L’usine de Thunder Bay assemble les nouveaux tramways de Toronto. La compagnie Bombardier était de retour devant les tribunaux aujourd’hui à Thunder Bay, pour tenter de limiter les piquets de grève devant ses installations. Le juge a toutefois reporté sa décision, sans préciser quand il statuerait sur la question.

Les 1000 ouvriers en sont à leur quatrième semaine de grève. Bombardier demande une injonction, soutenant que les grévistes ne respectent pas les termes de l’entente conclue à l’amiable avec le syndicat Unifor au sujet du piquetage. L’attente pour les cadres aux piquets ne devait pas dépasser 25 minutes, explique la porte-parole de l’entreprise, cette règle est violée plusieurs fois, chaque jour, selon elle. Le syndicat accuse Bombardier de vouloir sabrer le régime de retraite des employés. Bombardier envisage d’employer des briseurs de grève ou de déménager la production. En Ontario, l’emploi de travailleurs de remplacement est légal, ce qui n’est pas le cas au Québec.

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A Olympia, dans l’état de Washington, le 28 juillet, un concessionnaire Nissan a été attaqué: 23 voitures neuves ont été rendues invendables avec du liquide corrosif, des coups et des pneus crevés en solidarité avec Amélie, Carlos, et Fallon (plus connus comme les prisonniers 5E3). Ces trois anarchistes ont été arrêtées dans la ville de Mexico en janvier 2014 dans le cadre de l’attaque incendiaire d’un bâtiment et d’un concessionnaire de véhicules Nissan dans le centre de la ville.

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Suite à plusieurs nouvelles fuites concernant les renseignements américains ces dernières semaines qui n’émanaient pas d’Edward Snowden, une rumeur prétendait depuis plusieurs semaines qu’un second whistleblower (« lanceur d’alertes ») existait au sein de l’un des nombreux services secrets américains. La rumeur est maintenant un fait certain : les chiffres des bases de données anti-terroristes TIDE et Watchlist qui ont été révélées il y a quelques heures (Voir notre précédent article) émanent selon les journalistes « d’une source dans la communauté du renseignement ». Cette nouvelle taupe qui fait fuir des documents de la NSA et de la CIA n’a pas été trouvée par ses employeurs et prend donc le relais d’Edward Snowden en temps réel. L’administration américaine qui avait déjà tenté d’éviter un second whistleblower en informatisant ses data-centers et en licençiant des centaines d’ingénieurs est à la recherche de l’agent indiscret.

C’est au tour de la CIA de se prendre un scandale. Une nouvelle fuite (qui ne provient pas de Snowden) révèle quelques chiffres sur la base de données des ‘terroristes’ de l’administration américaine. Cette base de donnée commandée par la maison blanche, approvisionnée (par ordre d’importance) par la CIA, la DIA, la NSA et le FBI et alimentant les renseignements locaux américains contient les noms de 680’000 personnes considérés comme terroristes suspects ou avérés par le gouvernement US. Plus surprenant, si 230’000 de ces personnes sont suspectées de lien avec des groupes islamistes : 280’000 personnes sont considérés comme étant des terroristes « sans affiliation », n’appartenant à aucun groupe illégal. 92’000 personnes sont fichées comme appartenant à des groupes « autres » et non-précisés. Le seul groupe d’ampleur (plus de 8’000 suspects) qui ne soit pas islamiste sur la liste sont les FARC avec 11’275 suspects sur le territoire américain.
Cette liste n’est pas la plus large puisque toutes les personnes présentent dans la ‘base de donnée terroriste’ sont également encodées dans la base TIDE (Terrorist Identities Datamart Environment) qui ne nécessite pas de preuve pour encoder quelqu’un et qui fiche 1’000’000 d’Étatsuniens.
Une fois sur la base de donnée terroriste, les divers services de renseignements américains s’attachent à récolter des données biométriques sur ces suspects, les trois données recherchées sont la reconnaissance faciale, les empreintes digitales et les iris. De ces 680’000 suspects, l’administration a déjà récolté une ou plusieurs données biométriques pour 130’000 personnes.
La récolte effrénée de données biométriques sur les personnes qui figurent sur cette liste a véritablement commencé après l’attentat de Boston.
Le document indique également que le nombre de personnes qui sont interdites d’avion aux USA est passée de 16 personnes en 2001 à 47’000 en 2013. La plupart de ces personnes ont été rajoutées sous les mandats Obama.

Qui est dans la base de données ?

Qui est dans la base de données ?

