Les sites de réseau sociaux comme Facebook ou Twitter attirent de plus en plus l’attention des services de sécurité. Des chercheurs des deux côtés de l’Atlantique ne sont occupés à mettre au point des système de système de surveillance qui fourniraient presque automatiquement à la police et aux agences de sécurité ce qu’ils appellent par euphémisme des ‘renseignements passibles de poursuites judiciaires’. C’est ainsi que le Consortium INDECT met au point son Intelligence Information System Supporting Observation, Searching and Detection for Security of Citizens in Urban Environment. INDECT travaille à mettre un nom sur des milliards de courriers électroniques, des sms, tweets et de posts sur les blog. Il s’agit de ‘peigner’ les blogs, les chats, les forums et réseaux sociaux pour créer automatiquement des dossiers sur des personnes, des organisations et leurs relations.
Ce n’est pas la première fois que des universitaires européens ont appliqué leurs compétences à la mise au point de technique de flicage de masse. Les chercheurs de l’Université de Bain Cityware ont secrètement suivi à la trace des dizaines de milliers de Britanniques par l’installation des scanners Bluetooth qui captent des signaux radio transmis de dispositifs comme des téléphones portables, des ordinateurs portables et des appareils photos numériques. Ils l’ont fait et ont traité ces données sans demander la permission des personnes ciblées ni même les en informer.
Les chercheurs bénéficient d’une manne financière gouvernementale pour ces projets destinés aux polices et agences de sécurité. Le Nokia Siemens Intelligence Platform doublée du système ‘intelligence in a box‘ intègrent des tâches généralement faites par des équipes de sécurité séparées et réunit les données de sources comme des appels téléphoniques ou mobiles, le courrier électronique et l’activité Internet, des transactions bancaires, des rapports d’assurance etc.
L’Agence de Sécurité Nationale US finance la recherche dans la récolte de masse des informations que les gens postent sur des réseaux sociaux. Chacune des dix premières sociétés fournissant l’Etat US, de Lockheed Martin à Booz Allen Hamilton, travaillent pour la Défense et la Sécurité intérieure, ce qui leur a permis de gagner un total de 68 milliards de $ l’année passée. Fabriquant des missile nucléaires jusqu’aux équipements d’écoutes, ces sociétés ont étendu leurs activités aux techniques, matériels et logiciels pour la surveillance des réseaux sociaux.
Le gouvernement britannique a externalisé des parties de son projet de surveillance massive à EDS. Ce travail est conduit au Government Communications Headquarters (GCHQ). HP, le géant informatique américain, qui a acheté EDS pour environ 14 milliards de $ l’année dernière, conçoit et installe les ressources massives de calcul qui seront nécessaires pour analyser en détails qui contacte qui, quand où et comment. Le travail au GCHQ est effectué dans le cadre d’un projet secret appelé ‘Mastering the Internet‘. En mai, un document du Ministère britannique de l’Intérieur envisageait d’obliger les fournisseurs d’accès Internet à rassembler les terabytes de données de leurs réseaux au bénéfice des autorités. Le géant des télécommunications Detica et le géant de l’armement Lockheed Martin ont fournit le GCHQ en logiciel d’extraction de données.
(suite et fin: demain)