Un batiment de la compagnie de telephone AT&T a été tagué et recouvert de peinture à Bloomington en solidarité avec Marie et Eric, prisonniers anarchistes. L’action a eu lieu le 12 juin, anniversaire des révélations de Edward Snowden sur les écoutes massives de la NSA et de la collaboration de AT&T. L’attaque a été revendiquée en solidarité avec Marie Mason et Eric McDavid (prisonniers anarchistes), avec Chelsea Manning (whistleblower qui a aidé Wikileaks) et Jeremy Hammond, un prisonnier anarchiste et pirate informatique.

Les représentants ont voté par 293 voix contre 123 en faveur d’un amendement à une loi sur le budget de la défense pour l’exercice budgétaire 2015, qui commence le 1er octobre. Cet amendement n’a pas été examiné ni approuvé par le Sénat, et le vote de jeudi n’a donc pas d’effet immédiat. Les parlementaires entendent combler une faille juridique et interdire à la NSA d’exploiter des données personnelles électroniques de citoyens américains sans avoir obtenu préalablement d’ordonnance judiciaire.

La NSA peut aujourd’hui cibler sans ordonnance judiciaire des cibles étrangères sur internet, notamment via le programme Prism qui vise les utilisateurs de Facebook, Gmail et d’autres services. Mais l’agence collecte dans ce cadre des communications d’Américains. Et elle a reconnu avoir à plusieurs reprises exploité les informations ainsi recueillies sur ses serveurs, sans l’autorisation d’un juge. Or la Constitution et les lois américaines requièrent que le gouvernement obtienne préalablement une ordonnance de justice avant de pouvoir effectuer des recherches sur des citoyens américains.

L’amendement de jeudi mettrait fin à cette faille en interdisant à la NSA de procéder sans ordonnance à toute recherche incluant des Américains, même lorsque leurs communications sont collectées par erreur. Le texte interdirait aussi à la NSA et la CIA d’exiger des concepteurs de logiciels qu’ils incluent des « portes d’entrée » secrètes pour que la NSA puisse contourner les verrous d’encodage et accéder aux données personnelles des utilisateurs – ce que l’agence est accusée d’avoir fait depuis plusieurs années.

Un groupe de sénateurs démocrates vient de déposer un projet de loi pour sauver la « neutralité du net » ce principe garantissant une égalité de traitement entre tous les acteurs du web. Celui-ci est menacé par un nouveau cadre réglementaire, en discussions au sein de la Federal Communications Commission (FCC), l’administration US qui a autorité sur les télécoms. Ces dernières semaines, plus de 120.000 personnes ont participé au débat public ouvert par la FCC, en majorité pour le maintient de cette neutralité.

Ce projet de loi vise à interdire la création de « voies rapides », qui permettraient aux opérateurs de facturer une vitesse de connexion plus élevée aux sites et services, notamment ceux qui consomment beaucoup de bande passante (ce qui amène également des grosses sociétés comme Google, YouTube ou Amazon à faire du lobby contre ce projet). Ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas payer devront se contenter d’un débit plus lent. Mais le parti républicain, qui contrôle la Chambre des représentants, estime que l’administration n’a pas à se mêler de ce dossier, et refuse d’accroître le contrôle de la FCC sur les opérateurs. Début janvier, un tribunal américain avait jugé que la FCC ne possédait pas l’autorité pour leur imposer de respecter la neutralité du net.

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La manifestation de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à Montréal, déclarée illégale d’entrée de jeu par la police, a commencé jeudi à 18 h au parc des Faubourgs. Après seulement quelques minutes et à quelques mètres de leur point de départ, les manifestants ont été bloqués. Après seulement quelques minutes, les manifestants ont été encerclés. Quelque 150 manifestants ont alors été interpellés; ils ont reçu une contravention en vertu du règlement municipal P-6 et ont ensuite été relâchés. La police de Montréal a aussi procédé à une dizaine d’arrestations, cette fois, en vertu du Code criminel pour « méfaits et entraves ».

Les manifestants ont ensuite adapté leur stratégie et se sont dispersés en petits groupes, donnant du fil à retordre aux policiers. Vers 20 h, un groupe de manifestants s’est dirigé vers le Palais des congrès, où il a été pris en souricière par les policiers. Quatre manifestants ont été transportés à l’hôpital par Urgences-Santé pour des blessures mineures, a indiqué le porte-parole des ambulanciers.

