Une colonne d’environ trente guérilleros maoïstes a pris en embuscade vendredi une patrouille gouvernementale de sept militaires dans San Remigio (Antique), vendredi, tuant un soldat et deux miliciens après une fusillade d’un quart d’heure. Les guérilleros se sont retiré en emportant les armes, les munitions et le matériel radio de la patrouille.

L’armée philippine a attaqué un camp occupé par une trentaine de guérilleros de la NPA, dimanche, à Sitio Ilitasan, (Nord Cotabato). Une fusillade de 20 minutes s’est soldées par la mort de trois combattants maoïstes. L’armée a pu récupérer quatre fusils d’assaut et de matériel radio.

Par ailleurs, l’officier porté disparu après l’interception d’une unité de renseignement de l’armée par les guérilleros de la NPA a pu rejoindre les forces gouvernementales. L’homme avait échappé aux guérilleros et s’était enfui dans la forêt.

Une unité de renseignements de l’armée philippine a été interceptéepar les guérilleros de la NPA ce samedi matin à Sitio Mahayahay, (région de Zamboanga Sibugay). L’unité, composée de deux officiers, de deux soldats de la 102ème Brigade d’Infanterie, un milicien et un soldat retraité, se renseignait sur les levées d’impôt révolutionnaires levés par la guérilla dans la région quand elle a été encerclée par une quarantaine de combattants de la NPA. Les militaires ont été désarmés et interrogés. Un officier est porté manquant.

Une trentaine de soldats des forces spéciales philippines ont prit d’assaut un camp de la guérilla maoïste près du village de Caninag (province du Davao Oriental). Les guérilleros ont résisté un heure avant de pouvoir s’échapper, laissant un corps d’un d’entre eux et deux fusils automatiques sur le terrain. Le porte-parole de l’armée affirme que d’autres guérilleros auraient été blessés, à en juger sur les traces de sang trouvées sur le terrain.

Dans une cérémonie très médiatisées (avec la possibilité de mise en scène de guerre psychologique que cela suppose), l’armée philippines a présenté la reddition de 80 membres de la NPA à Sud Poblacion. Le groupe, 70 hommes et 10 femmes, tous membres de minorités ethniques régionales Tigwahanon, Matigsalog et Manobo, serait composé de 31 combattants réguliers vétérans de la NPA et de 49 recrues récentes de la milice populaire maoïste du Front de Guérillera n°6 (Mindanao Central du Nord). 25 armes, dont 15 modernes, ont remises.

Vendredi, à T’boli (Sud Cotabato), six guérillero maoïstes ont abattu un garde armé d’une plantation de bananiers et blessé un deuxième. Les guérilleros de la NPA ont également pris en embuscade le convoi du 21e bataillon d’infanterie à Balbalan (Kalinga) samedi matin. Deux soldats ont été tués. Dimanche matin enfin, une unité du 58e bataillon d’infanterie opérant une opération de sécurisation des environs de Gingoog City s’est affrontée à un groupe d’une vingtaine de guérilleros. Un maoïste a été tué, du matériel militaire (mines et grenades) et un ordinateur ont été récupéré par l’armée.

Roméo Nanta, un dirigeant présumé de la NPA a été arrêté lundi à Cadiz City (Negros Occidental). Nanta serait à la tête du Commando régional de la guérilla maoïste, et il est accusé par ce fait de plusieurs attaques visant la police et l’armée. Un ancien officier de services secrets militaires a été abattu par deux combattants maoïstes hier matin 6h00 hier à Barangay Malabog (district de Paquibato). La NPA avait accusé cet officier d’être responsable du meurtre de Rebelyn Pitao. Rebelyn Pitao, enseignante, fille du dirigeant maoïste Leoncio Pitao alias « Kumander Paravont », avait été enlevée, torturée et assassinée en 2009.

Des troupes gouvernementales se sont heurtées avec des rebelles communistes ce vendredi après-midi dans la ville de Siay (province de Zamboanga Sibugay). On ne connait pas le bilan du combat. Ce vendredi toujours, un poste de contrôle militaire à Roque San (près de Panabo) a été attaqué par la guérilla à la grenade. Quatre soldats, un milicien pro-gouvernemental et deux civils ont été blessés.

Philippines: Guérilla et contre-guérilla