Un soldat de la CRPF a été tué hier dans le district de Chaibasa (Jharkhand). Selon les autorités, une brigade conjointe de la CRPF et de la police locale avait lancé une opération de ratissage lundi soir afin de tenter de capturer des commandants maoïstes. C’est durant cette opération qu’une fusillade a éclaté entre la brigade et un groupe de guérilleros. Un commando, membre de la force CoBRA de la CRPF a été abattu durant le combat.

Dimanche, Prashant Rahi a été arrêté alors qu’il sortait d’un rendez-vous avec l’avocat de Hem Mishra, cet étudiant récemment arrêté pour ses prétendus liens avec la guérilla. Depuis des années, Rahi lutte pour tenter d’aider les prisonniers politiques et faire valoir leurs droits. En 2007, il avait déjà été arrêté, torturé et battu en détention provisoire pour avoir soi-disant travaillé pour la guérilla. Emprisonné pendant 3 ans et 8 mois, il avait été libéré sous condition en août 2011. Dimanche, la police du Gadchiroli l’a arrêté dans la jungle du district de Bhanadara, l’accusant de s’être entretenu avec les naxalites durant le week-end. Selon elle, il les aurait aidé à mettre en place des camps d’entraînements. Un tribunal l’a envoyé en détention provisoire pour douze jours en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Par ailleurs, Hem Mishra a également vu sa détention provisoire prolongée de douze jours.

Prashant Rahi

Prashant Rahi

Toujours dans sa lutte de contre-guérilla, le ministre de l’Intérieur indien a affirmé vouloir le déploiement de davantage de soldats de l’Indo-Tibetan Border Police (ITBP) dans les états où est active la guérilla maoïste. Des sources internes à l’ITBP ont déclaré que le ministre faisait actuellement pression sur la force paramilitaire pour qu’elle déploie des hommes pour combattre la guérilla. Mais l’ITBP ne serait pour l’instant pas en mesure de le faire en raison d’un manque d’effectif. Rappelons qu’à l’origine, cette force paramilitaire a été créée pour sécuriser les 3500 kilomètres de la frontière sino-chinoises. Pour l’instant, trois de ses bataillons se trouvent au Chhattisgarh. L’ITBP n’aura la possibilité de répondre à la demande du ministre que quand elle aura formé de nouveaux bataillons, ce qui est planifié et budgétisé. Elle va mettre en place neuf bataillons (9000 hommes) dans les deux prochaines années. Une partie d’entre eux sera affecté à la contre-insurrection.

L’Anti-Terrorist Squad (ATS) de l’Uttar Pradesh Police a arrêté, durant le week-end, un homme qu’elle accuse de revente d’armes à la guérilla maoïste. Anil Kumar Jain possède un magasin à Sirsa, dans l’état d’Haryana. Initialement arrêté dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’armes, il aurait avoué commercer avec les maoïstes. Il est accusé d’importer en Inde des armes mises au rebut en provenance du Canada et de Singapour pour les démonter et ensuite les réassembler. Les pièces manquantes sont fabriquées sur place grâce à des machines modernes de haute précision. Selon les autorités, au fil de l’enquête, il est apparu qu’Anil Kumar Jain serait en fait un élément clé dans la revente d’armes dernier cri à différentes groupes naxalites dans plusieurs états.

Vendredi, les forces de sécurité ont mené une vaste opération de ratissage dans le district de Bolangir, dans l’Odisha. Ce week-end, elles ont annoncé la mort d’un maoïste présumé au cours de cette opération dont l’objectif principal et avoué était la capture de guérilleros. L’homme aurait été abattu lors d’une fusillade vendredi soir à proximité de Turekela. Il avait sur lui deux armes .303, que les soldats ont saisi.

Quatre membres de la Border Security Force ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade dans le district de Koraput (Odisha) mardi matin. Selon la police, l’explosion d’un IED a eu lieu sur la NH26 entre les villages de Sakirai et de Kauguntha vers 9h. Les soldats venaient de la région de Balimela dans le district de Malkangiri et se rendaient à Visakhapatnam pour y prendre le train. Ils voyageaient dans trois véhicules, chacun transportant sept soldats. Un des soldats de la brigade a déclaré que le convoi avait d’abord essuyé des tirs en provenance de la colline bordant la route. Les forces de sécurité ont immédiatement répliqué tout en continuant à rouler. C’est alors que le troisième véhicule a explosé.

Des sept personnes à bord, quatre sont décédées sur place, les trois autres, blessées, ont été emmenées à l’hôpital. Le véhicule a été totalement détruit. Immédiatement alertées, les autorités locales ont envoyé des renforts sur place. Les maoïstes qui avaient dirigé l’attaque se cachaient toujours dans la colline et une violente fusillade les a apposé aux troupes supplémentaires arrivée après l’explosion. Celles-ci ont rapidement encerclé et bouclé la zone. Sur les lieux, elles ont saisi une grenade et du fil électrique ainsi que de la nourriture, ce qui laisse supposer une attaque planifiée pour laquelle les guérilleros ont pris le temps d’attendre le passage du convoi militaire.

