La manifestation des étudiants de l’Université d’Antananarivo a viré aux affrontements avec les forces de l’ordre ce jeudi. Deux éléments des forces de l’ordre ont été blessés et huit étudiants ont été arrêtés suite à la confrontation. Durant le mouvement, les étudiants ont brandi des banderoles indiquant leurs revendications, qui consistaient en l’augmentation de 100% du montant des bourses d’études et la reprise des cours. Ils ont également brûlé des pneus à l’entrée du campus universitaire. La manifestation intervient après l’absence de réponse satisfaisante à la déclaration conjointe des présidents d’associations des étudiants, lundi.

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Cela fait quinze jours que les étudiants de Tuléar manifestent dans le sud du pays à cause de ces bourses impayées depuis neuf mois . Un montant compris entre 25 000 et 30 000 ariarys par mois (entre 6 et 7 euros), non versé par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ces bourses permettent à ces jeunes de vivre à côté de leurs études. D’autant qu’à cause des restrictions sanitaires, trouver un travail était plus compliqué pendant la pandémie. Des manifestations d’étudiants qui réclamaient leurs bourses impayées ont tourné à l’affrontement, faisant un étudiant mort et un autre gravement blessé. Le versement des arriérés a été débloqué hier lundi, après près de quinze jours de manifestations.

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Des affrontements successifs avec échanges de grenades lacrymogènes et de pierres ont eu lieu en début de semaine au campus de l’université d’Antananarivo à Ankatso. Les forces de l’ordre t’entent d’empêcher les manifestations de sortir du campus ou, le cas échéant, de les y refouler. Le mouvement de revendication de ces étudiants -pour la plupart issus de la Faculté des Sciences, fait suite au constat de paupérisation et de dégradation de la situation des étudiants et de la vie pédagogique à l’université. Parmi ces problèmes figure le coût de la vie toujours croissant par rapport aux allocations d’équipement qu’ils perçoivent annuellement, et le sous-équipement de l’université.

Les forces de l’ordre à l’enceinte du campus d’Ankatso

Les forces de l'ordre à l'enceinte du campus d'Ankatso

Les habitants du village de Soamahamanina, une commune située à 70 km à l’ouest de la capitale Antananarivo, demandent le départ d’une compagnie minière chinoise installée là depuis un an pour exploiter l’or du sous-sol. Les activités à la mine de la société Juixing Mines sont suspendues, le site est formellement interdit d’accès. Ce jeudi, en fin de matinée, une centaine de gendarmes a fait face à un millier de manifestants. Les affrontements ont fait dix blessés, presque tous à la tête ou au visage, dont six du coté des civils et cinq dans le camp de la gendarmerie. Des blessures, plus impressionnantes que graves, causées par des jets ou des éclats de projectiles ont été constatées. Les affrontements ont commencé lorsque les gendarmes ont voulu dégager au gaz lacrymogène la route occupée par les villageois. Plusieurs manifestants, dont les porteurs de banderole, ont été appréhendés.

Manifestation à Soamahamanina

Manifestation à Soamahamanina

Le nouveau maire de Toamasina (Tamatave), le grand port de Madagascar, est confronté depuis quelques semaines il est en bras de fer avec les employés de la municipalité. Ces derniers lui réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires. Les employés ont mis en avant leurs desiderata dès les premiers jours de prise fonction de l’édile de la ville. La manifestation a débuté de manière pacifique, par l’arrêt de travail. Mais il y a quelques semaines ils ont décidé d’adopter une nouvelle démarche en interdisant l’accès à son bureau à l’élu. Le maire a fait savoir qu’il lui est impossible de leur payer une somme qui n’est pas en sa possession et a fait appel à des hommes de main qui sont venu de forcer l’accès aux bureaux de la municipalité. Les deux camps en sont venus aux mains. Dix personnes ont été admises à l’hôpital pour blessures, dont l’une dans un état grave.

