Des défenseurs des libertés civiles en Colombie-Britannique ont porté plainte contre le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC), affirmant que ces derniers ont espionné des opposants au projet d’oléoduc Northern Gateway. La GRC et le SCRS ont épié les Premières Nations et des groupes environnementaux pour ensuite transmettre les informations obtenues à l’Office national de l’énergie et à des sociétés pétrolières. Les plaintes ont été déposées auprès des organismes de surveillance des activités de la GRC et du SCRS.

Des documents obtenus obtenus grâce à la Loi sur l’accès à l’information comprennent une correspondance par courriel entre des dirigeants de l’Office national de l’énergie et des officiers de la GRC sur des manifestations qui ont eu lieu lors des audiences sur le projet d’oléoduc Northern Gateway. Dans un des messages, un agent de la GRC indique n’avoir trouvé aucune preuve voulant qu’une menace criminelle pèse sur l’Office ou l’un de ses membres. Il ajoute toutefois que les autorités vont continuer de surveiller les activités du mouvement de protestation contre l’industrie pétrolière.

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Edward Snowden a fait une nouvelle révélation concernant les manoeuvres d’espionnage organisées par la NSA, cette fois avec la connivence du CST, les services de surveillance canadiens. Dans le cadre d’une opération menée à titre expérimental, ces derniers ont espionné les réseaux Wi-Fi dans les aéroports. Cette manoeuvre a permis de suivre, durant une période test d’une semaine, tous les passagers suivant leurs connexions aux différents Wi-Fi publics mis à leur disposition. Les documents fournis par Snowden montrent que le CST pouvait suivre tous ceux qui se connectaient à ces réseaux publics et qu’il l’a fait pour le compte de la NSA.

Les autorités américaines viennent d’annoncer que Fernando Gonzalez, un des 5 Cubains détenus pour avoir infiltré des réseaux terroristes basés à Miami dans le but de prévenir des attentats contre leur pays, va être prochainement libéré. C’est le 27 février prochain qu’il devrait pouvoir sortir de la prison de Safford, en Arizona, après avoir purgé plus de 15 ans. En 2009, sa peine de 19 ans avait été réduite à 17, et il vient de bénéficier d’une nouvelle réduction de 13% pour bonne conduite. Néanmoins, n’étant pas citoyen américain, il sera immédiatement pris en charge par les autorités de l’immigration. Les négociations afin de lui permettre un retour rapide à Cuba sont déjà en cours. René Gonzalez avait lui déjà été libéré en 2011 et vient d’être autorisé à rester à Cuba après avoir renoncé à sa nationalité américaine. Antonio Guerrero, Ramon Lebanino et Gerardo Hernandez restent eux détenus aux USA.

Fernando Gonzalez

Fernando Gonzalez

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, plusieurs voitures de police du commissariat de Bloomington (Illinois) ont été caillassés en solidarité avec les anarchistes arrêtés au Mexique. Fallon Poisson, Amélie Pillierst et Carlos López Mart ont été arrêtés le 5 janvier et accusés d’une attaque aux cocktails Molotov sur le Ministère de la Communication et des Transports et contre un concessionnaire Nissan à Mexico. Ils sont actuellement détenus sans caution.

Jusqu’à présent, lors de la publication de leurs rapports de transparence, les sociétés américaines ne pouvaient légalement pas révéler certaines informations. Dans un récent discours, le président américain a déclaré que de nouvelles méthodes allaient être mises à la disposition des entreprises afin qu’elles puissent un peu mieux informer la population de la surveillance du service des renseignements. Elles seront dorénavant en mesure de publier le nombre de requêtes reçues du renseignement national, le nombre d’ordres émanant du tribunal secret chargé de gérer les informations de sécurité nationale et le nombre de comptes clients placés sous surveillance. Ces dispositions font suite à la ‘réforme’ annoncée des opérations de surveillance aux Etats-Unis.

Les services frontaliers aux États-Unis ont dévoilé mardi un des trois robots sans-fil équipés de caméras qui permettent aux agents de surveiller à distance les tunnels utilisés par les trafiquants et les immigrants clandestins. Près de 170 tunnels ont été trouvés depuis 1990, la plupart le long de la frontière du Mexique avec l’Arizona et la Californie.

Les services utilisent ces engins pour éviter de placer les agents en situation risquée, alors que plusieurs tunnels sont mal construits, peuvent s’effondrer et sont mal aérés. Les robots permettent aussi aux agents de parcourir un labyrinthe souterrain en une fraction du temps qu’il faudrait à une personne pour suivre le même trajet. Ils peuvent aussi se faufiler dans des endroits trop étroits pour les agents.

Un ‘ordinateur quantum’ est une machine qui permettrait d’exploiter la puissance des atomes et des molécules pour accroitre la rapidité et la sécurité des ordinateur. Cela fait des années que les grandes entreprises informatiques se penchent sur la question, et selon de nouvelles révélations d’Edward Snowden publiées par le Washington Post, la NSA serait sur le point de créer cette machine. De par sa puissance, elle serait en mesure de décrypter quasi n’importe quel encodage, que ce soit celui utilisé par les banques ou celui utilisé par les messageries électroniques.

Le 24 décembre, à l’aube, des anarchistes ont escaladé le toit d’un commissariat de la ville d’Olympia (Etat de Washington) et détruit 8 des 10 caméras de surveillance qui s’y trouvaient. Le sous-commissariat existait sans caméras depuis longtemps et dans le passé il avait déjà fait l’objet de nombreuses attaques anarchistes. 3 des 4 vitres ont également été brisées. Cette action a été réalisée « en solidarité avec tou-tes les anarchistes emprisonné-es et celles et ceux qui affrontent la répression, qui ne parlent pas, qui sont en cavale, et aussi pour nous ».

Alors qu’il y a dix jours, un juge de Washington avait mis en doute la constitutionnalité du programme de collecte de métadonnées téléphonique de la NSA, un juge new-yorkais vient lui de déclarer le programme tout à fait légal. Ce dernier devait statuer dans une affaire où l’ACLU (Association de Défense des Libertés Civiles) attaquait les autorités américaines sur le programme de surveillance de la NSA. Estimant qu’il constitue une ‘riposte’ à Al-Qaïda, le juge a déclaré ‘la question qui est posée à la cour est de savoir si le programme de collecte massive de métadonnées téléphoniques est légal. La cour estime qu’il l’est. Il n’existe aucune preuve que le gouvernement ait utilisé la collecte massive de métadonnées téléphoniques à d’autres fins que de prévenir et d’enquêter sur des attaques terroristes’. Vu le débat juridique qu’il pose, le programme de surveillance de la NSA devrait se voir examiner par la Cour Suprême, seule juridiction à même de se prononcer sur sa constitutionnalité.