Une unité de renseignements de l’armée philippine a été interceptéepar les guérilleros de la NPA ce samedi matin à Sitio Mahayahay, (région de Zamboanga Sibugay). L’unité, composée de deux officiers, de deux soldats de la 102ème Brigade d’Infanterie, un milicien et un soldat retraité, se renseignait sur les levées d’impôt révolutionnaires levés par la guérilla dans la région quand elle a été encerclée par une quarantaine de combattants de la NPA. Les militaires ont été désarmés et interrogés. Un officier est porté manquant.

Une trentaine de soldats des forces spéciales philippines ont prit d’assaut un camp de la guérilla maoïste près du village de Caninag (province du Davao Oriental). Les guérilleros ont résisté un heure avant de pouvoir s’échapper, laissant un corps d’un d’entre eux et deux fusils automatiques sur le terrain. Le porte-parole de l’armée affirme que d’autres guérilleros auraient été blessés, à en juger sur les traces de sang trouvées sur le terrain.

Dans une cérémonie très médiatisées (avec la possibilité de mise en scène de guerre psychologique que cela suppose), l’armée philippines a présenté la reddition de 80 membres de la NPA à Sud Poblacion. Le groupe, 70 hommes et 10 femmes, tous membres de minorités ethniques régionales Tigwahanon, Matigsalog et Manobo, serait composé de 31 combattants réguliers vétérans de la NPA et de 49 recrues récentes de la milice populaire maoïste du Front de Guérillera n°6 (Mindanao Central du Nord). 25 armes, dont 15 modernes, ont remises.

Vendredi, à T’boli (Sud Cotabato), six guérillero maoïstes ont abattu un garde armé d’une plantation de bananiers et blessé un deuxième. Les guérilleros de la NPA ont également pris en embuscade le convoi du 21e bataillon d’infanterie à Balbalan (Kalinga) samedi matin. Deux soldats ont été tués. Dimanche matin enfin, une unité du 58e bataillon d’infanterie opérant une opération de sécurisation des environs de Gingoog City s’est affrontée à un groupe d’une vingtaine de guérilleros. Un maoïste a été tué, du matériel militaire (mines et grenades) et un ordinateur ont été récupéré par l’armée.

Roméo Nanta, un dirigeant présumé de la NPA a été arrêté lundi à Cadiz City (Negros Occidental). Nanta serait à la tête du Commando régional de la guérilla maoïste, et il est accusé par ce fait de plusieurs attaques visant la police et l’armée. Un ancien officier de services secrets militaires a été abattu par deux combattants maoïstes hier matin 6h00 hier à Barangay Malabog (district de Paquibato). La NPA avait accusé cet officier d’être responsable du meurtre de Rebelyn Pitao. Rebelyn Pitao, enseignante, fille du dirigeant maoïste Leoncio Pitao alias « Kumander Paravont », avait été enlevée, torturée et assassinée en 2009.

Des troupes gouvernementales se sont heurtées avec des rebelles communistes ce vendredi après-midi dans la ville de Siay (province de Zamboanga Sibugay). On ne connait pas le bilan du combat. Ce vendredi toujours, un poste de contrôle militaire à Roque San (près de Panabo) a été attaqué par la guérilla à la grenade. Quatre soldats, un milicien pro-gouvernemental et deux civils ont été blessés.

Philippines: Guérilla et contre-guérilla

Environ 500 personnes, y compris les membres de la tribu Mamanwa, ont dont abandonner leur village dimanche suite à une vaste opération militaite de contre-guérilla, dans laquelle l’armée a fait usage de bombardement d’artillerie et de raids héliportés. L’opération a été un échec, les seules pertes enregistrées ont été celles de l’armée: un tué et quatre blessés (y compris un officier).

Hernando Visaya, un membre présumé de la NPA a été abattu lundi dans un barrage de forces conjointe policier-armée dans le village de Rafael San (Batangas). Le même jour, des guérilleros maoïstes ont mitraillé un véhicule transportant un groupe de milicien gouvernementaux et des membres de leur famille dans le village de Kibanban (Misamis Oriental). Un milicien a été blessé et la femme d’un autre tuée. Ces miliciens avaient récemment témoignés dans un procès contre un commandant de la NPA. Mardi, un peloton de soldats appartenant au 28ème Bataillon d’Infanterie a engagé les guérilleros à Sitio Kinawasan (Davao Oriental). La fusillade a duré presque deux heures, et les guérilleros ont eu le dessus, tuant un soldat et blessant trois autres. De nombreuses autres opération de la guérilla ont eu lieu contre des exploitations minières et forestières.

Ce matin, la NPA a libéré le maire d’une petite ville et deux soldats qui l’escortaient dans une zone montagneuse de Mindanao. Le maire avait été arrêté par la guérilla le 6 août, il était passé devant un tribunal populaire sous l’accusation des violations de droits de l’homme à grande échelle contre les paysans de la région. Une vidéo diffusée par la NPA montre le maire s’excusant de ses actes. Les deux militaires ont été libérés à condition de ne plus jamais participer des opérations de contre-insurrection. Mardi, la guérilla avait libéré les quatre gardes de prison qu’elle avait capturés dans l’Île de Mindanao il y a deux mois, lors de l’attaque d’un convoi pénitentiaire qui avait permis de libérer des prisonniers maoïstes.

Un officier de l’armée philippine a été tué, et un soldat blessé, dans une embuscade de la guérilla maoïste, samedi matin à Albay, dans la région du Bicol. Les guérilleros ont mitrraillé pendant 15 minutes un véhicule de l’armée ou se trouvaient les deux hommes. Ce même samedi, les guérilleros maoïstes ont abattu un milicien gouvernemental dans un village proche de la ville de Kabasalan, dans la province de Zamboanga Sibugay.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une recrudescence des activités de la guérilla. De nombreuses installations minières et des chantiers ont été attaqués. Il y a trois jours, un soldat du 2nd Scout Ranger Battalion, qui poursuivait un groupe de guérilleros qui venait d’attaquer une installation minière dans la province Agusan del Norte, avait été tué dans une fusillade.

En fin de semaine dernière, près de 70 personnes avaient été interpellées dans le cadre d’une vaste opération visant la Kurdish Communities Union (KCK) à Istanbul. Les autorités accusent la KCK d’être la branche urbaine du PKK. Hier, la 15ème cour d’assise d’Istanbul a décidé d’en incarcérer 44 d’entre elles. La justice leur reproche d’appartenir à l’organisation et les accusent ‘d’appartenance à un groupe terroriste armé’. Parmi les personnes placées en détention se trouvent plusieurs membres du parti pro-kurde BDP, une professeure d’université, un éditeur, un écrivain et une constitutionnaliste. Actuellement, plus de 1600 personnes se trouvent en prison accusées d’entretenir des liens avec le PKK ou des organisations qui lui seraient lié.