Une semaine après le coup d’État au Soudan, les manifestants hostiles au général Abdel Fattah al-Burhane maintenaient encore, dimanche 31 octobre, la pression dans la rue malgré les 12 morts et 300 blessés dans leurs rangs. Soldats et paramilitaires quadrillent toujours les rues et une bonne partie des membres du gouvernement civil sont emprisonnés par l’armée. Les manifestants ont maintenu dimanche les barricades à Khartoum, observant la « désobéissance civile » ou refusant de travailler comme le réclament la quasi-totalité des syndicats. Installés à des barrages volants, les soldats fouillent passants et voitures à Khartoum, où la plupart des magasins demeurent fermés, signe que la grève générale décrétée lundi passé par les syndicats est suivie. Samedi, ils avaient pris la rue par dizaines de milliers pour s’élever contre le putsch et le maintien en détention de la plupart des dirigeants civils qui jusqu’ici partageaient le pouvoir avec le général Burhane et d’autres militaires pour emmener le pays vers ses premières élections libres.

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Les forces de sécurité soudanaises ont multiplié mercredi les arrestations de militants et manifestants pour tenter d’en finir avec l’opposition au coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhan. En fin de journée, elles affrontaient toujours des manifestants décidés à maintenir les barricades de leur grève générale. Dans tous les quartiers de Khartoum, les soldats poursuivent leurs raids sur les barricades et la population civile. À Oumdurman, ou dans le quartier de Burri, des patrouilles armées n’ont pas hésité à ouvrir le feu mercredi pour disperser par la force les attroupements. Un manifestant a été tué. De nombreux militants sont traqués, passés à tabac, humiliés par les forces armées. Dans les rues, on retrouve à la fois des soldats de l’armée régulière, mais aussi des miliciens des Forces de soutien rapide, ainsi que les soldats de Gibril Ibrahim et Mini Arko Minnawi deux anciens chefs rebelles reconnaissant le coup d’État militaire d’Abdel Fattah al-Burhan, qui a dissous lundi toutes les institutions au Soudan. Les arrestations d’opposants ne cessent pas. Des figures de la société civile, des militants ou des journalistes sont détenus dans des lieux inconnus.

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Depuis l’éviction du dictateur Omar el-Béchir en août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil. La lenteur et les obstacles mis à cette transition forment un coup d’état rampant dénoncé par les organisations populaires. Plusieurs dirigeants d’organisations populaires ont été arrêtés lundi 25 octobre. Le réseau Internet a été coupé à travers le pays, tandis que des manifestants se rassemblaient dans les rues de Khartoum pour protester contre les arrestations, à l’appel de nombreuses organisations dont le Parti communiste du Soudan, qui a par ailleurs appelé à la grève. L’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à trente ans de dictature du président Omar el-Béchir, a appelé lundi les Soudanais à la « désobéissance » face à un « coup d’État ».

 

 

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Six personnes ont été tuées par balles lors de la répression policière contre de manifestations vendredi 22 dans la cité minière de Durba (Haut-Uele). Ces manifestations font suite à l’opération de destruction des maisons par la société minière Kibali Gold Mining sur un site où elle entend débuter l’exploitation des gisements d’or. Plus de 60 maisons ont été démolies dans les quartiers Bandayi et Mege. Les habitants se plaignaient de n’avoir pas été indemnisées et étaient descendus dans la rue pour protester. Les familles passent la nuit à la belle étoile depuis le début de l’opération de démolition sans préavis. Il semble que Kibali Golg Mining avait déjà versé des fonds aux autorités en vue d’indemniser les propriétaires des maisons spoliées. Mais ces fonds n’ont jamais été affectés à l’indemnisation.

La mine d’or de Kibali

 

Des centaines de travailleurs de la société portuaire d’État de la République démocratique du Congo ont pris d’assaut son siège vendredi, cassant des fenêtres, brûlant des meubles et affrontant la police. La police a tiré des bombes lacrymogènes dans le bâtiment de la capitale Kinshasa occupés par les travailleurs de la Société commerciale des ports et transports (SCPT). Les travailleurs sont en grève depuis le 15 octobre. Le gouvernement doit 207 millions de dollars à l’entreprise et  ils n’ont pas été payés depuis 38 mois!