Les autorités américaines ont retrouvés l’épave d’un drône à l’extérieur d’une prison de haute-sécurité en Caroline du Sud. Le drône avait probablement servi à livrer cannabis, tabac et téléphones à des prisonniers. Malgré le fait que le crash semble accidentel et que les autorités l’aient apparemment trouvé sur un coup de chance, le département des prisons a déclaré que c’était la première fois qu’un avion sans pilote était utilisé par des prisonniers en Caroline du Sud. Ailleurs, l’utilisation de tels engins a déjà eu lieu en Australie et en Géorgie.

Selon un rapport de Human Rights Watch, le FBI américain a encouragé, poussé et parfois même payé des musulmans américains à commettre des attentats dans le but de les arrêter et de faire valoir ces arrestations comme des succès de la lutte anti-terroriste. Vingt-sept affaires ont été étudiées par l’organisation, aidée de l’Institut des droits de l’homme et de l’université de Colombia, et 215 personnes ont été interrogées.

Un « complot terroriste » sur trois serait ainsi caractérisé par l’implication active d’un provocateur du FBI. Le FBI a ainsi financé et encouragé quatre hommes, «à la bouffonnerie shakespearienne» selon les mots d’un juge, à organiser une série d’attentats contre des synagogues et une base américaine. Ou encore, le cas de Rezwan Ferdaus, impliqué dans une tentative d’attentat et condamné à dix-sept ans de prison. Il aurait voulu attaquer le Pentagone avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Le plan avait en fait été conçu en étroite collaboration avec un agent qui avait ensuite révélé que Fredaus avait «de toute évidence» de sérieux problèmes mentaux.

À Détroit, la police a utilisé un LRAD (long-range acoustic device) contre des manifestants qui bloquaient l’entrée de Homrich, une entreprise qui a reçu un contrat de 5.6 millions de dollars pour couper l’eau des habitants de Détroit. L’engin a été utilisé pour disperser la foule, il avait déjà été utilisé à Détroit en 2012 à la manifestation du premier mai.

Long-Range Acoustic Device

Long-Range Acoustic Device

Dans un rapport sur les futurs problèmes technologiques du FBI, la voiture sans chaufeur est pointée du doigt : si la technologie qui s’impose dans les voitures facilitera grandement le travail de la police (géolocalisation, arrêt à distance, identification,…), elle sera probablement une épine dans son pied. Le FBI craint que les criminels à bord des voitures sans chauffeurs puissent faire feu lors de courses poursuite sans avoir à toucher le volant, de l’arrière du véhicule et sans même regarder la route. La police américaine craint également que ces nouveaux véhicules soient utilisés comme voitures piégées qui se rendront elles-mêmes sur les lieux de leur forfait. Les premières voitures sans chauffeurs devraient être commercialisées par Google dés 2020 et sont déjà fonctionnelles.

La voiture sans chauffeur de Google

La voiture sans chauffeur de Google

La cour d’appel de New York a accédé à la demande de l’Union américaine de défense des libertés civiques (ACLU) et du New York Times qui exigeaient la plus grande transparence compte tenu de l’enjeu: le pouvoir de tuer des citoyens américains sans jugement. Le gouvernement Obama s’était opposé à cette publication, mais la cour de New York a ordonné, fin avril, la publication du mémo du ministère de la Justice. La campagne de tirs de drones américains a été lancée en 2004 mais s’est largement intensifiée depuis l’arrivée de Barack Obama au pouvoir.

Ce document daté du 16 juillet 2010 conclut à la légalité des raids ciblant un citoyen américain comme Al-Aulaqi, estimant que sa capture était infaisable. Anwar al-Aulaqi, imam américain d’origine yéménite lié à Al-Qaïda, avait été tué fin septembre 2011 au Yémen par une frappe d’un drone de la CIA. Un autre américain avait été tué dans la même attaque, tandis le fils de 16 ans de l’imam, avait été tué le mois suivant, toujours par un drone au Yémen. La nationalité américaine de Anwar al-Aulaqi ne le rend pas moins dangereux pour les intérêts américains, et une attaque de drone serait conforme au droit international, peut-on lire dans le document. Pour le Centre de défense des droits constitutionnels (CCR), le mémo confirme «que le programme des drones est bâti sur de grossières distorsions de la loi».

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Tyler Lang et Kevin Olliff ont été inculpés en vertu du ‘Animal Enterprise Terrorism Act’, la loi créée contre l’ALF et l’ELF qui permet de condamner les militants de la libération animale via des procédures anti-terroristes. Tyler et Kevin sont accusés d’avoir libéré 2’000 visons et renards d’une ferme à fourrure dans le Midwest. Olliff est déjà enfermé pour une peine de 30 mois de prisons alors qu’aucun crime ne lui avait été reproché, une pince coupe-boulon avait été retrouvée dans sa voiture.
Lang a maintenant été arrêté également. Le FBI se permet grâce à ces inculpations de fouiller dans des associations de libération animale de Los Angeles, entre autres la ‘Bunny Alliance’.

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