Vers deux heures cet après-midi, vingt militants ont occupé l’ambassade du Chili à Bruxelles, en solidarité avec les Indiens Mapuche du Chili, et en particulier aux 32 prisonniers politiques Mapuche qui entament leur 30e jour de grève de la faim.
Depuis les années 90, les Mapuches travaillent pour récupérer leur territoire d’origine, dominé et exploité par les grands propriétaires terriens et les sociétés multinationales, pour l’établissement de plantations forestières, de barrages hydro-électrique et d’exploitations minières.
Le gouvernement chilien, au service des intérêts des entreprises et des propriétaires fonciers, a militarisé la région et développe une répression politique qui se reflète surtout dans la persécution politique des principaux dirigeants ; l’usage extrême de la force par les forces de sécurité, et l’application des lois anti-terrorisme ont déjà causé la mort de trois d’entre eux. Cette loi a été mise en place pendant la dictature militaire n’est plus utilisée que contre les accusés Mapuche.
Trente-deux prisonniers mapuches, dans cinq prisons, sont en grève de la faim depuis le 12 juillet, et sont déterminés à continuer jusqu’à la fin
si leurs demandes ne sont pas remplies. Ces exigences sont le droit à un procès équitable, l’élimination de la loi anti-terrorisme et mettre fin à l’utilisation des tribunaux militaires contre les civils.
Occupation de l’ambassade du Chili à Bruxelles