La police a de nouveau fait usage de canons à eau à Anvers, lundi soir, pour éloigner les participants à une manifestation pour la Palestine qui se trouvaient à proximité de l’hôtel de ville. Comme les semaines précédentes (voir notre article), l’action n’était pas autorisée dans ce secteur. Les manifestants ont été redirigés vers la Steenplein où la manifestation est bien permise. Sept personnes ont été appréhendées — toutes ces arrestations sont administratives. Les interdictions municipales de manifester près de l’hôtel de ville sont contestées par les organisateurs de la manifestation. Ils ont fait appel des décisions de la ville auprès de l’Agence des affaires intérieures (Agentschap Binnenlands Bestuur) du Gouvernement flamand et du Conseil d’État au nom des droits à la liberté d’expression et d’association. Le Conseil d’État a estimé qu’ils avaient raison sur le fond et que la Ville n’avait pas fourni suffisamment d’arguments pour justifier sa décision, mais aussi qu’il n’y avait pas d’urgence et que la procédure d’urgence n’était donc pas justifiée. La procédure peut prendre jusqu’à deux ans. « Les citoyens ne peuvent pas se permettre d’attendre aussi longtemps » disent les organisateurs de la manifestation.