Embuscade maoïste

Toujours mardi, un commandant de la Special Task Force et un soldat ont été tués au cours d’un combat ayant opposé des guérilleros et les forces de sécurité dans le Bastar, région située dans l’état du Chhattisgarh. D’après les autorités, ‘l’incident a eu lieu entre les forêts relevant du commissariat de Madum (district du Bastar) et les limites de la zone de police de Mardapal (district de Kondagaon) lorsqu’un groupe composé de soldats de la STF et des policiers locaux sortaient de la forêt après une opération intense. Cela faisait deux jours qu’ils menaient une opération de ratissage dans les zones frontières des districts du Dantewada, du Narayanpur, du Kondagaon et du Bastar. Lundi après-midi, durant cette opération, les forces de sécurité ont abattu deux femmes maoïstes. D’après la police locale, les soldats ont retrouvé les corps des deux femmes en uniforme après une fusillade de plus d’une heure dans le district de Narayanpur.

Embuscade maoïste

Depuis vendredi, des ouvriers de la Hinduja National Power Corportaion’s Vizag de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) mènent une action de protestation. Ils dénoncent le fait que la direction soit revenue sur sa parole de leur fournir un emploi stable et permanent. C’est lorsqu’une vingtaine d’ouvriers a tenté de bloquer l’entrée de l’usine à des véhicules transportant des jaunes que la direction a fait appel aux forces de l’ordre. Celles-ci sont intervenues à coups de bâtons pour disperser les grévistes qui ont réagi en leur lançant des pierres. La police a appelé des renforts et des équipes de la Rapid Action Force et de la Special Police Force de l’Andhra Pradesh sont intervenues en soutien. De nombreux ouvriers ont été blessé et vingt d’entre eux, dont six femmes, ont été interpellés. De leur côté, les autorités ont affirmé que seize policiers avaient été blessés par les jets de pierres.

Un homme, dont la tête était mise à prix pour 3000 roupies (environ 35 euros) a été arrêté lundi dans le district de Kanker (Chhattisgarh). L’homme, accusé d’être un guérillero du CPI(m) a été arrêté par un contingent de la Border Security Force et une équipe de la police locale dans la forêt bordant le village de Lohattar, dont il est originaire. Bhanu Ram, 40 ans, aurait quasi immédiatement révélé aux autorités être impliqué dans le mouvement maoïste et avoir pris part à de multiples actions attribuées à la guérilla. C’est au cours d’une opération de ratissage que les soldats ont été informés de la présence de Bhanu Ram dans la zone.

Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté deux cadres présumés du parti dans le district de Dibrugarh (Assam) samedi soir. Selon les premiers rapports, une équipe conjointe de la police et de l’armée a déclenché une opération dans la zone de Tingkhang après avoir reçu un tuyau sur la présence des deux hommes qui se cachaient. Palash Gogoi et Singh Rautia étaient en possession d’un pistolet 9mm, d’un chargeur et de munitions.

Un présumé cadre maoïste a été arrêté samedi dans le village e Jatkutiya du district de Munger (Bihar). La police locale, sur base d’un tuyau, a organisé un raid dans le village et a arrêté Pramod Koda, un habitant du village qu’elle accuse de multiples attaques attribuées à la guérilla maoïste, dont le meurtre d’un garde du commissariat de Dharhara en 2000.

Deux personnes, présumées courriers des maoïstes, ont été arrêtées dimanche dans le district de Nagpur au Maharashtra. Les autorités ont déclaré avoir été informées du mouvement d’un SUV chargé d’explosifs et avoir immédiatement lancé une opération pour l’intercepter. Elles ont annoncé avoir saisi 32 détonateurs, une bouteille d’oxygène, une bouteille de gaz pour la cuisine, du fil en cuivre, dix bâtons de dynamite, des écrous, des batteries, des CD, des DVD, des lampes de poche ainsi qu’une lettre destinée à un commandant maoïste. Toujours d’après le commissaire local, dans ce courrier, l’auteur affirme livrer la moitié de la commande, et que la seconde moitié suivrait. Les deux hommes arrêtées ont été inculpés en vertu des Unlawful Activities Prevention Act, Explosives Act, Chhattisgarh Special Public Security Act et d’autres sections du Code Pénal.

Hem Mishra, un étudiant de la Jawaharlal Nerhu University de New Delhi originaire de l’état d’Uttarkhand a été arrêté par la police du Maharashtra. Alors que les autorités n’ont reconnu son arrestation que ce samedi, il semblerait que Mishra ait été interpellé il y a dix jours alors qu’il se rendait à l’hôpital Prakash Amte’s People dans le district de Gadchiroli afin de tenter d’y obtenir un traitement gratuit. Il menait en même temps une enquête sur les atrocités policières commises contre les locaux dans la région. Cette enquête est actuellement menée par 25 personnes au total, toutes impliquées dans des collectifs et des organisations qui luttent pour les masses indiennes. Hem Mishra est quant à lui membre du Democratic Students’ Union, du Revolutionary Cultural Front et du Committee for Release of Political Prisoners. Les autorités l’accusent, tout comme les deux autres personnes arrêtées en sa compagnie, d’être un important courrier des maoïstes et ont affirmé ce week-end qu’une enquête était en cours. Par ailleurs, elles ont affirmé avoir trouvé en sa possession une puce informatique ainsi que des documents naxalites ‘secrets’.