Affrontements à Toamasina

Affrontements à Toamasina

Alors qu’Air Madagascar faisait face à une grève de quarante jours, qui s’est terminée avant-hier. Le conflit avait connu une escalade quand au début du mois le délégué du personnel de la compagnie aérienne – qui avait été arrêté en début de semaine avant de bénéficier d’une liberté provisoire – a reçu sa lettre de licenciement par huissier. Le délégué du personnel était accusé de « divulgation de fausses informations, d’association de malfaiteurs et d’atteinte à l’économie nationale ». Trois autres signataires du préavis, à savoir un mécanicien, un steward et un opérateur au sol, font également l’objet d’un licenciement. Ces syndicalistes avaient déjà été la cible de poursuites judiciaires (voir notre article). Le conseil d’État avait suspendu la décision de licenciement.

Air Madagascar

Air Madagascar

Depuis le 17 juin, une grande partie des employés d’Air Madagascar est en grève. Pour pallier le manque d’effectifs, la direction a pris l’initiative de louer les services de prestataires de service pour assurer quelques vols nationaux et à l’international, une initiative dénoncée par les syndicats. Ce week-end, le mouvement a pris un nouveau tournant : la direction a porté plainte contre les leaders du mouvement de grève. Sept ont été convoqués par la police économique et la brigade criminelle. Un seul s’est présenté et doit répondre de trois chefs d’accusation : « association de malfaiteurs, propagation de fausses nouvelles et sabotage économique » selon son avocat. Il doit être déféré devant le parquet ce jour.

Madagascar: Poursuites contre les syndicalistes d’Air Madagascar

Deux avions ont pu décoller malgré la poursuite de la grève des employés de la compagnie Air Madagascar hier. Ces décollages ont été rendus possibles, entre au­tres, par la réquisition de certains employés. Mais cette mesure n’a pas permis le déblocage la situation. Plusieurs vols ne sont pas assurés et ceux qui le sont sont confrontés à des difficultés en série. Des passagers sur le vol assisté en provenance de Maurice ont été bloqués dans l’avion. Des employés ont décidé de ne pas leur fournir l’escalier pour descendre de l’avion.

En dépit de la mise en œuvre de la médiation, les grévistes entendent poursuivre leur lutte. Comme premier pas vers un climat d’apaisement, ils revendiquent l’annulation des procédures disciplinaires. Les négociations se font entre les représentants de la direction générale et des employés qui ont été licenciés ou qui passent en Conseil de discipline. Aucune décision n’a été prise hier lors de la première journée de médiation qui a duré trois heures. Le licenciement de quatre employés et le recours en Conseil de discipline de douze autres ont été appliqués suite à une requête publique des employés.

La grève à Air Madagascar

La grève à Air Madagascar

Les occupants de cases le long d’une nationale, à Ankadimbahoaka-Ouest, ont affronté les forces de l’ordre police de la région Analamanga venus protéger une opération démolition des habitations. Ils ont repoussé les forces de l’ordre avec des bois ronds et des planches, et ont barré la route. Tout s’est déroulé entre 5h à 7h du matin, créant un embouteillage monstre sur cet axe. Les forces de l’ordre ont lancé des bombes lacrymogènes ont été ainsi lancées pour maîtriser la situation.

Ankadimbahoaka-Ouest., lors de précédents incidents

Ankadimbahoaka-Ouest., lors de précédents incidents

A Toama­sina, une bavure policière (selon la police: un tir de sommation maladroit des services assurant la sécurité des pipe-lines) ayant coûté la vie à un adolescent a mis le feu aux poudres. Dans la matinée, les habitants du quartier ont bloqué la route nationale, devant le terminal de la compagnie pétrolière Galana. Venus à la rescousse, alors que la colère de la foule avait atteint son summum, des renforts de police ont été reçus à coups de jets de pierre. Les affrontements ont duré toute la matinée.

Madagascar: Affrontements après une bavure policière