Le 9 mars à midi, des agents fédéraux ont arrêté un militant connu sous le nom de « Dallas », figure bien connue du mouvement antifasciste à Austin. Le 13 novembre 2016, Dallas avait été brutalement arrêté, au point d’avoir eu le cou brisé. Les policiers n’ont pas laissé l’ambulance l’emmener et il a dû passer la nuit en prison dans cet état, ce qui aurait pu lui couter la vie. Il a survécu et s’est rétabli lentement après une chirurgie invasive, portant une minerve pendant des mois.

Au cours des dernières années, la lutte antifasciste à Austin, au Texas, a connu un développement spectaculaire. La semaine suivant l’élection de Trump, trois manifestations anti-Trump ont eu lieu. Le 13 novembre, six manifestants, dont « Dallas », ont été arrêtés et accusés de divers chefs d’inculpations allant de l’arrestation à l’agression. Le département de police d’Austin a fait dire à la presse que les six manifestants arrêtés étaient des membres du groupe maoïstes Red Guards.

La dernière arrestation de « Dallas » est liée à l’activité d’un agent provocateur, qui a accusé Dallas de l’avoir agressé. Dallas a été brutalement arrêté le 13 février dernier. Il avait été libéré après 5 jours de détention sous une caution de 70.000 $. Sa fiancée a été arrêtée le 8 mars alors qu’elle sortait de son échographie de neuf semaines. C’est le lendemain matin, alors que Dallas et un ami se dirigeaient vers le bureau de cautionnement qu’il a été ré-arrêté pour possession illégale d’une arme à feu. Cette arme était chez sa fiancée (et était légalement enregistrée par elle). Dallas ne peut pas avoir une arme parce qu’il a un passé « criminel » (il a été condamné pour un graffiti lorsqu’il avait 17 ans, il y a près de 20 ans). Il est toujours détenu, il risque 30 ans de prison…

Manifestants antifascistes à Austin

Manifestants antifascistes à Austin

La soirée du 1er Mai s’est amorcée à Montréal au parc Lafontaine vers 18 h. Le cortège de la Coalition des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est mis à marcher vers 18 h30 sur la rue Sherbrooke après la tenue de discours dans le parc. La CLAC entame à cette occasion les mobilisations contre le sommet du G7 qui doit se tenir cette année à la Malbaie. Des incidents ont éclaté et la police de Montréal a entrepris de mettre fin à lai manifestation, essuyant des jets de projectiles et procédant à des arrestations.

En parallèle, une autre manifestation à l’initiative du Parti Communiste Révolutionnaire s’est mise en branle du côté du square Phillips, au centre-ville de Montréal, vers 18 h 45. Les participants à cette marche ont arpenté le centre-ville pendant près d’une heure, se rendant notamment du côté de la tour de la Bourse mais là aussi, la police est intervenue pour stopper la manifestation qui a trenté de forcer le barrage de police (voir la video). Au total cinq personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, incluant « voies de fait envers un policier », « agression armée d’un policier », « entrave au travail des policiers » et « méfait ».

Les incidents de Montréal

Les incidents de Montréal

Le vendredi 27 avril, quatorze activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace (JVP) ont été arrêté.es lors d’une manifestation devant le bureau du sénateur Chuck Schumer (membre du Parti démocrate et sénateur de l’État de New York). Environ 40 personnes ont manifesté ce jour-là, reprochant à Chuck Schumer de garder le silence sur les meurtres perpétrées par les forces israéliennes lors des manifestations palestiniennes se déroulant à la frontière de Gaza. Les activistes ont appelé à une enquête indépendante.

À ce jour, au moins 45 manifestants palestiniens ont été tués et des centaines ont été blessés par des snipers israéliens lors de la marche du retour à la frontière de Gaza.

14 activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace arrêté.es à New-York

14 activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace arrêté.es à New-York

Une audience de la cour pouvant ouvrir la voie à la libération de Mumia Abu-Jamal aura lieu le 30 avril. Cette audience se place dans le cadre de la décision du juge fédéral Léon Tucker d’ordonner au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille. Elle faite suite à l’audience précédente qui a eut lieu 17 janvier.

Pour rappel, Ronald Castille, juge à la cours suprême de Pennsylvanie, avait refusé de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant cette cour Suprême de Pennsylvanie. Cela avait été jugé inconstitutionnel, puisqu’il avait été procureur du district de Philadelphie durant les précédentes procédures en appel de Mumia (voir notre article précédent).

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Au moins une douzaine de personnes ont été arrêtées hier lundi après que des antifascistes se soient affrontés avec des partisans de Richard Spencer devant un campus universitaire du Michigan où ce suprématiste blanc devait prendre la parole. Des bagarres ont éclaté sur une route menant à la Michigan State University à East Lansing alors qu’une quarantaine de partisans de Spencer remontaient une route menant au campus, où environ 500 manifestants antifas s’étaient rassemblés. La police en tenue anti-émeute est rapidement intervenue pour arrêter l’affrontement, arrêtant six ou sept personnes, puis s’interposant le long de la route pour empêcher d’autres affrontements. Des bagarres sporadiques ont continué à éclater à l’extérieur du campus.

