Des douzaines d’étudiants, principalement des membres de syndicats de la santé, ont été interpellés hier au cours d’une opération policière menée dans le cadre de l’enquête visant la KCK (Kurdistan Communities Union) accusée d’être la branche urbaine du PKK. La plupart des interpellés, tous d’origine kurde, font partie de la Turkish Medical Association (TTB) et du Health Employees Union (SES), lesquels ont férocement critiqué les récentes politiques de santé publique du gouvernement et ont participé aux dernières manifestations organisées pour dénoncer la privatisation des soins de santé et la violence faite aux membres du personnel soignant. La police a effectué des descentes dans les dortoirs et les maisons des étudiants avant d’en interpeller entre 46 et 90 selon les sources. Aucun chiffre officiel n’a été communiqué. Un cadre de la TTB a déclaré dans la soirée que les avocats de l’association tentait d’essayer de comprendre les raisons de ces placements en détention, mais qu’ils s’étaient vu refuser tout contact avec les détenus.
Toujours dans le cadre de la même enquête, la police anti-terroriste a organisé une descente à l’hôtel de ville de Van (est de la Turquie) ainsi qu’au domicile du maire de la ville. Dix personnes ont été interpellées, parmi lesquelles le maire. Toutes sont membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) et ont été accusées de ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’.