximum de voix contre ces mesures. Hier, des centaines d’entre eux ont organisé un sitting devant les bureaux de la University Grants Commission. Vers 18h, les forces de police ainsi que des soldats de la CRPF sont violemment intervenus, armés de batons, afin de disperser la foule. Une quinzaine d’étudiants ont été grièvement blessés, et emmenés à l’hôpital tandis que plusieurs autres (aucun chiffre n’a pu être communiqué) ont été emmenés par les policiers dans des bus. Plus de cent policiers avaient été mobilisés pour cette opération qui n’a duré que dix minutes. Selon plusieurs témoignages, les étudiants emmenés au commissariat, parmi lesquels de nombreuses étudiantes, ont été maltraités durant tout le trajet. Parmi eux, la présidente du syndicat des étudiants de la Jawaharlal National University. Elle a rapidement déclaré que cette attaque ne pourrait que renforcer le mouvement estudiantin, ‘Il est scandaleux que le gouvernement et l’UGC n’entendent pas les véritables revendications des étudiants et transforment cette question académique en une bataille entre les étudiants et la police. Nous ne laisserons pas cette action briser notre esprit solidaire. Nous appelons tous les étudiants du pays à se ruer vers Delhi pour rejoindre notre mouvement ici. Nous reviendrons encore plus nombreux pour exiger notre droit à l’éducation.

Un soldat de la CRPF a été tué et un autre grièvement blessé au cours d’une fusillade avec des guérilleros maoïste dans le district de Sukma ce dimanche. L’affrontement s’est déroulé des une zone densément forestière au cours d’une opération de contre-insurrection menée par les forces paramilitaires. Les autorités affirment quu’une équipe du 217ème bataillon de la CRPF avait lancé cette opération dans la soirée de dimanche après avoir été avertie que des guérilleros se rapprochaient d’un campement de la CRPF à Maraiguda. A l’issue de la fusillade, les guérilleros ont battu en retraite, tirant profit d’un terrain qu’ils connaissent comme leur poche, le district de Sukma étant celui où les maoïstes sont le plus présents. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée immédiatement afin de les capturer.

Soldats de la CRPF en mission

Soldats de la CRPF en mission

La police du Karnataka, qui tente d’éradiquer la guérilla maoïste dans les Western Ghats où elle s’est implantée il y a quelques mois, a capturédans le district Dakshina Kanna ce vendredi un homme d’affaire basé dans l’état du Kerala car elle le suspecte de fournir du matériel explosif au maoïste. D’après les autorités, cela fait un long moment qu’elles soupçonnent des Keralais de fournir des armes et des munitions aux guérilleros à travers la frontière poreuse qui sépare les deux états. La police a saisi plus de 50 kilos de nitrate d’ammonium, un ingrédient clé dans la fabrication d’explosifs dans sa maison de Durga Tellaur, près de Karkala. La valeur de la saisie est évaluée à 500.000 roupies (plus ou moins 7000 euros). Dans un communiqué de presse, les autorités ont déclaré: ‘Il a de très bonnes connections politiques, et est parvenu à obtenir des libérations sous caution par le passé. Mais cette fois, nous allons déposer de lourdes plaintes contre lui après l’avoir interrogé’. Biju, l’homme d’affaire en question, avait été arrêté par la police du Kerala en 2010, et en mars l’année dernière, il avait été arrêté une seconde fois, toujours pour possession de nitrate d’ammonium.

Les Western Ghats, dans le Karnakata

Cela fait maintenant plusieurs mois que les autorités gouvernementales ont déployé plusieurs hélicoptères afin de couvrir les zones occupées par la guérilla maoïste. Les frappes aériennes se font de plus en plus fréquentes, et les guérilleros ont dès lors mis en place un entraînement spécifique afin d’y faire face.

La police du Chhattisgarh a procédé à l’arrestation d’une femme guérillero ce jeudi dans le district du Dantewada. Sa tête avait récemment été mise à prix, et elle était activement recherchée. C’est en apprenant son arrivée dans son village natal que les autorités ont lancé une vaste opération afin de la capturer. Ces dernières affirment qu’elle s’y était rendu afin de mener une mission de recrutement pour le CPI(Maoist). Somli Telam (27 ans) était active en tant que commandant adjointe d’une brigade locale du parti. Elle est accusée de diverses actions dans le district voisin du Bijapur, parmi lesquelles des pillages, des attaques contre des membres de la police, etc. Elle est actuellement interrogé, mais a été placée en détention provisoire. Comme tous ses camarades, elle devrait y rester un long moment.