Le projet ANGELAS, (Analyse Globale et Evaluation des technologies et méthodes pour la Lutte Anti UAS) a été retenu par l’Agence Nationale de la Recherche pour le programme de protection de zones sensibles vis-à-vis des drones. Ce projet de développement expérimental, d’une durée de 18 mois. ANGELAS vise à mieux maitriser les signatures électromagnétiques, optroniques et acoustiques des drones par l’adaptation de moyens existants ou en proposant des nouvelles technologies, comme l’optronique (imagerie laser 2D/3D…), l’électromagnétisme (radar passif et actif) et l’acoustique. Il s’agit aussi d’étudier la complémentarité des différents systèmes et leurs traitements associés, à enrichir la gamme de solutions d’évitement et de neutralisation (brouillage, pistage…) et à pratiquer des expérimentations sur site.

L’Onera coordonne le projet et apporte son expertise « système drones » qui comprend ses savoir-faire dans le domaine des capteurs (optroniques, électromagnétiques et acoustiques), les traitements de type détection-poursuite, classification – identification et la fusion multi capteurs. Il met également à disposition son site d’essai. Le consortium réunit également Thales, Telecom SudParis, le CEA Leti et Exavision, qui apportent au projet des moyens de détection, de géolocalisation et de neutralisation, EDF, qui apporte ses connaissances des risques et des besoins ainsi qu’un premier retour d’expérience des solutions proposées. Partenaire et utilisateur final, EDF coordonnera les démonstrations opérationnelles à l’issue du projet en mobilisant ses infrastructures représentatives. L’Institut de Criminologie de Paris fait également partie du consortium, tout comme un comité d’utilisateurs finaux dont l’Armée de l’Air, la Marine nationale, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale et la Préfecture de Police de Paris.

Un petit drone radioactif a été découvert ce mercredi sur le toit de la résidence du premier ministre japonais

Un petit drone radioactif a été découvert ce mercredi sur le toit de la résidence du premier ministre japonais

L’opposition à la construction d’une nouvelle base militaire américaine dans la baie d’Oura, au nord-est de l’île principale de l’archipel formant la partie méridionale du Japon a tourné à l’affrontement avec la police hier lundi. Samedi 21 mars déjà, sur la plage de la baie d’Oura, plus de 4 000 personnes encourageaient de la voix des contestataires embarqués sur une flottille de kayaks, de canoës et de petits bateaux, louvoyant entre les Zodiac et les vedettes des gardes-côtes, pour tenter d’empêcher des blocs de béton de 4 tonnes dans la baie.

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les groupes révolutionnaires. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise ont détourné un boeing de la Japan Airlines vers le Bangladesh et obtenu 6 millions de dollars et la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées à partir vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées à l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban. Après les accords d’Oslo, la situation est devenue difficile pour les révolutionnaires au Liban et Shirosaki a du quitter le pays. En décembre 1987, les autorités italiennes ont annoncé une mandats d’arrêt internationaux pour Tsutomo Shirosaki et un autre membre présumé de l’Armée rouge japonaise, Junzo Okudaira, pour une attaque contre l’ambassade américaine à Rome six mois plus tôt.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis. Au procès Tsutomu Shirosaki a dit qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attentats de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à plusieurs peines pour une durée totale d’emprisonnement de 30 ans. qu’il purge dans la prison de haute sécurité de Terre Haute. Agé de 67 ans, qui a gardé ses convictions politiques, a été libéré le 16 janvier dernier, mais le ministère américain de la Justice l’a expulsé vers le Japon. La police de Tokyo a arrêté Shirosaki dès son arrivée à l’aéroport de Narita. L’Etat japonais veut se venger de l’héritage de l’Armée rouge japonaise et punir Shirosaki pour sa revendication de responsabilité de rejoindre le FPLP quand il était au Liban.

Hoshino Fumiaki a été arrêté en 1975 pour son rôle présumé dans la mort d’un agent de police lors d’une manifestation à Shibuya (Tokyo) le 14 novembre 1971 contre un traité qui rendait permanent les bases militaires américaines à Okinawa. C’était pendant la guerre du Vietnam et les bases à Okinawa étaient directement impliquées dans l’effort de guerre américain (c’est à Okinawa qu’était principalement stocké le napalm). Un manifestant avait aussi trouvé la mort dans les violents affrontements qui eurent lieu à cette occasion. De nombreuses personnes avaient été arrêtées et la police avait lancé des recherches pour en arrêter d’autres, dont plusieurs étaient passé à la clandestinité.

