La situation d’une militante anarchiste arrêtée à Barcelone le 21 juin et extradée en Allemagne pour être jugée pour une attaque de banque est assez connue. On sait aussi qu’une anarchiste a été arrêtée aux Pays-Bas et attend (en liberté provisoire) une décision relative à son éventuelle extradition. On apprend maintenant qu’un autre anarchiste, arrêté le 13 avril à Carmel, a été inculpé pour la même attaque de banque à Aix-la-Chapelle. Son mandat d’arrêt est basé sur la coïncidence supposée entre une trace de matériel génétique trouvé dans à Aachen et un échantillon d’ADN que des membres de la police autonome catalane avait pris en simulant un contrôle d’alcoolémie (la police l’a fait souffler dans un alcootest et gardé la pointe en plastique pour extraire le profil génétique de la salive).
Après un emprisonnement à Madrid Soto, il a été transféré à la prison d’Aix. Il y il est dans des conditions similaires à l’anarchiste arrêtée en avril: promenade d’une heure par jour, quelques heures seulement de visite par mois, impossibilité d’appeler ses proches et contrôle des communications. Les visites ont lieu en présence de deux policiers chargés de l’enquête et un interprète qui traduit la conversation au fur et à mesure. Cette détention fait suite à une peine de plus de 10 ans purgée au Portugal, d’où il est originaire, au cours de laquelle il avait lutté contre la violation des droits des détenus, participé à des grèves de la faim, organisé avec d’autres prisonniers l’amélioreration leurs conditions de vie, fondé une bibliothèque libertaire etc. Il a été l’un des 25 accusés dans la grande mutinerie de 1996 à la prison de Caixas.
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Après l’attaque de la banque vaticane