Trois juges de la Cour suprême de l’État de Pennsylvanie ont confirmé dans la plus grande discrétion le 10 juillet dernier la condamnation à l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle, qui avait été rendue le 14 août 2012. Les avocats de Mumia avaient fait appel de cette décision, contestant la constitutionnalité d’une peine d’emprisonnement à perpétuité sans libération conditionnelle, ainsi que l’isolement cellulaire des condamnés à mort. Ils estimaient que ses droits avaient été violés parce qu’ils n’avaient jamais reçu un avis approprié de la peine d’emprisonnement à vie, et qu’ils n’ont donc pas eu la possibilité de présenter une plaidoirie ad hoc.

Pour plus de détails juridiques (en anglais)

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Une journaliste américaine, Michele Catalano, cherchait sur internet une marmite à pression, son mari cherchait un sac à dos, et dans l’historique de leurs recherches internet, parmi les liens visités par leur fils, des articles concernant les attentats de Boston. Plusieurs semaines plus tard, six agents des forces antiterroristes amércains sonnent à leur porte. Ils ont inspecté la maison et interrogé le mari.

Il y a quelques semaines, Microsoft présentaient la ‘Xbox One’, hier soir c’était au tour de Google de présenter le Moto X. La similitude de ces deux appareils : ils proposent des fonctions de commande vocale directe. C’est à dire qu’il ne faut plus comme c’était précédemment le cas appuyer sur un bouton pour déclencher une commande vocale. Si la prouesse technologique est bien là, c’est aussi une prouesse répressive, puisqu’il s’agit de micros déclenchables à volonté, sans que cela n’affecte la batterie.
Dans un autre registre, le Wall Street Journal annonçait ce matin un énième outil répressif, cette fois-ci appartenant au FBI : celui-ci permet d’activer le micro des smartphones tournant sous Android. La fuite nous apprend également que cet outil n’est pas utilisé contre les hackers car elle serait trop facilement repérables par des experts.
Pour agir ainsi, le FBI doit pirater la cible, cet outil ne profiterait donc pas d’une porte dérobée.
Toutes ces technologies peuvent bien sûr être contrées avec quelques trucs, nous avions présenté l’un d’eux lors d’un précédent article. Cliquez ici.

Service client NSA : Vous parlez, nous écoutons

Service client NSA : Vous parlez, nous écoutons

Edward Snowden a pu quitter aujourd’hui l’aéroport Moscou-Cheremetievo où il s’était réfugié depuis plus d’un mois. Il a reçu l’asile politique en Russie pour un an, sans doute le temps pour lui de trouver un moyen de fuir vers l’Amérique Latine où il pourra demander l’asile permanent. L’ex-agent américain qui continue à révéler régulièrement les secrets de la NSA et de la CIA est à présent dans un endroit tenu secret. Dernière révélation en date : le logiciel XKeyScore, programme de pointe permettant d’espionner en temps réel les communications internet dans le monde entier (cf notre article).

Bradley Manning a été reconnu coupable par une cour martiale américaine de six motifs d’accusation pour violation de la loi du pays sur l’espionnage et de quatorze autres de moindre gravité, hier mardi. Mais la juge militaire, le colonel Denise Lind, l’a acquitté du motif d’accusation d' »intelligence avec l’ennemi ». Cette accusation lui faisait encourir la prison à perpétuité, sans possibilité de libération. Reconnu coupable de 20 des 22 charges présentées contre lui – une autre accusation, portant sur la divulgation d’une attaque aérienne en Afghanistan, en 2009, ayant causé des dizaines de victimes civiles, a été invalidée pour un vice de forme.

Manning, 25 ans, encourt une peine de 136 ans de prison au total. La sentence devrait être connue après les auditions d’une quarantaine de nouveaux témoins qui devaient débuter mercredi et durer plusieurs jours.

Bradley Manning

Bradley Manning

Daniel Chong (25 ans) avait été soupçonné en avril 2012 d’être impliqué dans un trafic de drogues et d’armes mais un bref interrogatoire avait suffi à la disculper. Cependant, l’étudiant avait « accidentellement » été oublié dans sa cellule d’une prison de San Diego. Il y était resté cinq jours sans eau ni nourriture. Il obtenu un dédommagement d’environ 4 millions d’euros.

Le Centre de la sécurité des télécommunications (CSTC) est l’équivalent canadien du NSA, il surveille les communications électroniques de toutes provenances. Avec 2.000 employés, dont des experts en décryptage, en langues rares et analyse d’information, c’est un élément-clé du groupe Five Eyes, un réseau international de partage d’information qui inclut les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Angleterre.

Le CSTC a aidé à élaborer une directive qui permettra aux agences gouvernementales canadiennes d’utiliser des informations obtenue sous la torture, ou de communiquer des informations à des pays recourant à la torture et qui pourraint inciter ces pays à torturer leurs prisonniers. Ce document de quatre pages indique que lorsque l’envoi d’information à une agence étrangère ou la sollicitation d’information représente un danger substantiel de torture, le dossier devrait être référé au ministre ou au directeur responsable, qui « considéreront des facteurs bien précis dans leur décision ».

Une installation du CSTC

Une installation du CSTC

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Dans un rapport publié ce mercredi apparaissent les coûts réels d’entretien du camp de prisonniers de Guantanamo. Alors que celui-ci avait été évalué par Obama en mai dernier à 900.000 dollars par détenu, il s’avère que pour l’exercice fiscal qui s’achèvera à la fin du mois de septembre, le coût total s’élèvera à 454 millions de dollars. Cela représente 2,7 millions de dollars pour chacun des détenus. Depuis son ouverture en 2002, 4,7 milliards de dollars ont été dépensés pour Guantanamo.

La Chambre américaine des représentants a rejeté mercredi un amendement qui visait le financement du programme de la NSA de collecte de métadonnées téléphoniques de millions d’Américains avec l’autorisation d’un cour secrète. L’objectif de l’amendement était de faire en sorte que la surveillance ne s’applique qu’aux Américains visés par une enquête spécifique. Cet amendement était inclus dans un vaste projet de loi sur le budget du département de la Défense. Cet amendement était soutenu par une coalition hétéroclite d’élus allant des très conservateurs aux démocrates les plus à gauche. Il a été rejeté par 217 voix contre et 205 pour.

L’ancien chef du bureau de la CIA à Milan, recherché depuis sa condamnation en 2003 en Italie, a pu rentrer dimanche dans son pays alors qu’il avait été arrêté au Panama. La ministre italienne de la Justice avait envoyé une demande de détention provisoire de Bob Seldon Lady aux autorités panaméennes, obligatoire avant tout demande officielle d’extradition. Mais cette « demande n’a pas été prise en considération et cela sans explication plausible », a affirmé la ministre.

Seldon Lady avait été condamné à neuf ans de prison en 2003 pour l’enlèvement d’un imam égyptien qui bénéficiait de l’asile politique en Italie. L’imam avait ensuite été transféré en Egypte, où il affirme avoir été torturé dans une prison de haute sécurité. La justice italienne avait condamné 23 agents de la CIA dans le cadre de cette affaire à des peines allant de sept à neuf ans de prison. Aucun des 23 condamnés n’a pour l’instant purgé la moindre peine. A l’heure actuelle, ils restent tous en fuite.