Quatre membres de la Border Security Force ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade dans le district de Koraput (Odisha) mardi matin. Selon la police, l’explosion d’un IED a eu lieu sur la NH26 entre les villages de Sakirai et de Kauguntha vers 9h. Les soldats venaient de la région de Balimela dans le district de Malkangiri et se rendaient à Visakhapatnam pour y prendre le train. Ils voyageaient dans trois véhicules, chacun transportant sept soldats. Un des soldats de la brigade a déclaré que le convoi avait d’abord essuyé des tirs en provenance de la colline bordant la route. Les forces de sécurité ont immédiatement répliqué tout en continuant à rouler. C’est alors que le troisième véhicule a explosé.

Des sept personnes à bord, quatre sont décédées sur place, les trois autres, blessées, ont été emmenées à l’hôpital. Le véhicule a été totalement détruit. Immédiatement alertées, les autorités locales ont envoyé des renforts sur place. Les maoïstes qui avaient dirigé l’attaque se cachaient toujours dans la colline et une violente fusillade les a apposé aux troupes supplémentaires arrivée après l’explosion. Celles-ci ont rapidement encerclé et bouclé la zone. Sur les lieux, elles ont saisi une grenade et du fil électrique ainsi que de la nourriture, ce qui laisse supposer une attaque planifiée pour laquelle les guérilleros ont pris le temps d’attendre le passage du convoi militaire.

Embuscade maoïste

Toujours mardi, un commandant de la Special Task Force et un soldat ont été tués au cours d’un combat ayant opposé des guérilleros et les forces de sécurité dans le Bastar, région située dans l’état du Chhattisgarh. D’après les autorités, ‘l’incident a eu lieu entre les forêts relevant du commissariat de Madum (district du Bastar) et les limites de la zone de police de Mardapal (district de Kondagaon) lorsqu’un groupe composé de soldats de la STF et des policiers locaux sortaient de la forêt après une opération intense. Cela faisait deux jours qu’ils menaient une opération de ratissage dans les zones frontières des districts du Dantewada, du Narayanpur, du Kondagaon et du Bastar. Lundi après-midi, durant cette opération, les forces de sécurité ont abattu deux femmes maoïstes. D’après la police locale, les soldats ont retrouvé les corps des deux femmes en uniforme après une fusillade de plus d’une heure dans le district de Narayanpur.

Embuscade maoïste

Depuis vendredi, des ouvriers de la Hinduja National Power Corportaion’s Vizag de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) mènent une action de protestation. Ils dénoncent le fait que la direction soit revenue sur sa parole de leur fournir un emploi stable et permanent. C’est lorsqu’une vingtaine d’ouvriers a tenté de bloquer l’entrée de l’usine à des véhicules transportant des jaunes que la direction a fait appel aux forces de l’ordre. Celles-ci sont intervenues à coups de bâtons pour disperser les grévistes qui ont réagi en leur lançant des pierres. La police a appelé des renforts et des équipes de la Rapid Action Force et de la Special Police Force de l’Andhra Pradesh sont intervenues en soutien. De nombreux ouvriers ont été blessé et vingt d’entre eux, dont six femmes, ont été interpellés. De leur côté, les autorités ont affirmé que seize policiers avaient été blessés par les jets de pierres.

Un homme, dont la tête était mise à prix pour 3000 roupies (environ 35 euros) a été arrêté lundi dans le district de Kanker (Chhattisgarh). L’homme, accusé d’être un guérillero du CPI(m) a été arrêté par un contingent de la Border Security Force et une équipe de la police locale dans la forêt bordant le village de Lohattar, dont il est originaire. Bhanu Ram, 40 ans, aurait quasi immédiatement révélé aux autorités être impliqué dans le mouvement maoïste et avoir pris part à de multiples actions attribuées à la guérilla. C’est au cours d’une opération de ratissage que les soldats ont été informés de la présence de Bhanu Ram dans la zone.

Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté deux cadres présumés du parti dans le district de Dibrugarh (Assam) samedi soir. Selon les premiers rapports, une équipe conjointe de la police et de l’armée a déclenché une opération dans la zone de Tingkhang après avoir reçu un tuyau sur la présence des deux hommes qui se cachaient. Palash Gogoi et Singh Rautia étaient en possession d’un pistolet 9mm, d’un chargeur et de munitions.

Un présumé cadre maoïste a été arrêté samedi dans le village e Jatkutiya du district de Munger (Bihar). La police locale, sur base d’un tuyau, a organisé un raid dans le village et a arrêté Pramod Koda, un habitant du village qu’elle accuse de multiples attaques attribuées à la guérilla maoïste, dont le meurtre d’un garde du commissariat de Dharhara en 2000.

Deux personnes, présumées courriers des maoïstes, ont été arrêtées dimanche dans le district de Nagpur au Maharashtra. Les autorités ont déclaré avoir été informées du mouvement d’un SUV chargé d’explosifs et avoir immédiatement lancé une opération pour l’intercepter. Elles ont annoncé avoir saisi 32 détonateurs, une bouteille d’oxygène, une bouteille de gaz pour la cuisine, du fil en cuivre, dix bâtons de dynamite, des écrous, des batteries, des CD, des DVD, des lampes de poche ainsi qu’une lettre destinée à un commandant maoïste. Toujours d’après le commissaire local, dans ce courrier, l’auteur affirme livrer la moitié de la commande, et que la seconde moitié suivrait. Les deux hommes arrêtées ont été inculpés en vertu des Unlawful Activities Prevention Act, Explosives Act, Chhattisgarh Special Public Security Act et d’autres sections du Code Pénal.

