Un manifestant a été tué mardi par une balle des forces de sécurité soudanaise, portant à 125 le nombre de morts de la répression. Le manifestant, un homme dont le corps n’a pas encore été identifié, a été touché par une balle au torse alors qu’il participait à une marche contre le pouvoir militaire dans la banlieue nord-est de Khartoum. Après la révolte de 2019 qui a poussé l’armée à démettre le dictateur Omar el-Bachir, militaires et civils s’étaient engagés à partager le pouvoir pour amener le Soudan vers la démocratie. Le putsch du général Abdel Fattah al-Bourhane a brutalement interrompu cette transition. Si civils et militaires discutent désormais un nouvel accord-cadre pour revenir au statu quo d’avant-putsch, la rue, elle, continue de rejeter en bloc le pouvoir militaire et les civils qui acceptent de s’asseoir à la même table de négociation que les généraux putschistes.

Des émeutes ont éclaté ce mercredi 1er février à Yarakh (Dakar). Des jeunes ont brûlé des pneus pour barrer toutes les artères de la localité et des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre qui ont déployé des renforts sur place, les jets de pierre s’opposant aux gaz lacrymogènes. Les populations de Yarakh dénoncent un projet privé de gare maritime qui impliquera l’impossibilité d’accéder à une plage qui est le seul espace public qui leur reste, où les lutteurs, les footballeurs, les jeunes, se regroupent pour faire du sport ou pour se reposer. Les affrontement ont commencé quand la police est venue arrêter leur délégué de quartier.

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La Coordination des Étudiants de l’Université Gaston Berger  de Saint-Louis réclame aux autorités l’allègement de la précarité de la situation actuelle. Le quota a été lourdement augmentée de 4000 nouveaux bacheliers, alors qu’il manque d’infrastructures capables de les accueillir. En protestation, les étudiants ont bloqué la Route Nationale 2 hier lundi. Des gendarmes ont intervenu pour libérer l’axe et dégager les pneus brûlés. Des échauffourées ont ainsi éclaté. Aux grenades lacrymogènes des forces de l’ordre, les étudiants répliquaient par des jets de pierres. Un étudiant a été blessé d’avoir reçu une grenade lacrymogène dans le torse. Il a reçu les soins au centre médical de l’université. Plusieurs autres blessés ont été dénombrés du côté des étudiants.

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La ville de Mbour a enregistré hier matin 23 janvier, des affrontements sur la route nationale 1 entre les forces de l’ordre et des transporteurs grévistes. Des jeunes grévistes bloquaient la circulation en mettant des pierres sur la route et affrontaient les forces de l’ordre qui les dispersaient avec des tirs à grenades lacrymogènes. D’autres heurts ont eu lieu dans plusieurs villes, c’est ainsi que trois personnes arrêtées à la gare routière de Thiès, suite à d’autres affrontements. Il y a quelques jours la police de Thiaroye avaient arrêté cinq grévistes qui intimaient aux jaunes de cesser leur activité.

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Le 11 janvier, vers 5 heures du matin, trois policiers en uniforme ont fait irruption au domicile des parents de Felix Musili, à Mumbuni, Kitui, et ont tué Felix de plusieurs coups de feu, sous les yeux de ses parents et de ses frères et sœurs. Ce meurtre a été perpétré quelques jours seulement après que le président Ruto soit apparu à la télévision nationale pour assurer aux Kenyans que les exécutions extrajudiciaires, courantes sous tous les régimes successifs du Kenya, feraient partie du passé. Felix était un cadre du Parti communiste du Kenya attaché à la branche du parti de Kitui. Les médias du Kenya ont gardé le silence sur ce meurtre, comme ils le font toujours lors d’exécutions extrajudiciaires.

