Un officer de l’armée et un soldat ont été tués samedi après l’explosion d’un IED dans la province de Diyarbakir (sud-est). Un escadron de soldats menait une opération pour retrouver un touriste britannique qui aurait été fait prisonnier par les guérilleros du PKK quand un soldat a marché sur une mine. Ce dernier, ainsi que son officier, sont décédés sur place. Quant au touriste britannique, il a été libéré ce dimanche soir.

Par ailleurs, ce lundi vers 7 heures du matin, un convoi militaire a subi une attaque dans la province de Hakkari (sud-est). Un soldat a été blessé dans l’explosion d’un IED déclenché à distance par des guérilleros sur la route reliant les districts de Yüksekova et de Yeniköprü. La route a immédiatement été fermée au trafic et l’armée a déclenché une vaste opération de ratissage dans la région.

Armée turque

Armée turque

Un affrontement s’est déclenché ce dimanche dans la province de Sirnak (sud-est du pays) lorsque, dans le cadre de leurs opérations continues de ratissage dans la région, les forces de sécurité sont tombées sur un groupe de guérilleros du PKK. Ceux-ci ont refusé de se rendre et des coups de feu ont été échangés pendant un long moment. Un lieutenant de la gendarmerie a été tué au cours de cette fusillade. Les opérations de l’armée turque se poursuivent dans la région.

EDIT: Le PKK a revendiqué aujourd’hui l’attaque contre le commissariat de Pinarbasi (cf. l’article d’avant-hier).

Un tribunal de Diyarbakir a condamné ce jeudi la député indépendante Leyla Zana à dix ans de prison pour avoir fait la propagande du PKK. Le verdict résulte d’une affaire introduite en 2008 à l’encontre de Zana citant neuf différents discours considérés par le tribunal comme faisant l’apologie du PKK et donc du terrorisme. Leyla Zana avait déjà purgé dix années de prison dans les années 90 pour le même genre de faits et avait été libérée en 2004. Elle était devenue membre indépendante du parlement aux élections de juin 2011.

Leyla Zana

Leyla Zana

Ce matin vers 7 heures, un escadron de soldats turcs patrouillant à proximité de Ovacik dans le district de Tunceli (sud-est du pays) s’est retrouvé face à face avec un groupe de guérilleros du PKK. Une fusillade s’est déclenchée après que les guérilleros aient refusé l’appel à la reddition des soldats. Trois guérilleros sont décédés dans l’affrontement.

Par ailleurs, 17 soldats turcs dont trois officiers ont été arrêtés aujourd’hui dans la province de Van (est du pays). Ils sont accusés d’avoir sommairement exécuté deux guérilleros du PKK et un civil lors d’une opération militaire en 2009. Deux guérilleros et un civil chez qui ces derniers avaient trouvé refuge avaient été tués au cours d’une fusillade à proximité du village de Bugulukaynak, dans la province de Van. Une enquête avait été ouverte après qu’un soldat ayant participé à l’opération ait déclaré que les trois personnes n’avaient pas été tuées dans une fusillade mais exécutées sommairement par les soldats. C’est suite à cette enquête qu’aujourd’hui, 17 suspects ont été présentés au tribunal et arrêtés pour homicide volontaire.

Le président turc a annoncé, au terme d’un entretien avec Barack Obama en marge du sommet de l’Otan à Chicago, que l’administration américaine était favorable à la vente à son pays de drones armés Predator pour lutter contre la guérilla du PKK et tentait de convaincre le Congrès américain à cette fin. La loi américaine oblige l’administration à informer le Congrès avant toute transaction de taille portant sur des armes. L’armée américaine a utilisé les drones Predator non armés depuis ses bases irakiennes depuis 2007 puis depuis une base du Sud de la Turquie peu avant son retrait d’Irak fin 2011 et a partagé les renseignements recueillis avec les autorités turques.

Turquie/Kurdistan: Ankarra veut des « Predator »

Depuis que les guérilleros du PKK ont fait prisonnier Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp, les forces de sécurité ont multiplié leurs opérations dans la région où l’embuscade s’set déroulée le 13 mai dernier. Aujourd’hui, de violents affrontements les ont opposées aux guérilleros dans la province de Diyarbakir. Un policier des forces spéciales a été tué et quatre officiers en charge de la sécurité ont été blessés au cours de la fusillade. Les opérations dans la région se poursuivent.

Trois officiers turcs, un major et deux lieutenants, ont été tués et deux soldats blessés au cours d’un raid des combattants du PKK à Hatay, jeudi matin. L’armée turque revendique la mort de quatre combattants kurdes lors des opérations de ratissage qui ont suivi, mobilisant 350 commandos de l’armée et 150 de la police, appuyés par des avions et des drones. Hatay se trouve dans le district montagneux et forestier de Dortyol, près de la Syrie et a accueilli des milliers de réfugiés fuyant la guerre civile dans ce pays. Le major tué était un vétéran de la contre-guérilla, il avait déjà été blessé lors d’un combat contre le PKK.

Un soldat a par ailleurs été tué et un autre a été blessé par un tir de mortier du PKK à Derecik, dans la province de Hakkari, riveraine de l’Irak et de l’Iran.Toujours au Kurdistan, un inconnu a abattu mercredi soir le vice-président provincial du Parti Justice et Développement (AKP au pouvoir) devant sa résidence à Sirnak, ville proche de la frontière irakienne.

Il y a deux jours, un groupe de guérilleros du PKK a tendu une embuscade à un véhicule transportant quatre membres du parti au pouvoir AKP (Justice and Development Party) sur la route entre Mus et Kulp, dans la province de Diyarbakir (sud-est du pays). D’après les autorités, les guérilleros auraient arrêté le véhicule, vérifié les identités des passagers avant de faire prisonnier l’un d’eux (Veysel Celik, président de la section de l’AKP du district de Kulp) et de laisser partir les trois autres. L’armée a immédiatement lancé une opération militaire dans plusieurs districts du sud-est afin de tenter de libérer le prisonnier. Depuis lors, les affrontements entre soldats et guérilleros se multiplient dans la région.

Les opérations des autorités turques dans le cadre de l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union) qu’elles accusent d’être la branche urbaine du PKK se poursuivent. Depuis avril 2009, des centaines de personnes ont été interpellées et placées en détention, parmi lesquelles de nombreux membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party), mais aussi des militants, des journalistes, des étudiants,… Aujourd’hui, des raids ont été mené dans les provinces d’Istanbul, de Diyarbakir, d’Ankara, d’Eskisehir et de Mus. Au total, 25 descentes ont été effectuées dans différents bâtiments et 28 personnes ont été interpellées. Les forces de sécurité ont également fouillé les locaux du BDP dans plusieurs provinces, dont la Political Academy à Kayapinar, où elles ont saisi des ordinateurs et d’autres éléments matériels.

Political Academy du BDP

Political Academy du BDP

Cinq militants du PKK ont été tués aujourd’hui lors d’un affrontement avec les forces de sécurité turques dans la province de Bitlis (sud-est du pays). Ce succès de la contre-guérilla intervient au lendemain d’un affrontement similaire dans la province voisine de Siirt, au cours duquel deux guérilleros ont également été tués. Comme chaque année, les combats entre le PKK et l’armée turque s’intensifient au printemps, lorsque la fonte des neiges facilite les actions dans les régions montagneuses de la frontière turco-irakienne.

Soldats turcs contre le PKK

Soldats turcs contre le PKK