Trois manifestants ont été arrêtés à Ferguson, au Missouri, la nuit dernière, alors que la population attend dans la fébrilité la décision d’un grand jury. Formé dans le cadre de l’enquête pénale sur les circonstances entourant la mort de Michael Brown, ce jeune Noir de 18 ans abattu en août dernier par un policier blanc, il doit déterminer si des accusations seront portées contre le policier.

De grands groupes de manifestants ont bloqué des routes à trois reprises au cours de la nuit. Les trois hommes arrêtés ont été inculpés d’attroupement illégal après que la police ait demandé la dispersion de la foule. L’annonce de la décision du grand jury est imminente et, pour parer à toute manifestation qui pourrait dégénérer, les autorités de l’État ne lésinent pas. e gouverneur du Missouri a lui décrété lundi l’état d’urgence et activé la Garde nationale, et le FBI a renforcé ses équipes sur place avec une centaine d’agents supplémentaires.

936942-prealable-decision-grand-jury-gouverneur.jpg
936942-prealable-decision-grand-jury-gouverneur.jpg

Le Sénat des Etats-Unis a tué dans l’oeuf mardi le projet de réforme de l’appareil de surveillance américain faisant suite aux révélations d’Edward Snowden, malgré le soutien de Barack Obama, de la Silicon Valley et des défenseurs des libertés individuelles. Le projet, nommé USA Freedom Act, visait à renouveler et modifier le Patriot Act adopté en urgence après les attentats du 11 septembre, de façon à restreindre les capacités de surveillance de la NSA aux Etats-Unis et à en accroître la transparence.

Les partisans de la réforme ont recueilli 58 voix sur 100 lors d’un vote de procédure, alors que 60 étaient requises pour mettre le texte à l’ordre du jour de la chambre haute du Congrès et ouvrir le débat. La quasi-totalité des républicains ont voté contre, hostiles à une remise en cause trop radicale, selon eux, des pouvoirs de l’Agence nationale de sécurité (NSA). L’échec de mardi devrait repousser à 2015, sauf coup de théâtre, tout débat sur la réforme de la NSA, avec une date butoir au 1er juin 2015, quand une loi régulant l’agence doit être renouvelée par le Congrès ou expirer totalement.

nsa.jpg
nsa.jpg

Rasmea Odeh a été emprisonnée à Chicago ce 10 novembre pour ‘Fraude à l’Immigration’, elle est accusée d’avoir tenté de dissimuler sa précédente détention en Israël. Rasmea Odeh est une Palestinienne née en 1947, elle avait été arrêtée en 1969 et condamnée à la prison à vie en Israël pour avoir avoué sous la torture deux attentats à la bombe à Jérusalem. Elle fût relâchée en 1980 suite à un échange de prisonniers entre Israël et le FPLP. Elle a ensuite migré vers la Jordanie, puis vers les Etats-Unis en 1995 où elle a reçut la nationalité américaine. Selon les autorités américaines, Rasmea aurait nié avoir été condamnée dans le passé (ce qui constitue un refus de droit d’asile). Rasmea risque donc 10 ans de prisons, la déchéance de sa nationalité américaine et surtout l’expulsion vers un territoire administré par l’état israëlien où elle devrait purger sa peine. A Chicago, Rasmea est co-présidente du Réseau d’Action Arabo-Américain. Plusieurs manifestations ont eu lieu, aux Etats-Unis, notamment à New-York City, Salt Lake City et à Chicago.

rasmea2.jpg
rasmea2.jpg

Après la CIA, le FBI, la NSA, etc… C’est au tour de l’USMS de produire un scandale, qui semble aujourd’hui tout petit à coté des multiples affaires qui secouent les différentes agences américaines. L’USMS (United States Marshall Service, agence policière armée dépendant directement du Ministère Fédéral de la Justice) fait voler régulièrement de petits avions depuis 5 grands aéroports américains. Ces avions transportent un dispositif appelé Dirtbox (Qui est l’acronyme de Digital Recovery Technology, mais qui peut aussi bien dire ‘Boite à saletés’). Ces boites se font passer pour des antennes-relais GSM, ainsi des dizaines de milliers de téléphones portables se connectent systématiquement à chaque vol puisque les téléphones sont programmés pour se connecter automatiquement à la plus proche antenne-relais accessible. Ainsi, l’USMS peut accéder directement à de précieuses informations sans avoir à passer d’abord par les fournisseurs d’accès téléphoniques : c’est particulièrement la position de ces téléphones qui est atteinte. Après avoir siphonné le signal, la Dirtbox redirige le signal vers une autre antenne-relais, ainsi les téléphones attaqués sont toujours connectés au réseau téléphonique.

Le fonctionnement de Dirtbox
Le fonctionnement de Dirtbox

Le 5 octobre, Mumia Abu-Jamal adressé via un message enregistré l’ouverture au Goddard College, au Vermont. La réaction du monde politique à cette intervention a été rapide: Le projet de Loi « Relief Act Revictimisation » privant les prisonniers de Pennsylvanie de leur droit d’expression (notamment à propos de leur condamnation) a été adopté, en procédure d’urgence, par les deux chambres de l’Etat : A la Chambre des Représentants par un vote unanime des 197 députés, républicains et démocrates ; au Sénat par 37 voix pour et 11 contre. Le gouverneur, Tom Corbett, devrait promulguer cette Loi dans les prochains jours.

Pourtant, même les commentateurs de la presse américaine qui considèrent Mumia ont critiqué cette loi qui a pour seul objectif est de bâillonner Mumia Abu-Jamal au détriment des droits de tous les autres prisonniers. Les organisations soutenant Mumia ont prévu une journée de mobilisation le 22 octobre.

