Le 19 août, une force de renseignement militaire sous le commandement des Forces armées soudanaises a fait une descente dans le siège du Parti communiste soudanais dans la région du Nil Bleu où se déroulait un rassemblement culturel et politique. Vingt-trois participants ont été arrêtés et détenus pendant des heures. Les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (RSF), deux factions militaires rivales qui ont collaboré pour réprimer le mouvement du peuple soudanais en faveur des droits sociaux et politiques, sont en guerre l’une contre l’autre depuis le mois d’avril pour le contrôle du pays et de ses ressources. Des milliers de civils sont morts et des millions d’autres ont été déplacés. Dans la région du Nil Bleu et dans tout le pays, le Parti communiste s’est engagé dans l’organisation de la lutte pour la paix et à la fin du régime militaire. En mai, le siège du Parti SCP à Khartoum avait été perquisitionnés, cette fois par le RSF.

Rassemblement du Parti communiste soudanais (archive)

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Un manifestant a été tué mardi par une balle des forces de sécurité soudanaise, portant à 125 le nombre de morts de la répression. Le manifestant, un homme dont le corps n’a pas encore été identifié, a été touché par une balle au torse alors qu’il participait à une marche contre le pouvoir militaire dans la banlieue nord-est de Khartoum. Après la révolte de 2019 qui a poussé l’armée à démettre le dictateur Omar el-Bachir, militaires et civils s’étaient engagés à partager le pouvoir pour amener le Soudan vers la démocratie. Le putsch du général Abdel Fattah al-Bourhane a brutalement interrompu cette transition. Si civils et militaires discutent désormais un nouvel accord-cadre pour revenir au statu quo d’avant-putsch, la rue, elle, continue de rejeter en bloc le pouvoir militaire et les civils qui acceptent de s’asseoir à la même table de négociation que les généraux putschistes.

Des milliers de Soudanais manifestaient jeudi pour l’anniversaire de la journée de répression la plus sanglante contre les partisans de la démocratie qui dénoncent le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. « Les militaires à la caserne », a crié la foule, comme à chaque défilé, poursuivant la mobilisation en cours depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021, malgré une répression qui a fait depuis 119 morts et des milliers de blessés. D’autres slogans s’en prenaient aux Forces pour la liberté et le changement (FLC), le bloc politique civil historique, qui ont partagé le pouvoir avec l’armée après la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019 jusqu’à ce que leurs représentants soient brutalement limogés le jour du putsch. « À quel prix les FLC ont-elles vendu notre sang? », scandaient des manifestants dont le mot d’ordre est depuis avant même le coup d’Etat « Ni compromis, ni négociation » avec les militaires.

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Au Soudan, des manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés pour dénoncer le coup d’état militaire à l’appel de divers groupes de résistance. Des milliers de personnes ont défilé en direction du palais présidentiel de Khartoum sous des températures élevées et une forte présence sécuritaire. Il s’agit de la première grande manifestation depuis le mois de jeûne du Ramadan et de la plus grande participation depuis plusieurs semaines. Jeudi, la police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur eux, et des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants ont eu lieu. Cette manifestation est la dernière en date d’une longue série de rassemblements consécutifs suite au coup d’état militaire du mois d’octobre 2021. Cela fait plus de huit mois que le Soudan est paralysé politiquement.

Manifestation contre le coup d’état militaire au Soudan (archive)

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Lundi 21 mars, Babiker al-Rachid, un manifestant opposé au coup d’état, a été tué à Omdourman (banlieue nord-ouest de la capitale Khartoum) d’une balle dans la poitrine tirée à bout portant par les forces de sécurité. Il s’agit de la 89e victime en près de cinq mois de répression depuis le putsch du général Burhane le 25 octobre (voir notre article).

Manifestation à Khartoum (archive)

Les forces de sécurité ont encore une fois tiré ce lundi à balles réelles et ont lancé des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser des milliers de soudanais manifestant contre le pouvoir militaire et l’inflation qui s’aggrave depuis le putsch d’octobre. Depuis le coup d’état du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, le pays a perdu son aide internationale et est désormais pris à la gorge par la hausse des prix des céréales et du pétrole due à la guerre en Ukraine. La répression a fait 87 morts et des centaines de blessés parmi les manifestants depuis le putsch. Plusieurs centaines de personnes ont également été arrêtées. Enfin, trois manifestants accusés d’avoir tué un policier sont incarcérés à Khartoum depuis mi-janvier et ne peuvent rencontrer leurs avocats. Ils ont entamé lundi une grève de la faim contre leur traitement inhumain et les violences policières.

Manifestation à Khartoum (archive)

Des milliers de Soudanais ont organisé, hier dimanche 20 février, de nouvelles manifestations dans la capitale Khartoum pour réclamer un gouvernement entièrement civil. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’armée et brandi des banderoles réclamant un gouvernement civil, alors qu’ils marchaient vers le palais présidentiel de Khartoum, Un Soudanais a perdu la vie dans la répression de ces manifestations. Les faits se sont déroulés au moment où l’émissaire de l’ONU pour les droits de l’homme entamait une visite dans le pays, où la violence s’est installée depuis le coup d’État d’octobre dernier. Alors que des milliers de manifestants défilaient dans la capitale, une balle a fauché un homme de 51 ans, rapporte un syndicat de médecins. Il s’agit d’un patient qui sortait d’une amputation et cherchait à échapper au gaz lacrymogène tiré dans l’hôpital où il se trouvait.

Un manifestant a été tué dimanche alors que des milliers de Soudanais convergeaient une nouvelle fois vers le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. Comme à la veille de toute mobilisation contre le pouvoir militaire, les autorités ont procédés à des rafles (on compte 45 militants arrêtés préventivement). Malgré cela, malgré les soldats en armes bloquant routes et ponts et les blocs de ciment installés devant le QG de l’armée et le palais présidentiel, les manifestants ont avancé en scandant « Oeil pour oeil » et « les militaires à la caserne ». Des manifestations ont eu lieu à Gedaref, Kessala et Wad Madani (est), au Darfour (ouest), à Kosti (sud) ou Dongola et Atbara (nord). Un jeune homme de 27 ans a été tué par le tir d’un projectile à la poitrine. Depuis le putsch, 79 manifestants ont été tués.

La mobilisation contre le pouvoir militaire soudanais ne faiblit pas depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane fin octobre. Bravant un quadrillage sécuritaire serré et des troupes équipées d’armes lourdes, des milliers de Soudanais ont de nouveau scandé «Les militaires à la caserne» et «Le pouvoir aux civils» en tentant d’approcher du palais présidentiel à Khartoum, ou ailleurs dans le pays. Dans la capitale, les manifestants ont essuyé des tirs à balles réelles, mais aussi une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes et des tirs des canons à eau. Sept manifestants ont été tués par balles, et des dizaines blessés

 

Des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés dimanche dans la capitale soudanaise pour protester contre le coup d’Etat. D’autres sont aussi sortis dans les rues d’Omdourman et de Bahri, les banlieues nord-ouest et nord de Khartoum, ainsi qu’à Wad Madani, au sud de la capitale. Les forces de sécurité ont tenté de les disperser avec des tirs de gaz lacrymogènes alors qu’ils marchaient vers le palais présidentiel en scandant « Non, non au régime militaire ». Un protestataire de 26 ans a perdu la vie après avoir été touché au cou par une bombe lacrymogène tirée par les forces de sécurité. Depuis le putsch du 25 octobre, la répression des manifestations a fait au moins 62 morts. Ces nouvelles manifestations surviennent à la veille du lancement par l’ONU de pourparlers avec civils et militaires, censés sortir le pays de la crise.

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