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Des affrontements ont éclaté entre étudiants de Ziguinchor basés à Dakar et les forces de l’ordre. Ces pensionnaires de l’université Cheikh Anta Diop originaires de Ziguinchor, la capitale du sud, risquent l’expulsion de leur immeuble de logement, en raison du non renouvellement du contrat par la nouvelle équipe municipale. Ils ont empêché les cours, vidés des classes, puis ont brûlé des pneus à différents endroits de la ville, vers la route de Néma, notamment. Un des étudiants a été arrêté par la police.

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Une émeute contre les délestages qui a éclaté dans la matinée de ce samedi 17 décembre à Bordo, un quartier de Kankan (la 2e ville de Guinée), privé d’électricité, a été violemment réprimée. Les forces de l’ordre ont eu fait recours aux gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles pour pouvoir reprendre le contrôle de situation. Le bilan de ces affrontements est de deux blessés et de plusieurs arrestations dans les rangs des manifestants. Les manifestants ont confisqué un pickup de la société EDG et capturé un policier qu’ils ont a relâché par la suite.

 

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Des milliers de Soudanais manifestaient jeudi pour l’anniversaire de la journée de répression la plus sanglante contre les partisans de la démocratie qui dénoncent le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. « Les militaires à la caserne », a crié la foule, comme à chaque défilé, poursuivant la mobilisation en cours depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021, malgré une répression qui a fait depuis 119 morts et des milliers de blessés. D’autres slogans s’en prenaient aux Forces pour la liberté et le changement (FLC), le bloc politique civil historique, qui ont partagé le pouvoir avec l’armée après la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019 jusqu’à ce que leurs représentants soient brutalement limogés le jour du putsch. « À quel prix les FLC ont-elles vendu notre sang? », scandaient des manifestants dont le mot d’ordre est depuis avant même le coup d’Etat « Ni compromis, ni négociation » avec les militaires.

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De violents heurts ont eu lieu à Ndjamena et dans plusieurs autres villes du Tchad, ce jeudi 20 octobre, entre les forces de l’ordre et des manifestants qui s’opposaient au maintien au pouvoir du président de la transition, Mahamat Déby, arrivé l’an dernier après la mort de son père, Idriss Déby, en avril 2021. Les violences ont éclaté lorsque certains ont commencé à ériger des barricades et ont incendié le siège du parti au pouvoir. Plusieurs centaines de personnes étaient sorties dans les rues de la capitale dès ce jeudi matin, même si la manifestation avait en effet été interdite par les autorités. Les premiers tirs ont commencé dès le milieu de la nuit dernière, et qu’aux premières heures du matin, les premiers tirs de grenades lacrymogènes ont retenti. Ensuite, ce sont des tirs à balles réelles qui ont été entendus, et ce pendant de très longues heures. Après une accalmie en milieu de journée, à l’heure de la prière, les manifestations ont repris en soirée. La police a été déployée, mais aussi l’armée, et en plus des forces de l’ordre, des hommes en civil à bord de voitures teintées ont été aperçus tirant sur des manifestants. Le chef du gouvernement a décrété un couvre-feu entre 18 heures et 6 heures du matin dans quatre villes : Ndjamena, Moundou, Doba et Koumra. Jusqu’au « rétablissement total de l’ordre ». Il a aussi annoncé la suspension de toute activité d’importants groupes d’opposition. La répression des manifestations a fait une cinquantaine de morts, surtout à Ndjamena, Moundou et Koumra, et près de 300 blessés.

 

 

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Dans la banlieue nord de la capitale de la Guinée, les manifestations d’opposition et de protestation et leur répression se succèdent. De nouveaux affrontements ont eu lieu après l’enterrement d’un jeune tué hier, dans le quartier Carrière hier jeudi. C’est au retour des jeunes du cimetière après l’enterrement de Gadiri Diallo, 16 ans, tué par balle hier que les heurts ont recommencé, vers 12 heures. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), en grand nombre, ont à nouveau tiré sur les jeunes manifestants, faisant plusieurs blessés.

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