L’armée gouvernementale a perdu deux soldats dans un combat avec les combattants de la NPA à Sitio Tibog (Barangay San Isidro), dans la province du sud des Philippines de Surigao del Sur. Trois soldats de l’armée avaient perdu la vie dans une fusillade similaire à San Agustin, également dans Surigao del Sur au cours de la dernière semaine.

Quatre fusillades ont opposé vendredi les forces gouvernementales à la guérilla maoïste à Sito Kogon, aux Philippines. La première fusillade a eu lieu à 8H40 du matin et pris fin après 20 minutes, avec le repli des guérilleros. Mais les opérations de poursuites ont donné lieu à trois autres affrontements, au cours desquels un guérilleros a été tué, deux autres capturés, des fusils, des explosifs et des documents saisis. Le combattant de la NPA tué a été identifié, il s’agit d’Emat Andoy, alias Ian, un résident de Veruela. Les deux guérilleros capturés sont aussi originaires de la ville de Veruela.

Huit membres de la Philippine National Police-Special Action Force (SAF) ont été tués dans une embuscade tendue par des membres présumés de la NPA lundi matin. Une mine terrestre a explosé dans la municipalité de Allacapan (province de Cagayan) vers 8h30 au passage d’un convoi policier. Environ trente combattants cachés de part et d’autre de la route ont alors ouvert le feu. Huit policiers ont été tués tandis que sept autres ont été blessés. L’ensemble des guérilleros ont battu en retraite après avoir saisi onze fusils et sept pistolets. Toutes les victimes étaient membres de la SAF, une unité d’élite de la police formée aux tactiques de contre-insurrection principalement impliquée dans les opérations contre la guérilla maoïste.

Entre vingt et trente guérilleros maoïstes, se faisant passer pour des policiers et des agents de l’Agence philippine de lutte contre la drogue (PDEA), produisant de faux mandats, ont perquisitionnés le siège de la Davao Security and Investigation Agency (DASIA) à Orange Valley et arrêtés le directeur de l’agence. Ils ont saisis un grand nombre d’armes à fau et sont partis dans les trois fourgons blindés appartenant à la DASIA, avec six prisonniers: le directeur, son épouse, sa fille et deux gardes de sécurité. Les fourgons ont été retrouvés vides, un grande opération de ratissage a été lancée à la recherche des guérilleros et de leurs prisonniers.
D’autre part, Benigno Conggas Cagwayan, 48 ans, alias Dukang, Mel et Garcia, qui commandait une unité de la NPA dans la province de Kalinga, recherchés suivant six mandats d’arrêt et dont la tête avait mise à prix à 500.000 peses, s’est rendu dimanche, a annoncé lundi à la police provinciale de Kalinga.

La NPA a libéré mercredi un de ses prisonnier de guerre, un policer d’Arakan, à Barangay Kabalantian. La NPA revendique aussi avoir mis hors de combat deux militaires du 8e bataillon d’infanterie (10e Division) positionnés à moins huit kilomètres de la zone de la libération du prisonnier.

Ce samedi matin, la NPA a attaqué une société minière dans le centre des Philippines. Leur objectif était les installations de la Philex Mining Corp dans un village de la province centrale de Negros Occidental. Les guérilleros ont brûlés des baraquements, des équipements et des engins. Une unité de l’armée gouvernementale s’est lancée à la poursuite de la colonne de la guérilla, mais elle a été étrillées par celle-ci: cinq soldats ont été tués et deux autres blessés. Les guérilleros ont récupérés les armes des soldats tués.

La NPA a annoncé avoir fait neuf prisonniers dans différentes actions menées depuis dimanche dans le sud du pays. Un porte-parole de la guérilla a annoncé que deux policiers avaient été capturés dimanche au cours d’un assaut de la NPA contre un poste de police dans la province de Agusan del Sur. Trois miliciens gouvernementaux, dont une femme, ont quant à eux été fait prisonniers dans une action distincte menée dans la province voisine de Surigao del Sur. Il a également déclaré que des guérilleros avaient aussi capturé quatre miliciens lundi dans la province d’Agusan del Sur. Le porte-parole a déclaré que les sept prisonniers étaient actuellement interrogés et pourraient être libérés s’il s’avérait qu’ils n’ont commis aucune violation aux droits de l’homme ou autres crimes.