Le jour de l’investiture de Trump, la police avait violemment réprimé une marche anticapitaliste et antifasciste dans le centre-ville de Washington DC. Le ministère de la Justice avait inculpé 234 manifestants personnes de multiples crimes. Le premier procès a commencé en novembre 2017, le jury a alors acquitté les six accusé.e.s de tous les chefs d’accusation. En janvier, le gouvernement a abandonné les accusations portées contre 129 personnes, mais a décidé de poursuivre les 44 cas restants.

Toutes les accusations ont été dernièrement levées pour 10 de ces 44, après qu’il est devenu clair que les procureurs avaient dissimulé des preuves pouvant disculper les accusé.e.s. Il a été en effet révélé lors d’une audience que le bureau du procureur avait caché jusqu’à 69 enregistrements vidéo et avait menti devant le tribunal, affirmant qu’ils n’avaient aucun autre enregistrement que la seule vidéo au centre des allégations de conspiration soutenues par le gouvernement. Le président de la Cour Supérieure de Washington DC a condamné l’équipe de procureurs pour ne pas avoir respecté leurs obligations. Toutes les accusations ont été rejetées contre le groupe des dix accusés concernés. Les sanctions pourraient également conduire au rejet des accusations pour l’ensemble des 44 accusé.e.s restant.e.s.

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Nassage et gazage de manifestants le jour d'investiture de Trump

Nassage et gazage de manifestants le jour d’investiture de Trump

À peine quelques centaines de manifestants ont osé défier l’important, imposant et intimidant dispositif policier antiémeute. La marche anti-G7 était organisée par 45 groupes communautaires. Les manifestantEs de tous âges, munis de pancartes et de porte-voix, ont scandé : « Le G7 ne nous représente pas ». La marche s’est tenue tout au long sous haute surveillance policière. L’escouade antiémeute accompagnait pas à pas les manifestants. Le corps policier était constitué de 1000 personnes était mobilisé pour l’occasion…

Trois personnes ont été arrêtées sur le terrain en lien avec cette manifestation. Un homme de 32 ans a été appréhendé pour possession d’arme et bris de condition. Un suspect de 24 ans a pour sa part été arrêté pour possession de matière incendiaire et bris de condition. Puis, un homme de 36 ans a été interpellé pour avoir proféré des menaces sur Internet. L’homme a rapidement été identifié par l’équipe de la cybercriminalité de la Sûreté du Québec (SQ). Les trois hommes sont détenus et doivent comparaître aujourd’hui par voie de vidéo-comparution.

Les masses de policiers encadrant la manifestation

Les masses de policiers encadrant la manifestation

Sept personnes accusées d’avoir participé à la manifestation contre l’inauguration de la présidence de Donald Trump du 26 juin 2016 ont été acquittées, le jeudi 29 mai. Quatre autres personnes ont vu leur accusation de participation à une émeute tomber mais seront tout de même jugées pour des délits mineurs.

Ces acquittements ont pour cause le fait que le département de justice de DC avait omis de communiquer des preuves à la défense. Il s’agissait de vidéos de la manifestation transmises à la justice par le groupe « Project Veritas », un groupe d’extrême droite pro-Trump qui documente et filme les actions des anti-fascistes et les militants de gauche.

La manifestation contre l’inauguration de la présidence de Donald Trump avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes.

Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun.
Par ailleurs dans le cadre de l’enquête le département de la justice de DC avait également obtenu l’accès aux données d’un site anti-trump (voir notre article) En janvier 129 accusés avaient également été acquittés. Plusieurs douzaines de personnes sont toujours sous le coup d’une procédure judiciaire. La campagne de solidarité contre les personnes encore accusées continue (plus d’infos ici)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Des affrontements ont éclaté dimanche à Portland, en Oregon, entre des antifas et des membres d’une organisation d’extrême-droite. Plusieurs rassemblements étaient prévus dans la ville pour dimanche, le premier étant un rassemblement contre la brutalité policière, co-organisé à 14h par la Direct Action Alliance et par Empower Portland. Un rassemblement du « groupe de prière patriotique » d’extrême-droite devait commencer à 17h, et, enfin, les militants antifas avaient appelé à marcher contre le rassemblement d’extrême droite à partir du rassemblement de Direct Action Alliance et d’Empower Portland.

Ce dernier appel à donné lieu à plusieurs affrontements entre des groupes de plusieurs centaines de personnes, au cours duquel du pepper spray a été massivement utilisé par les deux camps et par la police. Des feux d’artifice, des bouteilles, des pierres et des billes de roulements ont été utilisés. Quatre personnes ont été arrêtées. Ces incidents surviennent au premier anniversaire de violents affrontements entre antifas et partisans de Trump qui avait débouchés sur 14 arrestations à Portland (voir notre article)

La police escorte les manifestants d'extrême-droite

La police escorte les manifestants d’extrême-droite

Cette semaine l’entreprise Amazon a vendu à la police d’Orlando son logiciel de reconnaissance faciale « Rekognition ». Celle-ci l’a testé en le connectant à cinq de ses caméras de surveillance.

Ce logiciel peut identifier les objets, les personnes, le texte, les scènes et les activités, ainsi que détecter tout contenu dit « inapproprié ». Il est ainsi capable de reconnaître un individu parmi des milliers de clichés ou vidéo.

Amazon reste dans sa logique de service « low-cost » en proposant notamment une version gratuite. Les utilisateurs payants, auront accès à un service de support gratuit et proactif dans lequel l’entreprise contacterait les services de police abonnés pour s’assurer que tout se passe bien.