 

 

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Ce samedi, la coalition d’opposition et de la société civile avait prévu de manifester pour protester contre la gestion du pays par les autorités de transition. Mais ceux qui se sont rassemblés dans les rues de Ndjamena ont été dispersés par les forces de l’ordre. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été effectués par les forces de l’ordre pour dispersée la foule. La police a chargé alors que les manifestants, visiblement plus nombreux que d’habitude, tentaient de se regrouper au niveau du rond-point à double voie. Les manifestants ont aussi tenté de harceler la police qui patrouillait dans les rues et ruelles autour de ce rond-point du 7e arrondissement de la capitale. Il semble que des tirs à balles réelles aient eu lieu.

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Des militants de la société civile ont marché le 12 septembre à Dakar pour protester contre la vie chère. Mais cette marche qui était interdite par les autorités a été violemment réprimée. Cinq personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Le Sénégal connait une flambée des prix des denrées de première nécessité. Ce vendredi 17, le préfet de Dakar a interdit une nouvelle manifestation contre la vie chère prévue place de la Nation. Les activistes ont décidé de braver la décision de l’autorité administrative. 10 personnes ont été arrêtés et envoyées au commissariat central de Dakar.

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Depuis un an, une campagne s’active au Cameroun et en Europe pour la libération de quatre prisonniers politiques: Mira Angoung (22 ans), Tehle Membou (24 ans), Étienne Ntsama (31 ans) et Moussa Bello (37 ans). Le 18 septembre 2020, ces quatre jeunes étaient au siège du Cameroun People Party à Bali, habillés en noir pour protester silencieusement contre la politique de Biya. Vers la fin de cet après-midi passé à échanger avec d’autres jeunes, ils quittaient à pieds le Siège du CPP pour rentrer chez eux. A peu de distance du siège du CPP, ils sont saisis par des éléments de la Légion de Gendarmerie de Douala. Ils croupissent depuis dans la prison centrale de New-Bell à Douala dans des conditions inhumaines et sont poursuivis pour… conspiration de révolution et d’insurrection. L’audience au tribunal a été reportée à plusieurs reprises. Une nouvelle date est fixée mi-septembre.

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Dans la nuit du dimanche 15 août, les soldats du roi Mswati, monarque absolu, ont agressé un jeune homme, Mcebo Mamba, et l’ont poussé sur des pneus enflammés. L’agression fait suite à une action de protestation à Zombodze Emuva dans la région de Shiselweni, de l’Eswatini (anciennement Swaziland). Pendant la manifestation, des pneus en feu avaient été placés sur la route. Les soldats s’en sont pris à Mamba , sans aucune preuve de son implication dans l’incendie des pneus, ils l’ont insulté et pressé à éteindre l’incendie à main nue. Le jeune homme a subi de graves brûlures dans différentes parties de son corps. Il a ensuite été admis au centre de santé de Nhlangano pour y être soigné. Les soldats ont également agressé deux autres personnes qui étaient plus proches de l’action de protestation. Depuis les manifestations de juin, les forces de sécurité de la monarchie ont tué plus de 70 personnes et agressé brutalement des centaines. Plus de 600 personnes ont été arrêtées au cours des trois derniers mois pour avoir appelé à la démocratie.

 

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La localité de Foulata a été le théâtre de violents heurts entre forces de l’ordre et populations locales. A l’origine, des manifestations de femmes pour exiger des emploi pour leurs enfants à la société minière AngloGold Ashanti. de Guinée. Durant trois jours, elles campaient devant le bloc 2 de la société empêchant toute activité. L’intervention des forces de sécurité, mardi 17 août, a fait 28 blessés, dont plusieurs par balle. Face à l’ampleur de la répression, ses habitants ont même déserté leur maison pour se réfugier en brousse, de peur d’être arrêtés. Plusieurs blessés dont des femmes ont été enregistrés dans ces accrochages qui ont débuté mardi. Il y aurait eu au moins 36 arrestations. Les personnes arrêtées n’ont pour le moment pas été déférées. Les habitants ont incendié 3 bulldozers, une voiture personnelle, le groupe électrogène du garage, ainsi qu’un dépôt de pétrole de la société minière.

Une victime de la répression, hospitalisée

 

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