Ecouter la réaction de Mumia Abu-Jamal à propos de cette nouvelle loi

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a déclaré jeudi que la menace terroriste est devenue «plus complexe et diffuse» depuis l’adoption de la loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), il y a 30 ans, et que le péril ne s’arrête pas aux frontières du pays. Un projet de loi pour modifier les pouvoirs du SCRS sera déposé à la reprise des travaux aux Communes, la semaine prochaine. Ces amendements à la loi mise en vigueur en 1985 sont destinés à clarifier le mandat du service pour «renforcer sa capacité de mener des enquêtes sur les menaces à l’extérieur du Canada». Ces outils permettront, en fin de compte, au SCRS de mener des enquêtes à l’égard de « terroristes potentiels » lorsqu’ils voyagent à l’étranger, ce qui signifie que ces personnes feront l’objet d’un suivi, d’une enquête et, finalement, d’une poursuite. En vertu de la loi de 1984, le SCRS peut déjà recueillir à l’étranger des renseignements sur des menaces présumées à la sécurité nationale. Le ministre n’a pas précisé jeudi quels nouveaux pouvoirs il entend donner aux services d’espionnage canadiens, et son personnel politique n’a pas donné plus de détails.

Le ministre a par ailleurs indiqué que le gouvernement profitera de ces modifications à la loi sur le SCRS pour que le service d’espionnage puisse protéger davantage ses sources d’information. Ces mesures signifieraient ainsi que les avocats de la défense et même les juges ne pourraient plus interroger un informateur du SCRS lors de procédures, comme celles visant la déportation d’un présumé terroriste en vertu d’un certificat de sécurité.

Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Saint Louis (Missouri), samedi 11 octobre. Ils protestaient contre le racisme et la violence policière. Les manifestants, environ 5 000 personnes, avaient écrit sur des banderoles « Justice pour tous » et « Les vies des Noirs comptent aussi ».

Les manifestations sous le mot d’ordre de « Week-end de la résistance » et « Octobre à Ferguson » ont débuté vendredi et doivent durer quatre jours. La foule, composée de personnes de plusieurs générations, a défilé samedi sur une distance de près de 19 kilomètres, entre Ferguson et Saint Louis. Quelque 200 manifestants se sont dirigés vers le quartier général de la police à Ferguson gardé par une cinquantaine de membres des forces de l’ordre. Certains ont jeté des pierres sur la police.

fergu.jpg
fergu.jpg

Une journée de troubles à Ferguson a commencé avec la destruction par incendie du mémorial improvisé pour Michael Brown, abattu par la police à 18 ans, et s’est terminée avec un autre face à face tendu entre les résidents et la police. Deux policiers ont été légèrement blessés et cinq personnes ont été arrêtées lors des affrontements hier mardi soir et mercredi matin.

Eric G. King, 28 ans, un anarchiste de Kansas City, a été arrêté pour l’attaque au cocktail Molotov contre les bureaux du parlementaire Emanuel Cleaver (représentant démocrate du Missouri) à Kansas City, le 11 septembre 2014. King était déjà sous enquête suite à une série de tags sur le siège local de la Bank of America et… sur des véhicules de la police de Kansas City. Les enregistrements de vidéosurveillance montrent deux personnes attaquant le bureau du parlementaire. ils lancent d’abord un marteau à travers une fenêtre, puis deux cocktails Molotovs, dont un rebondit contre la façade et l’autre pénètre par la fenêtre brisée. King doit comparaître devant un tribunal fédéral jeudi matin.

Voici son adresse provisoire:
Eric King /
27090045 /
CCA Leavenworth /
100 Highway Terrace /
Leavenworth, KS 66048 /
USA

king.jpg
king.jpg

Ce 20 septembre, la police américaine réalisait une opération de communication nommée « Thank a Police Officer Day » (La journée ‘remercie un agent de police’). Le but du jeu est de remercier un agent de police ‘dans la vraie vie’ ou bien de les remercier via les réseaux sociaux accompagnés du hashtag #thankapoliceofficerday. Mis à part les nombreux comptes twitter de commissariats et d’associations patriotiques américaines, l’opération a rapidement été détournée, et chacun remerciait un agent de police pour les innombrables bavures et violences de l’année 2014. ‘Merci d’avoir abattu un vendeur de cigarettes ambulant qui n’avait pas droit à la pension’, ‘Remerciez un agent de police, où on vous tabassera à mort’, ‘Merci d’avoir abattu un homme menotté par derrière en prétendant que vous aviez confondu votre flingue et votre taser’, ‘Merci de protéger les droits civiques du KKK’, ‘Merci d’occuper les rues avec des tanks’, ‘Merci d’avoir fait en sorte que même mes potes de droite commencent à vous haïr’ sont quelques-uns des messages que la police a reçu.

L’émission humoristique ‘Totally Biaised’ a poussé le jeu en faisant un micro-trottoir l’année dernière dans les rues de New-York (où la police a le droit de fouiller au hasard n’importe quel passant pour vérifier la présence d’armes : 500’000 personnes sont arrêtées administrativement chaque année et 1 sur 10 sont inculpées…). La plupart des passants étaient visiblement ahuris de savoir qu’une telle journée existait. Voir la vidéo ici
La journée a eu un écho particulier au Brésil, le pays où la police tue le plus chaque année. Ce 19 septembre, un policier qui paniquait en arrêtant un vendeur dans la rue a tout simplement abattu un passant en lui tirant dans la tête. (Voir la vidéo)
Vu la tournure des événements, il n’est pas sûr que la police répète l’opération l’année prochaine.

'Rappelez-vous de remercier un agent de police et de le traiter comme il vous traite'
'Rappelez-vous de remercier un agent de police et de le traiter comme il vous traite'