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L’affaire n’est pas anodine, quand plus de 90% des Américains possèdent un téléphone portable et douze millions d’arrestations ont lieu chaque année dans le pays, souvent pour un motif mineur. Le 4e Amendement de la Constitution protège les Américains de toute « saisie et fouille injustifiées », autrement dit la police doit au préalable obtenir un mandat de la justice, sauf lorsque la vie d’un policier est en danger et qu’il faut agir vite.

Les neuf juges de la plus haute juridiction du pays doivent dire si les principes de ce 4e Amendement s’appliquent aux téléphones portables, susceptibles de contenir une multitude d’informations à caractère privé. Ils se penchent mardi sur le cas de deux hommes, dont les données obtenues sans autorisation sur leurs téléphones lors d’une arrestation de routine ont conduit à leur condamnation par la justice.

« Avez-vous une photo avec un membre de la police? Twittez-la avec le hashtag #myNYPD » avait lancé sur Twitter mardi en début d’après-midi le compte officiel du New York Police Department.

Si quelques clichés montrant des gens posant avec des agents ont bien été publiés, cela a rapidement fait place à un flot ininterrompu de commentaires et photos -largement retweetés- d’arrestations de manifestants, d’un policier tirant les cheveux d’une jeune femme noire menottée, d’autres agents encadrant un homme de 84 ans au visage ensanglanté arrêté pour avoir traversé en dehors des clous. Les commentaires dénonçaient aussi les pratiques policières du « stop and frisk », fouilles impromptues visant surtout les jeunes noirs et latinos. Mardi soir, le hashtag #myNYPD était l’un des plus populaires sur Twitter, tandis que le compte officiel de la police n’avait retweeté que cinq photos.

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Le général commandant général des cours martiales, a approuvé les attendus et le verdict décidés par la cour, après considération d’une demande de clémence déposée en mars par la défense de Manning. Le processus automatique d’appel peut donc commencer devant la cour criminelle d’appel de l’armée. Manning a été condamné en août dernier à 35 ans de prison pour la plus grande fuite de documents secrets de l’histoire des Etats-Unis. La juge militaire l’avait reconnu coupable de faits d’espionnage et de fraude pour la fuite de 700.000 documents diplomatiques et militaires confidentiels. Manning est actuellement incarcérée à Fort Leavenworth, au Kansas.

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A Montréal, la manifestation organisée hier jeudi par l’Association pour une solidarité syndicale (ASSÉ), déclarée illégale avant même son début, s’est terminée en soirée par des affrontements avec les policiers en fin de parcours. Un avis de dispersion a été émis par la police de Montréal vers 17 h sous prétexte que des projectiles auraient été lancés en direction des policiers rue Sherbrooke.

Le rassemblement visant notamment à dénoncer les compressions du plus récent budget, auquel ont participé plusieurs milliers de personnes, s’était déroulé de façon pacifique pendant une bonne partie de l’après-midi. Quatre personnes avaient été arrêtées — avant la signification de l’avis de dispersion — en vertu de diverses infractions au code criminel, dont la nature n’a pas été précisée par la police.

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On sait l’inquiétude des milieux policiers et financiers face aux monnaies P2P échappant à leur contrôle, à commencer par le bitcoin. La puissance de calcul du réseau bitcoin, qui permet la sécurisation de son algorithme, est supérieure à 1830 fois celle des 500 plus grands supercalculateurs combinés. Même le nouveau centre de données à 10 milliards de dollars de la NSA ne peut casser ce protocole. A l’exception de l’Allemagne l’a autorisée, les attaques contre le système bitcoin se multiplient.

En février, un sénateur US proposait son interdiction. En mars mars c’était le tour d’un député français (qui visiblement, n’y comprenait rien puisqu’il comparait le système bitcoin au système ponzi, l’escroquerie de la « pyramide » où les premiers reçoivent de l’argent des suivants à qui on promet l’argent des prochains). La Thaïlande a interdit le bitcoin (interdiction très théorique). Aux USA, côté de procédures habituelles pour escroquerie (suite à l’effondrement de la plate-forme MtGox), certaines attaques pourraient viser le système lui-même. Charlie Shrem, le vice-président de la Bticoin Fondation est confronté à des charges passibles de 30 ans de prison. Sa plate-forme BitInstant échangeait des dollars contre des bitcoins (contre pourcentage): Shrem est poursuivi pour blanchiment parce que les bitcoins acheté ont servi à l’achat anonyme de drogue sur Silk Road.