Hem Mishra, un étudiant de la Jawaharlal Nerhu University de New Delhi originaire de l’état d’Uttarkhand a été arrêté par la police du Maharashtra. Alors que les autorités n’ont reconnu son arrestation que ce samedi, il semblerait que Mishra ait été interpellé il y a dix jours alors qu’il se rendait à l’hôpital Prakash Amte’s People dans le district de Gadchiroli afin de tenter d’y obtenir un traitement gratuit. Il menait en même temps une enquête sur les atrocités policières commises contre les locaux dans la région. Cette enquête est actuellement menée par 25 personnes au total, toutes impliquées dans des collectifs et des organisations qui luttent pour les masses indiennes. Hem Mishra est quant à lui membre du Democratic Students’ Union, du Revolutionary Cultural Front et du Committee for Release of Political Prisoners. Les autorités l’accusent, tout comme les deux autres personnes arrêtées en sa compagnie, d’être un important courrier des maoïstes et ont affirmé ce week-end qu’une enquête était en cours. Par ailleurs, elles ont affirmé avoir trouvé en sa possession une puce informatique ainsi que des documents naxalites ‘secrets’.

Les autorités du district de Malkangiri ont annoncé ce vendredi avoir abattu Madhav, alias Golla Ramullu, au cours d’une fusillade dans la région de Machkund. Une équipe conjointe du Special Operation Group et des polices des districts de Malkangiri et de Koraput a organisé une descente dans un campement maoïste au cours d’une opération de ratissage. Une fusillade a immédiatement suivi entre les guérilleros présents et les forces de sécurité. Ce serait durant celle-ci qu’elles auraient abattu Madhav alors que quatre autres guérilleros seraient parvenus à battre en retraite dans les forêts voisines. Madhav, dont la tête avait été mise à prix, était un membre haut placé du Andhra-Odhisha Border Malkangiri Naxal Divisional Committee. Les autorités l’accusaient, entre autre, du meurtre de 38 membres du personnel de sécurité du réservoir de Chitrakonda, d’extorsion et d’attaques à l’explosif. Outre son corps, les soldats ont saisi une grenade et un pistolet.

Trois présumés guérilleros ont été arrêté dans une zone forestière relevant du poste de police de Shobha situé dans le district de Gariyaband (Chhattisghar) par une brigade locale. Les trois hommes – Govind Netam (25 ans), Bisahu Ram Markam (35 ans) et Dukhal Netam (27 ans) sont accusé d’avoir fait de la propagande maoïste dans la région ainsi que d’avoir aidé d’autres cadres en leur fournissant du matériel d’usage quotidien. D’après les autorités, ils seraient aussi impliqués dans deux attaques mortelles contre les forces de sécurité qui se sont déroulées dans le district il y a quelques mois. Les policiers ont saisi en leur possession des sachets de farine, de la littérature maoïste, des tracts, des uniformes, des calicots et des médicaments.

La police du Jharkhand est actuellement en train de renforcer son système de surveillance. Dans ce cadre, elle a introduit un dispositif appelé ‘localisateur de soldats’. Celui-ci permet de suivre le mouvement des troupes lorsqu’elles sont en opération dans la jungle. Grâce à cet appareil, les cadres peuvent garder un oeil sur les déplacements de leurs soldats via leurs écrans d’ordinateurs dans leurs bureaux. De leur propre aveu, les autorités souhaitent, grâce à ce système, booster les opérations anti-maoïstes dans les endroits les plus reculés et les moins accessibles de l’état. Le système utilise le GPS pour suivre les soldats et transfert les données sur le site internet pratiquement en temps réel.

Cinq personnes suspectées d’être membres du CPI(maoïste) ont été arrêtées lundi dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Sur base d’un tuyau, une équipe conjointe de la Border Security Force et de la police locale ont capturé les cadres dans les forêts du village de Maspur. Ces derniers avaient organisé un meeting public le dimanche soir. L’un d’eux avait un fusil sur lui, mais ce n’est que lors de l’opération de ratissage qui a suivi les arrestations que les forces de sécurité ont découvert, enterrés dans le sol, deux bombes de 7 et 2 kilos respectivement, une batterie et dix mètres de fil électrique. Quatre des personnes capturées – Massu Potai (22 ans), Fandiram Dugga (27 ans), Singrai Potai (40 ans) et Bilas (30 ans) – sont accusés dans le cadre de plusieurs affaires de meurtres, d’incendies volontaires, de pillages,… La cinquième, Sindhu Maravi (21 ans), serait membre d’un comité local du CPI(m).

Kapishwar Sahu, le chef du conseil villageois de Sahpu (district de Hazaribah, Jharkhand) a été capturé lundi soir par une quinzaine de guérilleros chez lui, dans le village de Masertoli. Son corps a été retrouvé mardi matin dans la jungle de Katamsandi. Les Maoïstes y avaient laissé un tract dans lequel ils déclarent que toutes les personnes impliquées dans des actes d’atrocité ou de corruption au détriment du peuple subiront le même sort.