Caméra de surveillance à 360°

Caméra de surveillance à 360°

Un Groupe intégré de la sécurité (GIS) a été mis sur pied pour planifier et assurer les opérations de sécurité durant le Sommet du G7 qui aura lieu au Manoir Richelieu de La Malbaie, dans Charlevoix, les 8 et 9 juin. Dirigé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le GIS est composé de la Sûreté du Québec (SQ), du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), de la Sécurité publique de Saguenay et des Forces armées canadiennes. Le GIS collabore également avec de nombreux autres partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux.

Entre 8000 et 9000 membres des forces de l’ordre seront déployés pour la sécurité du sommet. Les mesures de sécurité concernent, entre autres, l’établissement de zones protégées et de périmètres de sécurité. Près de 375 glissières en béton utilisés l’été dernier à Montréal lors du championnat de formule E sont arrivés mardi pour fortifier le périmètres, s’y ajouteront 375 sections de clôtures métalliques et des caméras. Une « zone de libre expression » a été désignée pour accueillir les manifestations durant l’événement. Elle sera établie sur un terrain vacant, à proximité du musée et de la zone protégée à La Malbaie, mais plusieurs organisations ont dénoncé que des dispositifs de sécurité avaient un effet dissuasif sur les mobilisations.

Construction d'une clôture à La Malbaie

Construction d’une clôture à La Malbaie

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Le service Securus permet à la police d’avoir accès à la localisation d’un téléphone mobile état-uniens sans avoir recours à un mandat. Ce système utilise les données des principaux opérateurs de télécommunication présents aux Etats-Unis. Cette technique est similaire aux systèmes que les compagnies publicitaires utilisent afin de récolter des données sur leurs clients.

La révélation de l’existence du système Securus a lieu, alors que la cours suprême des Etats-Unis est en train de statuer sur la légalité de l’obtention par la police de la position d’un téléphone mobile sans mandat.

Une tour de télécommunication

Une tour de télécommunication

Le 9 mars à midi, des agents fédéraux ont arrêté un militant connu sous le nom de « Dallas », figure bien connue du mouvement antifasciste à Austin. Le 13 novembre 2016, Dallas avait été brutalement arrêté, au point d’avoir eu le cou brisé. Les policiers n’ont pas laissé l’ambulance l’emmener et il a dû passer la nuit en prison dans cet état, ce qui aurait pu lui couter la vie. Il a survécu et s’est rétabli lentement après une chirurgie invasive, portant une minerve pendant des mois.

Au cours des dernières années, la lutte antifasciste à Austin, au Texas, a connu un développement spectaculaire. La semaine suivant l’élection de Trump, trois manifestations anti-Trump ont eu lieu. Le 13 novembre, six manifestants, dont « Dallas », ont été arrêtés et accusés de divers chefs d’inculpations allant de l’arrestation à l’agression. Le département de police d’Austin a fait dire à la presse que les six manifestants arrêtés étaient des membres du groupe maoïstes Red Guards.

La dernière arrestation de « Dallas » est liée à l’activité d’un agent provocateur, qui a accusé Dallas de l’avoir agressé. Dallas a été brutalement arrêté le 13 février dernier. Il avait été libéré après 5 jours de détention sous une caution de 70.000 $. Sa fiancée a été arrêtée le 8 mars alors qu’elle sortait de son échographie de neuf semaines. C’est le lendemain matin, alors que Dallas et un ami se dirigeaient vers le bureau de cautionnement qu’il a été ré-arrêté pour possession illégale d’une arme à feu. Cette arme était chez sa fiancée (et était légalement enregistrée par elle). Dallas ne peut pas avoir une arme parce qu’il a un passé « criminel » (il a été condamné pour un graffiti lorsqu’il avait 17 ans, il y a près de 20 ans). Il est toujours détenu, il risque 30 ans de prison…

Manifestants antifascistes à Austin

Manifestants antifascistes à Austin

La soirée du 1er Mai s’est amorcée à Montréal au parc Lafontaine vers 18 h. Le cortège de la Coalition des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est mis à marcher vers 18 h30 sur la rue Sherbrooke après la tenue de discours dans le parc. La CLAC entame à cette occasion les mobilisations contre le sommet du G7 qui doit se tenir cette année à la Malbaie. Des incidents ont éclaté et la police de Montréal a entrepris de mettre fin à lai manifestation, essuyant des jets de projectiles et procédant à des arrestations.

En parallèle, une autre manifestation à l’initiative du Parti Communiste Révolutionnaire s’est mise en branle du côté du square Phillips, au centre-ville de Montréal, vers 18 h 45. Les participants à cette marche ont arpenté le centre-ville pendant près d’une heure, se rendant notamment du côté de la tour de la Bourse mais là aussi, la police est intervenue pour stopper la manifestation qui a trenté de forcer le barrage de police (voir la video). Au total cinq personnes ont été arrêtées pour diverses raisons, incluant « voies de fait envers un policier », « agression armée d’un policier », « entrave au travail des policiers » et « méfait ».

Les incidents de Montréal

Les incidents de Montréal

Le vendredi 27 avril, quatorze activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace (JVP) ont été arrêté.es lors d’une manifestation devant le bureau du sénateur Chuck Schumer (membre du Parti démocrate et sénateur de l’État de New York). Environ 40 personnes ont manifesté ce jour-là, reprochant à Chuck Schumer de garder le silence sur les meurtres perpétrées par les forces israéliennes lors des manifestations palestiniennes se déroulant à la frontière de Gaza. Les activistes ont appelé à une enquête indépendante.

À ce jour, au moins 45 manifestants palestiniens ont été tués et des centaines ont été blessés par des snipers israéliens lors de la marche du retour à la frontière de Gaza.

14 activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace arrêté.es à New-York

14 activistes pro-palestiniens de la Jewish Voice for Peace arrêté.es à New-York