Hier jeudi, un grand nombre d’étudiants de différentes régions du Nord-Est de l’Inde ont protesté contre la répression autoritaire de la police sur des manifestants pacifiques à Manipur. La brutalité de la police indienne a été une fois de plus démontrée lorsque le mercredi 8 juillet, un étudiant de 17 ans a été tué lors d’une manifestation. La victime a été mortellement blessée par une grenade lacrymogènes tirée à courte distance. Trente étudiants ont été blessés ce jour là, neuf sont toujours en cours de traitement.

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Répression des manifestations étudiantes à Manipur

Une opération de police a permis de saisir ce vendredi matin plus de 12 bombes dans un logement de Kankarbagh (photo). Au même moment, la guérilla maoïste a frappé à Chainpur, dans la région de Jharkhand Giridih, ce vendredi matin, en faisant sauter trois bâtiments gouvernementaux.

La découverte de la police

La découverte de la police

Le tribunal spécial de Calcuta a entamé les poursuites contre deux cadres du PCI(M) accusés d’avoir organisés entre 2010 et 2012 la production à grande échelle de grenades pour la guérilla. Environ 800 grenades à main, à différents stades de finition, avaient été récupérées par la police dans différents ateliers de Calcuta et dans une société de transport chargée de les amener vers les zones de guérilla.

Mohan Vishwakarma (un résident d’Imamganj, au Bihar) et Arjun Ganjhu (originaire du district de Latehar, au Jharkhand) étaient membres du Comité technique central du PCI(M). Ils avaient été arrêtés par l’unité spéciale de la police de Calcuta dans la zone de Watgunge, à Khidderpore, il y a trois ans. Ils sont poursuivis pour infractions à la loi sur la prévention des activités illégales, pour complot en vue de commettre acte terroriste, et pour appartenance à une organisation terroriste.

Une partie des grenades saisies

Une partie des grenades saisies

Une importante cache d’explosif de la guérilla maoïste a été découverte par la police mercredi dans le district d’East Godavari de l’état de l’Andhra Pradesh. La cache contenait 128 barres de dynamite, 118 détonateurs électriques et du câble électrique. Quatre personnes originaires de Chittoor, Maredumilli et Rajahmundry ont été arrêtées en liaison avec cette cache.

La police du Chhattisgarh, l’état indien le plus touché par l’insurrection maoïste, a lancé une application pour smartphone qui permet de partager anonymement avec les forces de l’ordre des enregistrements vidéo ou audio, et d’autres renseignements sur les maoïstes. L’application peut être téléchargée à partir de Google Play Store, le magasin d’applications des smartphones Android. La police espère que l’application va lui valoir de précieux renseignements sur le terrain. L’application anti-maoïste a été spécialement conçue par la Chhattisgarh Infotech & Biotech Promotion Society (CHIPS), une société appartenant à l’État de Chhattisgarh. 146 tours-relais pour la téléphonie mobile vont être mises en service dans la « zone rouge » du Chhattisgarh en septembre prochain.

Une tour-relais de téléphonie dynamitée par les maoistes (ici dans le district de Muzaffarpur de l’état de Bihar)

Une tour-relais de téléphonie dynamitée par les maoistes (ici dans le district de Muzaffarpur de l'état de Bihar)

Les forces de sécurité et les guérilleros maoïstes se sont livré un violent combat jeudi dans les forêts de Barkote, dans le district de Deogarh. Une force conjointe réunissant la police du district, le Groupe des opérations spéciales (SOG) et une unité de la CRPF a lancé une opération contre un camp de de la guérilla près du village de Khuntadihi. Les forces de sécurité affirment avoir saisi de grandes quantités d’armes et de munitions, mais refusent de parler des pertes.

D’autre part, les policiers ont arrêté Musaki Adma (22 ans), originaire du village de Sikhpal dans le district de Jagdalpur (état de Chatisgarh), qui serait membres du PCI(M) depuis 2007. Adjoint de 2009 à 2013 du commandant Molangur Dalam, il a d’abord travaillé dans les renseignements de la guérilla maoïste avant de se faire embaucher dans les chantiers de construction où il dérobait des explosifs. 37 bâtons de gélatine ont d’ailleurs été saisi lors de son arrestation. Enfin, la police du district de Mettupalayam a perquisitionné une maison dans laquelle se tenait des réunions maoïstes. C’est dans cette maison qu’auraient transité les étudiants ralliés à l’insurrection maoïste avant leur départ vers les zones de guérilla. De nombreux documents y ont été trouvés.

Unité de la CRPF dans une opération anti-naxalite

Unité de la CRPF dans une opération anti-naxalite

Un tribunal local a acquitté mercredi le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda dans un dossier d’infraction à la la Loi sur les armes ouvert il y a quatre ans. C’est le premier jugement dans les 100 affaires dirigées contre lui. Le tribunal a également acquitté les deux co-accusés dans l’affaire. Panda a été arrêté à une maison près de Bada Bazara, dans le Berhampur, le 18 juillet 2014 (voir ici). Panda était le fondateur du Parti Maoiste de l’Odisha (Odisha Maovadi Party), une scission du PCI(M).

Inde: Un dirigeant maoïste acquitté dans un procès (plus que 99 autres…)

Le professeur GN Saibaba, incarcéré depuis plus d’un an pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et handicapé à 90% s’est vu accorder aujourd’hui mardi par la Haute Cour de Bombay mardi un sursis temporaire de trois mois pour subir un traitement médical. Le professeur Saibaba était emprisonné depuis son arrestation, en mai 2014, sur le campus de l’Université de Delhi. Le professeur d’anglais va sortir de la prison centrale de Nagpur après versement d’une caution de 50.000 roupies. Le procureur s’était opposé au sursis en disant que le professeur Saibaba pourrait en profiter pour « falsifier des preuves ».

Le professeur GN Saibaba

Un militant du PCI (maoïste) accusé d’avoir participé à plusieurs opérations de la guérilla, y compris l’exécution du surintendant de la police du district de Pakur en 2013, a été arrêté jeudi à Chatupara, une localité du district de Dumka. Seemant Soren (22 ans), originaire du district de Burdwan été recherché comme membre actif de la guérilla maoïste dans les districts de Giridih et de Dumka, dans l’état de Jharkhand.

Ce dimanche, la police du Bihar a arrêté un présumé maoïste haut placé dont la tête avait été mise à prix ainsi qu’un de ses camarade dans un village du district de Jehanabad, à environ 70 kilomètres de la capitale de l’état. Selon les autorités, les deux hommes ont été interpellés à l’aube dans le village de Pariyawan. Rajak, responsable pour le CPI(Maoist) de la zone de Magadh est connu sous trois différents noms, Tyagiji, Shivaji et Baba. Cette zone comprend les districts de Gaya, Aurangabad, Jehanabad, Arwal, Calanda et des parties du Patna et du Nawada dans l’état du Bihar. L’homme arrêté en sa compagnie a été identifié comme étant Surendra Manjhi. Les soldats n’ont pas découvert d’armes en leur possession, mais ont saisi de la littérature maoïste. Le commissaire local a déclaré ‘Nous avons été informé samedi soir que lui et son complice étaient venus au village pour une réunion. En conséquence, nous avons constitué des équipes et l’avons encerclé. Tous deux ont été arrêtés après quelques heures d’opérations’. Il a ajouté que Rajak était recherché dans plusieurs affaires de violence et d’extorsion dans le Bihar et le Jharkhand.