Arrêté et jugé au moment où plusieurs membres de la gauche révolutionnaire (notamment de l’Armée Rouge) étaient jugés, et où les autorités japonaises voulaient faire des exemples, la peine de mort a été requise contre lui. Le verdict s’est reposé uniquement sur des témoignages qui ont été refusés ou rétractés, et une pétition signée par 120.000 personnes a dénoncé les poursuites contre Hoshina. Il a finalement été condamné à 20 ans en 1979. Le procès d’appel s’est soldé en 1980 par une condamnation à la perpétuité. Les nombreux comités de soutien à Hoshino demandent un nouveau procès – mais les demandes ont été rejetées deux fois. Les comités ont aussi entamé des poursuites contre l’État japonais pour que toutes les pièces du dossier soient rendues publiques et pour améliorer les conditions de détention (Hoshino est détenu à la prison de Tokushima ou il n’y a pas de chauffage).

Manifestation pour Hoshino Fumiaki

Manifestation pour Hoshino Fumiaki

40’000 personnes manifestent à Tokyo contre le fascisme et la guerre alors que le gouvernement japonais s’apprête à reformer la structure militaire et policière du pays, modifiant un amendement constitutionnel limitant les effectifs sécuritaires. La manifestation dont le mot d’ordre de départ était antifasciste s’est généralisée contre la guerre, l’énergie nucléaire et le capitalisme suite à l’immolation d’un japonais de 60 ans il y a quelques jours.

Manifestation antifasciste au Japon

Manifestation antifasciste au Japon

Tor est un réseau internet décentralisé permettant de surfer sur Internet sans se faire identifier. Vu la disparition grandissante de l’anonymat sur la toile, ce réseau est de plus en plus utilisé par les internautes soucieux de leur vie privée. Au Japon, la police vient d’annoncer qu’elle ne veut plus de ce système sur son territoire. La N.P.A (équivalent du FBI américain) a enjoint aux opérateurs telecoms de bloquer Tor. Elle leur a demandé de bloquer les communications en provenance d’une adresse IP qui ferait manifestement partie dudit réseau. La raison principale évoquée par les autorités nippones est qu’il est utilisé par les cybercriminels pour cacher leur identité.

Réseau Tor

Réseau Tor

Hitachi Hokusai Electric s’apprête à commercialiser une caméra qui serait capable de scanner 36 millions de visages en une seconde et de reconnaître instantanément tous les visages qu’elle aura déjà « vus » préalablement. Chaque visage qui passera devant la caméra sera enregistré et stocké selon ses données biométriques propres. Lorsque la police voudra rechercher un individu particulier, elle pourra effectuer cette recherche par l’intermédiaire d’une base de données de visages pré-indexés. Cependant, la reconnaissance faciale de la caméra est mise en échec lorsque les visages ne lui font pas face, ou lorsque leurs dimensions sont inférieures à 40 x 40 pixels.

Japon: Progrès dans la combinaison CCTV/Biométrie

Le 23 septembre s’est tenue une manifestation pacifiste dans un quartier populaire multiculturel de Tokyo. Divers slogans y étaient mis en avant, depuis la sortie du nucléaire jusqu’à la libération des militants arrêtés au Mali alors qu’ils luttaient contre l’accaparement de leurs terres. La police est violemment intervenue en visant spécifiquement un manifestant, Sono Ryota. Les policiers ont tabassé les manifestants qui tentaient de le protéger, puis l’on menotté et conduit de force dans leur fourgon. Ryota est un militant anti-nuéclaire, membre du syndicat des jeunes précaires (Freeter Union) et à l’origine du mouvement ’50 jours de manifestations consécutives pour la liberté’. Ryota a été incarcéré après une prise forcée de ses empreintes digitales et de photos, alors que légalement, cette mesure ne vise que les inculpés pour meurtre et les étrangers. Son avocat, qui a pu le rencontrer, a signalé qu’il était blessé au visage et avait le corps couvert de bleus.

Sono Ryota

Sono Ryota

Hier mardi, Jamal Saberi, militant du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran, a été arrêté par la police de l’immigration au Japon. Ils est menacé d’une expulsion prochaine vers l’Iran. Il va sans dire que la liberté, si ce n’est la vie de Jamal Saberi serait gravement en danger en cas d’expulsion vers l’Iran qui a fait placer le PCOI sur les listes d’Interpol.