Affrontements et arrestations à East Lansing

Affrontements et arrestations à East Lansing

A l’occasion du lancement du livre « Your Freedom and Mine: Abdullah Öcalan and the Kurdish Question in Erdogan’s Turkey » avec Havin Guneser (Allemagne), traductrice et éditrice d’Öcalan, une conférence aura lieu sur la politique du mouvement de libération du Kurdistan et la situation d’Abdullah Öcalan. La conférence sera en anglais mais il y aura de la traduction chuchotée en français. Demain samedi le 24 février de 17h à 18h30 à la foire du livre de Black Rose Books, 3720 Avenue du Parc, Montréal

.

.

George Mavrikos, le Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), a vu sa demande de visa refusée par les États-Unis. George Mavrikos doit se rendre aux États-Unis en mars pour assister à un événement des Nations Unies à New York, où il est représentant permanent de la FSM, et pour participer en tant qu’orateur principal à la réunion annuelle des Organisations Syndicales membres et amis de la FSM qui se déroulera le même mois à Los Angeles.

Malgrè la procédure suivi pour l’obtention d’un visa auprès du système de demande de visa (ESTA), les autorités compétentes ont refusé la demande. Un courrier a été adressé à l’ambassade des États-Unis à Athènes et le Ministre des Affaires Étrangères de Grèce a également été informé, sans que cela n’aboutisse à une délivrance du visa. De leurs côtés, des organisations syndicales aux États-Unis ont envoyé une lettre de protestation au Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, mais jusqu’à présent aucune solution n’a été trouvée. La réponse des autorités compétentes des États-Unis à toutes ces actions fût que le FSM devra tout d’abord solliciter d’être retiré du « Terrorist Travel System ».

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

Des manifestants d’extrême droite ont participé à une marche organisée par le « Patriot Prayer », samedi, à Seattle. Une contre-manifestation antifasciste, bien plus nombreuse, s’est interposée. Des heurts ont eu lieu devant l’Université de Washington, et la police en tenue anti-émeute est intervenue, faisant usage de gaz.

Incidents à Seattle

Incidents à Seattle

Une plainte a été déposée jeudi 18 janvier contre Scott Warren, un des organisateurs du groupe d’aide aux migrants No More Deaths. Il est accusé d’avoir introduit et hébergé des sans-papiers dans l’Arizona. La veille, il avait reçu la visite de la police des frontières à son domicile où il a été trouvé en compagnie de deux immigrés. Au total, huit humanitaires du groupe sont poursuivis pour des crimes et délits fédéraux.

Cette plainte intervient quelques heures après la publication d’un rapport, édité conjointement par No More Deaths et la Coalition de Derechos Humanos, accusant les gardes-frontières américains d’enlever systématiquement les bidons d’eau laissés dans le désert par les humanitaires. Le document rapporte que les agents détruisent les fournitures laissées dans le désert d’Arizona, condamnant les gens à mourir de soif. Une pratique qui n’est pas un comportement déviant de quelques agents des patrouilles frontalières, mais une méthode faisant système dans les régions frontalières, selon les soutiens aux migrants. Au moins 7209 personnes ont perdu la vie dans le passage de la frontière mexicaine ces vingt dernières années, près de la moitié dans le désert. Une route de plus en plus empruntée avec le durcissement des politiques migratoires aux États-Unis. La militarisation de la frontière poussant les migrants à emprunter ce chemin périlleux date de l’époque du président Bill Clinton. Elle a été poursuivie par toutes les administrations depuis.

Policier détruisant un stock d'eau laissé par les humanitaires

Policier détruisant un stock d’eau laissé par les humanitaires

Dans ce nouvel épisode judiciaire, le juge fédéral Léon Tucker a ordonné depuis plusieurs mois au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille à tous les niveaux judiciaires ayant abouti à la condamnation à mort de Mumia. Ronald Castille refusa de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant la Cour Suprême de Pennsylvanie où il siégeait alors que durant toutes les procédures d’appels il interféra en sa qualité de procureur.

Désormais la Cour Suprême des USA considère non conforme à la Constitution le fait qu’un même magistrat, procureur ou juge, soit impliqué dans une affaire de peine capitale à ses différents niveaux judiciaires. Voilà brièvement résumé ce que le juge aura a trancher, sous réserve que les documents prouvant l’implication de Ronald Castille soient produits par le Bureau du Procureur dont ce dernier est encore aujourd’hui membre. Quant au procureur en poste, récemment condamné pour corruption, il a été relevé de sa fonction et emprisonné (voir notre article). Le nouveau procureur élu récemment, prendra ses fonctions début janvier.

Les soutiens américains à Mumia appellent à faire de l’audience du 17 janvier un nouveau temps fort de la mobilisation internationale pour que la justice de Pennsylvanie se conforme à la jurisprudence de la Cour Suprême en accordant un nouveau procès à Mumia, ouvrant ainsi la porte à une possible libération.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal