De vifs affrontements ont éclaté mardi dans trois camps de réfugiés entre jeunes manifestants et forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP). Au moins deux personnes auraient été blessées par des balles réelles au cours des affrontements, qui ont eu lieu dans les camps de réfugiés d’al-Amari, près de Ramallah, de Balata, près de Naplouse, et de Jénine. Les affrontements ont commencé quand l’AP a interdit une manifestation de soutien à Jihad Tummaleh, originaire du camp d’al-Amari, exclu sans explication dimanche du Fatah par le président Mahmoud Abbas. Très populaire, Jihad Tummaleh est entré au Parlement palestinien en 2006 en tant que représentant régional de Ramallah et El Bireh.

Le camp de Balata, lieu d’affrontements

Le camp de Balata, lieu d'affrontements

Quelques 400 manifestants ont défilé comme chaque année de la gare à la prison de Lannemezan en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Cette manifestation marque le début de sa 33eme année de détention. Notre section belge du Secours Rouge International a décidé cette année de manifester sur place aux côtes de l’OCML Voie Prolétarienne dans un bloc commun « De la Palestine au Kurdistan, Vive la Résistance des peuples ». Les sections italienne et turque du SRI étaient également présentes ainsi que le Secours Rouge Arabe et de nombreux partis, organisations et comités français. Plusieurs bus de manifestants sont venus de toute la France: Toulouse, Paris, Grenay, Saint-Denis, Bordeaux.

Bloc VP/SRI

France : 400 manifestants rassemblés pour Georges Ibrahim Abdallah
Bloc VP/SRI

Cinq autobus transportant des centaines de colons et escortés par des soldats israéliens ont pénétré dans le tombeau de Joseph, situé dans une zone sous contrôle palestinien, à l’est de Naplouse. Ils ont exécuté des rituels religieux, provoquant des affrontements avec les résidents palestiniens. Un manifestant de 23 ans, a été blessé par une balle en acier recouvert de caoutchouc dans la tête. Il a été transféré à l’hôpital.

A Naplouse…

A Naplouse...

Les forces israéliennes ont arrêté des dizaines de Palestiniens de Jérusalem-Est annexée et occupée, depuis l’attaque de dimanche au cours de laquelle un Palestinien a tué deux Israéliens dont un policier avant d’être abattu. Trente-et-un Palestiniens qui voulaient participer dimanche après-midi à des célébrations en mémoire de l’auteur de l’attentat ainsi que des membres de sa famille ont été interpellés à Jérusalem-Est. Une quinzaine d’autres jeunes Palestiniens ont été arrêtés pour avoir lancé des pierres, des feux d’artifices et des cocktails Molotov en direction des forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est.

La scène de la fusillade de dimanche

La scène de la fusillade de dimanche

Aux alentours de 16h ce 5 octobre, le contact a été perdu avec les 13 femmes qui participaient à une opération de solidarité avec la Bande de Gaza à bord du Zaytouna. Les 13 avaient déjà annoncé qu’elles s’attendaient à être interceptées avant d’arriver à bon port, comme c’est pratiquement toujours le cas lors des « Flottilles de la Liberté » qui tentent de briser le blocus sioniste depuis 2007. Cela n’a pas empêché de nombreux Palestiniens d’attendre en vain sur la plage afin d’accueillir cette nouvelle flottille. Les 13 avaient pris la mer le 14 septembre dernier à Barcelone. Elles sont à présent détenues, elles seront interrogées puis expulsées via l’aéroport Ben Gurion de Tel Aviv. Leurs noms seront également inscrits sur la liste noire israélienne leur interdisant le passage du Pont Allenby (frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie) ainsi qu’aux territoires sous contrôle israélien.

L’équipage du Zaytouna

L'équipage du Zaytouna

Hier vendredi, les forces de sécurité israéliennes ont blessés plusieurs Palestiniens lors de la répression de manifestations le long de la clôture dans le nord et le centre de Gaza, aux limites de la « zone tampon » – une zone entourant la frontière où les Palestiniens ne sont pas autorisés à entrer. Les soldats israéliens ont fait usage de matériel anti-émeute (balles en caoutchouc, lacrymogènes etc.) mais aussi de tirs à balles réelles contre les soi-disant «meneurs». Plusieurs Palestiniens ont été blessés, deux sont dans un état grave.

Les zones tampon à Gaza

Les zones tampon à Gaza

Le 16 août dernier, des centaines de soldats israéliens ont fondu sur Al-Fawwar – un camp de réfugiés pauvres, le plus au sud de la Cisjordanie (voir notre article). L’opération a été l’occasion de nouvelles exactions commises de sang froid. L’homme sur la vidéo, Mohammed Amassi est le fils aîné du boulanger du camp. Leur boulangerie familiale est la plus ancienne d’Al-Fawwar, elle date de la fondation du camp de réfugiés au début des années 1950. Mohammed a étudié l’aménagement intérieur de maison, mais s’est fait boulanger, pour répondre aux besoins de sa famille. Il travaille en deux équipes chaque jour, le matin et l’après-midi, sept jours par semaine. Il n’a jamais été arrêté ni même interrogé par les autorités israéliennes.

Comme tout le reste du camp, Amassi était sur sa terrasse observer l’opération israélienne. Tout est calme car dans cette partie du camp il n’y a pas d’affrontements. Vers 9 h du matin, il en train de parler aux journalistes sur la terrasse d’à côté quand il entend un soldat l’interpeller en arabe d’une terrasse voisine : « Où veux-tu la recevoir ? », autrement dit : dans quelle partie de ton corps veux-tu être touché par ma balle ? Et le soldat tire. La première balle de petit calibre le touche Amassi à la jambe gauche, la deuxième pénètre entre la hanche et sa cuisse gauche, et la troisième lui fracasse la jambe droite. Quand il lève les mains et crie : « Assez, assez », le soldat une fois encore, et la dernière balle transperce la main levée.

Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yamann sont convoqués au tribunal le 9 décembre, « accusés » d’avoir participé à la distribution d’un tract de la campagne BDS le 7 février 2015. En outre, la convocation de Bernard et Yamann porte aussi sur la distribution d’un tract le 19 décembre 2014. Ils sont poursuivis pour « avoir entravé l’exercice normal – de 3 magasins – lors de leur activité économique » à la suite d’un dossier monté par deux organisations proisraéliennes (dont la LICRA) et adressé au Procureur de la république. Alors que les deux distributions de tracts ont été sans incidents et que les diffeurs ne sont pas entré dans les magasins. Plus d’infos ici.

Rassemblement ce jeudi 22 septembre à partir de 13h au Tribunal de Grande Instance de Toulouse.

Rassemblement de soutien aux 4 BDS

Rassemblement de soutien aux 4 BDS

Une manifestation pour la libération du prisonnier communiste pro-palestinien d’origine libanaise Georges Abdallah emprisonné en France depuis 32 ans aura lieu à la Fête de l’Huma ce samedi 10 septembre à 14h au départ du stand du PC du Liban (Village du Monde).

Notons également que la manifestation annuelle devant la prison de Lannemezan a été annoncée et aura lieu comme chaque année le 22 octobre au terme d’une semaine d’action (15->22) pour la libération de Georges.

L’affiche de la campagne unitaire

L'affiche de la campagne unitaire